«Le bonheur sur terre, dit-on, ce sont quatre ou cinq choses, les mêmes depuis l’époque du philosophe grec Homère : l’amour, les enfants, une poignée d’amis…», José Mujica, ancien membre de la guérilla urbaine uruguayenne dans les années soixante et ex-détenu politique d’une dictature ayant sévi plus de treize ans dans son pays, était surnommé « le président le plus pauvre du monde» durant son mandat entre 2010 et 2015, au sommet de l’Etat uruguayen.
Pour cause, « Pepe », el apodo (le surnom) dont on a gratifié l’homme le plus populaire du pays, a refusé tous les honneurs officiels. D’abord, il a boycotté la luxueuse résidence habituellement réservée à ses prédécesseurs au même poste, puis a pris la courageuse décision de verser 90 % de son salaire mensuel aux œuvres caritatives ou d’intérêt général.
Ayant plutôt opté de demeurer sur sa ferme avec sa femme, le vieux sage fait à présent « ce que font les anciens, à savoir : donner des conseils dont tout le monde se fiche », comme il se plaît, d’ailleurs, à le rappeler aux nombreux curieux qui l’abordent et évoquent ce sujet.
Plus tard, il quitte le Sénat et refuse même sa retraite. Par les temps qui courent, l’ex-président de l’Uruguay, n’est, en fin de compte, pas un homme politique comme les autres, mais une exception. N’importe quel député, sénateur ou responsable algérien à qui l’on raconte le parcours atypique du « raïs » uruguayen, mourra de rire, en disant sur le ton de la satire : « quel naïf bonhomme! ».
La naïveté, chez nous, c’est de ne pas mettre sa main dans la caisse, c’est de bosser pour les siens et pour sa patrie, c’est de se sacrifier pour le bien public, c’est d’être ce modeste « honnête homme », qui refuse la loi de la roublardise, de l’hypocrisie et du vol, qui met l’intérêt de la collectivité au-dessus du sien propre.
La naïveté, c’est la ponctualité, le sérieux, la rectitude morale et tout ce qui s’ensuit, lesquels ne travaillent pas en faveur de la mentalité du rentier. Le rentier saboteur, bureaucrate, destructeur et pollueur de l’environnement sain du progrès.
Un homme comme Pepe Mujica en Algérie serait-il possible un jour? Ce sera un pari fou, pareil à celui de chercher une aiguille dans une botte de foin. Notre engrenage social grippé n’a laissé de place que pour le règne de la médiocrité. Et qui dit médiocrité, dit forcément bureaucratie, gabegie, corruption, sous-développement, etc. Bref, tous ces maux dont on accable la tête de l’Algérien aujourd’hui.
Kamal Guerroua
Une exception, dites vous? Noon, c’est un météorite qui vient de la nuit des temps! Je lui connais cependant un adepte en France : François RUFFIN journaliste de son métier et fondateur de « FAKIR » qui a refusé l’intégralité de son salaire de député de la république pour le réduire au smig et de son propre aveu : c’est pas facile de vivre avec un smig en france.
Quant aux algériens, Houmme ou’ghoumme
On dit aussi qu’il hébergea, dans la résidence présidentielle, une veuve et ses enfants avant de lui solutionner son problème. D’ailleurs, il n’abitait pas dans la résidence présidentielle, mais se rendait, tous les jours, à sa propre maison, en se déplaçant avec sa …. coccinelle !
Ce Président devrait être inscrit dans le livre Guiness.