Des Soudanaises descendent dans les rues de Khartoum, la capitale, pour se joindre aux manifestations en cours contre le régime militaire.
La révolte pacifique des Soudanais contre la junte militaire ne baisse pas. La sanglante répression avec morts de manifestants n’y changent rien.
u Soudan, le chef de la junte militaire Abdel Fattah al-Burhan a « relevé de leurs fonctions » mercredi 6 juillet les cinq membres civils du Conseil souverain de transition. Soit la suite logique de son annonce de retirer les militaires du dialogue intersoudanais initié par l’Onu, l’UA et l’Igad, pour laisser la voie à la formation d’un gouvernement civil, selon lui. Mais l’opposition continue d’exiger le retrait sans condition des militaires de la vie politique.
Dans son allocution télévisée de dernière minute lundi soir, le général Abdel Fattah al-Burhan avait annoncé la dissolution prochaine du Conseil souverain, qui gouverne de facto le Soudan.
Les cinq membres civils du Conseil souverain limogés étaient issus de partis ayant soutenu le coup d’État. Ils avaient remplacé les ministres des Forces de la liberté et du changement, la coalition de partis et d’associations issue de la révolution de 2019, qui sont aujourd’hui vent debout contre la junte.
De leur côté, pas de réaction encore à la dernière annonce du général al-Burhan. Mais leurs dirigeants ont répété ces derniers jours que ses manœuvres leur étaient indifférentes.
Un jour après que le principal bloc civil du Soudan a rejeté une proposition du chef du coup d’État, Abdel Fattah al-Burhan, la qualifiant de « ruse géante » et appelant à de nouvelles protestations, des foules de manifestants ont tenu bon lors de rassemblements à Khartoum et dans sa banlieue. L.M./RFI