Au-delà de la polémique suscitée par la tournée de Yasmina Khadra à Alger, Oran et Tizi-Ouzou, et sur laquelle il est inutile de se focaliser outre mesure, intéressons-nous plutôt à l’échange entre l’imam de la capitale des genêts et notre écrivain !
Ce qu’il y a de remarquable, c’est l’aisance avec laquelle notre imam s’adresse à l’invité du centre culturel Mouloud Mammeri. De but en blanc : – « vous êtes ici chez vous » lance-t-il. Et c’est dans un français châtié que notre religieux demande à l’auteur d’écrire sur Ait Menguellet, car dit-il « en ce qui me concerne, je commence toujours mes prêches en citant le poète ! »
Et l’auteur de se défendre en répliquant qu’il avait déjà écrit sur notre chantre.
Notre Imam fait montre d’une volubilité sans pareille et ne se laisse point déconcerter (voir la vidéo ci-dessous). Qu’il eut été rassurant pour l’avenir du pays que les imams des grandes et des petites mosquées prennent exemple pour décontaminer notre jeunesse qui ne fait que verser dans le versant ténébreux des messages célestes, par la grâce de discours décalés du monde. Des prêches distillés par n’importe quel gugus qui se prétend homme de foi.
Un échange entre un écrivain dont il est inutile d’insister sur la renommée et un imam d’une grande mosquée, qui l’eut cru ? Personnellement, j’aurais accueilli la nouvelle avec scepticisme si je n’avais pas visionné la vidéo !
Combien d’imams peuvent se targuer d’avoir lu ne serait-ce qu’un extrait de l’œuvre de Yasmina Khadra ou de tout autre écrivain algérien ou étranger ? Pas des masses malheureusement !
Tout aussi malheureusement, l’imam de Tizi Ouzou, tout autant que des auteurs de la stature de Yasmina Khadra, sont des races en voie de disparition ! Les premiers par la grâce d’une école sinistrée et les seconds par la grâce d’un pouvoir qui dit niet à Molière !
Kacem Madani
Il serait louable de nous donner le donner le nom de ce Monsieur qui officie dans une mosquée car avant d’être imam cet homme a un nom et il gagnerait à être connu
Il me semble que c’est l’imam de la moquée d’Eth Yenni.
Momo
Est-ce que le nom de ce Monsieur vous aiderez à avoir des choses à dire sur cet échange simple et courtois entre deux hommes bien éduqués? Vous êtes surpris qu’un Imam pense d’abord à la vie avant de penser à la mort. Leur intelligence est à la hauteur de ce que nous attendons des autres personnalités publique Algérienne, surtout où les uns et les autres prennent des décisions qui engagent le pays sur des générations voir ce qui a été fait depuis 1962 ou les Arabo-musulmun confondent l’ombre et la lumière. pourquoi la jeunesse fuit-elle vers l’Europe et non au moyen orient? la question reste posée
Cet Imam qui doit être de grandes culture et qui salue le talent d’écrivain de Yamina Khadra sort du lot.Mais il y en a d’autres qui préfèrent ne pas trop montrer leur érudition dans un monde où des prétendus « oulama » (savants) sûrs d’eux et qui affirment que la terre n’est pas ronde…Alors parler de l’univers c’est « rentrer » dans les affaires du Bon Dieu pour certains.Il y a quelques années au cimetière de Sidi Yahia à Alger un Imam qui venait de prononcer l’oraison funèbre d’un défunt a dit à la fin « soit utile et non reptile ».Ca m’a marqué et je me souviens toujours de ce saint homme qui respire la bonté et la sagesse.
Salut, KM !… Cet imam est effectivement formidable. Peut-être est-ce le seul genre d’imam que sa communauté aurait accepté? Surtout si, comme le dit un autre commentaire, il est l’imam des Ath Yenni !