Selon la Nasa, cette nouvelle image « va aider les chercheurs à revoir leurs modèles de formation stellaire, en identifiant un compte bien plus précis d’étoiles nouvellement formées ».
C’est l’image que beaucoup attendaient. Elle est aussi majestueuse qu’espérée. Le télescope James Webb a révélé mercredi 19 octobre son premier cliché des emblématiques « Piliers de la création », d’immenses structures de gaz et de poussière regorgeant d’étoiles en formation.
Le scintillement de milliers d’étoiles illumine toute l’image, sur laquelle ces gigantesques colonnes brunes et orangées se dressent dans l’immensité du cosmos.
De Sputnik à James Webb, la fabuleuse histoire de la conquête spatiale
Des zones d’un rouge intense, à l’extrémité de plusieurs des piliers, évoquent de la lave. Il s’agit d’« éjections d’étoiles encore en train de se développer », âgées de seulement quelques centaines de milliers d’années, a expliqué la Nasa dans un communiqué. Ces « jeunes étoiles projettent périodiquement des jets supersoniques qui entrent en collision avec les nuages de matière, comme ces épais piliers. »
Situés à 6 500 années lumières de la Terre
Les « Piliers de la création » sont situés à 6 500 années lumières de la Terre, dans notre galaxie, la Voie lactée. Plus précisément, ils se trouvent dans la nébuleuse de l’Aigle. Ils ont été rendus célèbres par le télescope spatial Hubble, qui en a pris un premier cliché en 1995, revisité en 2014. Mais grâce à ses capacités infrarouge, le télescope James Webb, lancé dans l’espace il y a moins d’un an, peut percer l’opacité des piliers, révélant de nombreuses nouvelles étoiles en formation – de brillantes boules rouges.
« A la demande générale, nous nous devions de faire les Piliers de la création » avec James Webb, a tweeté mercredi Klaus Pontoppidan (en anglais), responsable du programme scientifique au Space Telescope Science Institute, qui opère le télescope depuis Baltimore. « Il y a juste tellement d’étoiles! », a-t-il ajouté. « L’Univers est magnifique! », s’est également exclamée l’astrophysicienne à la Nasa Amber Straughn.
Avec AFP