Les pays occidentaux se démènent pour extirper leurs personnels diplomatiques établis à Khartoum. Le Soudan plonge dans un engrenage particulièrement meurtriers.
Les affrontements entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide ont déjà fait plus de 420 morts et 3 700 blessés, selon un bilan provisoire de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Plus de 150 personnes de diverses nations ont atteint le havre de l’Arabie saoudite samedi lors de la première évacuation annoncée de civils du Soudan, où les combats entre l’armée et les paramilitaires sont entrés dans une deuxième semaine après une brève accalmie.
Le ministère saoudien des affaires étrangères a confirmé que 91 citoyens et 66 autres ressortissants du Koweït, du Qatar, des Émirats arabes unis, de l’Égypte, de la Tunisie, du Pakistan, de l’Inde, de la Bulgarie, du Bangladesh, du Canada, du Burkina Faso et des Philippines avaient été évacués. La France, pour sa part, travaille aussi pour l’évacuation de son personnel diplomatique.
Tous les appels à une trêve sont restés inaudibles. Le cessez-le-feu de l’aïd El Fitr n’a duré que quelques heures. Un espace utilisé pour l’évacuation des ambassades mais aussi des milliers de civils pris en tenaille entre les deux camps.
[ 🇸🇩 SOUDAN ]
🔸 Première apparition de Hemedti (leader FSR, premier homme visible dans la voiture en début de vidéo) depuis le début des combats.pic.twitter.com/M9JdK6gjbH
— (Little) Think Tank (@L_ThinkTank) April 23, 2023
Le départ des représentants diplomatiques augure une intensification des combats entre les belligérants.
Les habitants de la capitale fuient depuis déjà plusieurs jours les violences vers le Tchad voisin. Les deux camps pilonnent sans distinction tous les quartiers de la ville. Des ambassades ont même été touchées par les bombardements.
Le pays a par ailleurs subi dimanche une panne d’internet « quasi totale », a rapporté NetBlocks, une organisation basée à Londres qui surveille l’accès au web dans le monde entier.
L.M. avec agences
Des images terribles nous viennent du #Soudan qui se dirigent inéluctablement vers une Guerre civile. À l'origine des combats actuels à Khartoum, un différend entre deux généraux, Burhan qui dirige l'armée soudanaise et Dagalo, qui dirige la milice soudanaise RSF. pic.twitter.com/Zjgz091bIb
— Ayoba FAYE (@autruicomoi) April 15, 2023