La commémoration, en ce 8 mai 2023, du 78e anniversaire des massacres du 08 mai 1945, instituée depuis 2020 journée nationale de la mémoire, constitue un moment privilégié pour Abdelmadjid Tebboune pour relancer la question très polémique de la mémoire, en rappelant à l’ex-puissance coloniale, ses exactions et ses crimes commis en Algérie.
Ces rappels contenus dans le message adressé la veille aux Algériens, interviennent à quelques semaines de la visite d’Etat qu’il effectuera normalement en France.
« Le peuple algérien célèbre le 8 mai, la Journée nationale de la mémoire, commémorant l’anniversaire des massacres abominables perpétrés le même jour de l’année 1945 », dira d’emblée le président de la République qui se saisit de cet anniversaire pour, de juste, fouetter « la fierté ( du peuple algérien) et consolider la cohésion nationale et les attaches à la patrie (…) Le 8 mai 1945, date que nous avons instituée Journée nationale de la mémoire, n’est qu’une autre expression forte de l’esprit de résistance ancré dans la nation et de son attachement à ces nobles idéaux », lance-t-il dans son adresse à la nation.
Tout en rappelant le processus de résistance enclenché depuis les événements ayant marqué « cette journée funeste qui a mis à nu l’horreur et la cruauté des massacres épouvantables perpétrés par les fanatiques colonisateurs « , et qui, selon lui, aboutira « à l’internationalisation de la cause algérienne et son inscription à l’Organisation des Nations unies (ONU) », Abdelmadjid Tebboune clame que « l’Etat est résolu, dans une Algérie nouvelle, altière et loyale, à mettre le dossier de l’histoire et de la mémoire sur une voie qui nous assurera la transparence, l’intégrité et l’objectivité totales, loin de toute concession ou marchandage ».
Et d’exhiber, avec la même ferveur rhétorique imprimée à son texte diffusé dans la soirée du dimanche 7 mai, ce qui ressemble à une liste de revendications qu’il compte défendre lors du tour de table qu’il tiendra avec les responsables français, lors de son prochain voyage dans l’hexagone.
« Dans cette optique, nous avons bon espoir de réaliser, à court terme, le progrès escompté dans ce processus, partant de l’importance de la mission confiée à la commission mixte des historiens pour traiter toutes les questions, dont celles liées à la restitution des archives, des biens et des restes mortuaires des résistants, aux essais nucléaires et aux disparus », plaidera-t-il.
Et de poursuivre, comme pour convaincre de l’intransigeance qu’il mettra dans la défense de ce dossier, face aux responsables français: « A ce propos, nous avons affirmé, à maintes reprises, notre détermination résolue à défendre le droit du peuple algérien en intensifiant les démarches pour traiter, avec courage et équité, la question de l’histoire et de la mémoire tout en veillant à conférer la transparence nécessaire à ce dossier sensible ».
Auparavant, les présidents algérien et français avaient annoncé la formation d’une commission paritaire de 10 historiens (5 de chaque pays) pour discuter des dossiers épineux et remontant à l’époque coloniale (1830/1962). Une manière de mettre un terme à la guerre des mémoires qui continuent d’empoisonner les relations entre les deux pays. En refiler le dossier aux historiens, ils espèrent couper l’herbe sous les pieds des politiques qui en font un outil de propagande et de chantage en France avec l’extrême droite comme en Algérie, par le courant pseudo-nationaliste. Les porte-étendards de ce courant ont fait leur beurre pendant plusieurs décennies de la mémoire de la Révolution tout en sollicitant des visas d’installation à la représentation diplomatique française à Alger.
Selon une déclaration commune des deux pays, ce comité s’emploiera à « traiter toutes les questions, y compris celles liées à l’ouverture et à la récupération des archives, des biens et des restes des résistants algériens, ainsi qu’aux essais nucléaires et aux personnes disparues, dans le respect la mémoire des deux côtés; Ses travaux feront l’objet d’évaluations régulières semestrielles.
Il convient de rappeler, que les dossiers de l’époque coloniale française en Algérie représentent généralement une source de tension entre les deux pays, car l’Algérie exige des excuses pour les crimes coloniaux, tandis que Paris affirme que la page doit être tournée et tournée vers l’avenir.
Ces dossiers ont toujours constitué, de part et d’autres des deux rives de la Méditerranée, un carburant pour des propagandes partisanes.
Davantage, peut-être, en Algérie, où la mémoire, la résistance du peuple algérien contre le colonialisme et l’histoire de la guerre de libération nationale constituent un fonds de commerce, une source de légitimation du pouvoir pour tous les potentats qui se sont succédés à la tête du pays depuis 1962.
Samia Naït Iqbal
Ca meublera le chapitre du feuilleton prochain pour faire endormir la populasse. Ca a pris 10 ans pour belkhadem pour distraire la galerie et en 2023 c’est rebelotte.
Azul . Bonjour . Drôle de peuple abruti par les mensonges et falsifications de l’Histoire par des usurpateurs du combat noble et glorieux des grands hommes de 54 alors que ces harkis leurs parents étaient du clan des Oulémas ou d’autres caporaux ou sergents dans l’armée française .