22 novembre 2024
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Boualem Sansal décroche le prix Constantinople

Boualem Sansal

Boualem Sansal, assurément le plus grand écrivain algérien, l’auteur du Village de l’Allemand, Le serment des barbares et Le dernier train d’Erlingen, vient d’obtenir le monumental prix Constantinople.

La vocation de ce nouveau prix littéraire ? Saluer, pour l’ensemble de son œuvre, un auteur ayant travaillé à jeter un pont entre cultures et civilisations. Les membres du jury ont choisi d’accorder le prix Constantinople à, non pas une, mais deux personnalités dont les œuvres, littéraire pour l’un, journaliste pour l’autre, ont des retentissements à travers toute la planète : l’Algérien Boualem Sansal et la Française Delphine Minoui.

Boualem Sansal est connu bien évidemment pour son immense talent mais aussi par sa liberté de ton et son irrévérence face à tous les pouvoirs. Ce prix vient parachever la réputation d’un écrivain, libre dans sa tête et libre dans ses mots, qui a été traduit dans nombre de langues et qui vit toujours en Algérie malgré les sollicitations des pays européens qui lui déroulent le tapis rouge.

« Je suis heureux et fier pour ce prix décerné par de grands écrivains. Tout est prestigieux dans ce prix, par son objet, le rapprochement des deux rives, par son jury, par le lieu de la cérémonie, le Ritz, et la dotation… » a dit en substance Boualem Sansal avec beaucoup d’émotion dans la voix.

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Inutile d’indiquer que Boualem Sansal qui a écrit une bonne vingtaine d’ouvrages, romans et essais, est un écrivain engagé qui défend bec et ongles sa conception universaliste des Droits humains. Liberté totale d’expression et plume affutée, Boualem Sansal manie avec dextérité la critique envers le pouvoir algérien. L’injustice sociale et l’islam politique sont également des sujets sur lesquels il excelle.

L’islamisme qui empoisonne les sociétés nord-africaines est également un virus toxique pour les sociétés occidentales. Boualem Sansal qui est une vigie et un lanceur d’alerte hors normes n’arrête pas d’attirer notre attention les questions essentielles de notre temps parmi lesquelles cette gangrène islamiste.

Boualem Sansal est à l’évidence une voix qui porte et un auteur résolu qui ne mettra jamais genoux à terre. Il nous redonne cette fierté qui nous a tellement désertés.

Kamel Bencheikh

 

13 Commentaires

  1. Entièrement d’accord pour Boualem Sensal…mais ne pas oublier de citer son jumeau littéraire et laïque: Kamel Daoud …à part ce détail, l’article est parfait….merci

  2. j’allais écrire : Putain, quelle faudercherie ! Mais comme j’ai vu que c’est K.Bencheikh qui a signé l’article je me suiis ravisé.

    Ontoulika chah fi le qamum de votre chouchou Y.K qui va encore bouillir de jalousie.

  3. B. Sansal mérite amplement cette prestigieuse distinction pour son engagement et la qualité de ses écrits. Il est sur la trace de Mouloud Mammeri et Kateb Yacine. Bravo M. Sansal.

  4. Comparer Boualem Sansal à Kateb Yacine et Mulud Mammeri, il n’y a que ce Bencheikh-là pour oser le faire : anwa ik m iceken a tislit? D yemma teḥder xalti.

    • avec tout le respect que j ai pour BENCHEIKH Non cher monsieur
      Sansal est certainement un bon ecrivain mais pas un des plus grands il ya tant d autres vivants ou décédés qui ont trace la route
      heureusement

  5. J’ai déjà écrit assez de gentillesses et rendu hommage à la littérature butindeguerriste qui nous fait aimer le syndrome de Stokcholm pour ne pas avoir à me contredire aujourd’hui. Il n’y pas ailleurs meilleur hommage à l’enfermement que ches les écrivains algériens francophones. Surtout chez les porte-étendard du butindeguerrisme.

    Aussi ,c’est avec un grand soulagement que j’ai lu tous les romans de Sansal et KD qui ont essayé de s’affranchir de ce conditionnement. Surtout Sansal qui a rompu complètement avec ce casernement. KD lui s’est juste mouillé les orteils car il était trop chargé d’atavismes qui lui récidivent intempestivement.

    On se demande pourquoi c’est Sansal , qui est primé et pas par exemple le chouchou du Matin-Dized ? Je crois savoir quelques bribes de réponses.

    J’ai lu un commentaire d’un lecteur d’Y.K : Il écrivait que celui-ci « écrivait bien, mais il n’écrit pas comme nous ». Rouh thoura a Y.K tu vas avoir le prix Goncourt avec ta préciosité à la Shéhérazade.

    Un article ,ici-même, à propos de Camus, nous a fait , avec une méthodologie imparable la démonstration, qui aurait fait dire à ce même lecteur : les intellectuels Algériens ne lisent pas comme nous. Les uns et les autres sont affectés par le syndrome du butindeguerrisme.

    Alors que la littérature butrindegueriste est une expiation, celle de Sansal nous en débarrasse alègrement.

    Et ce n’est pas Doubedjra qui en est affreusement jaloux qui me contredirait. Il a dit : « Sansal est un écrivain de l’extérieur. »

    Moua je dirais que Sansal est un écrivain du dessus. Il s’en sorti du butindeguerrisme par le plafond.

  6. Les livres n’ont jamais guéri l’Algérie hier, ne la guérissent pas non plus aujourd’hui, à se demander si nos livres, nos écrivains, nous tout court, avons vraiment une quelconque valeur, un quelconque poids. trêve d’impressions: félicitations pour Sansal dont j’ai avalé goulument pratiquement toute l’œuvre; en revanche, le Daoud m’est imbuvable, il y a une posture d’imposteur chez ce personnage. Méfiance, allergie et nez creux ataviques persistants chez moi sans doute!

  7. En lisant l’article de K.Bencheikh j’ai eu un pincement. C’est pour ça que j’avais dit :quelle faudercherie! Les superlatifs étaient tellement surfaits que j’ai senti une arnaque trop grossière pour être convaincante.

    Ne connaissant pas le  » MONUMENTAL » prix Constantinople , c’est pour ne pas blesser plus mon que j’ai été subrepticement vérifier de quoi il retournait. Alors c’est avec une grande joie que je n’ai pas été surpris d’apprendre que c’est le genre de prix qu’on attribue en catimini aux singes savants, ignorés par les grands prix littéraires, dans des contrées qui cherchent à s’aligner sur ceux des grands pays. Le Prix Constantinople a été attribué une seule fois avant Sansal. Et pour cause:il a été créé en 2022.

    Va savoir a Mes3oud enta , si c’est de l’humour nagh de l’ironie !

    K.Bencheikh a écrit : « le plus grand écrivain ALGERIEN ». Ça relativise beaucoup kamim. Moua aussi j’ai dit de Sansal qu’il était le plus grand écrivain algérien de la galaxie depuis le big-bang. Ce n’est pas que j’étais courageux mais je ne prenais aucun risque. Sauf qu’il faut le dire d’un seul trait. Il ne faut pas reprendre son souffle entre écrivain et algérien. Et il faut faire la liaison,ih .Même quand c’est écrit il faut l’écrire en un seul mot :« écrivainalgien ».

    Oui, K.Bencheikh l’a honoré de ses origines.Il y en a tant qui l’ont excommunié que K.B s’est senti le devoir de le ramener à la niche. Pose ton prix et couché là ! qu’il a ajouté, K.B , mais le modérateur n’a pas laissé passer. Les minbaristes n’ont pas le droit d’être méchants. On peu caresser à la brosse métallique mais dans le sens du poil.

    Enfin tout ça me rassure, c’est la preuve que ce n’est pas facile d’arrêter d’être Algérien. Même quand on est banni. Et même si ce « chez-soi » , n’existe plus !

  8. Il a construit sa réputation sur la haine de l’islam et la guerre de libération (son livre le village de l’Allemand est une contre-vérité, oubliant que 10 000 allemands de la Wehrmacht ont servi dans la Légion étrangère à Sidi-Bel Abbès et d’autres villes algériennes de 1954 à 1962). Ce qu’adorent le médias français de la droite et de l’extrême droite.

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