22 novembre 2024
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Horrifié par le soutien des « démocrates » algériens à Poutine 

Poutine et Tebboune
Pour Tebboune, Poutine est un ami de l’humanité. Des millions de cadavres devraient se retourner dans leur tombe

Que le peuple algérien, pour sa part massive, applaudit dès qu’un dictateur passe, ce n’est pas nouveau. Il s’agit d’un réflexe, d’un toc, qui est incurable. Mais que des démocrates algériens soutiennent avec force et conviction un despote comme Poutine, c’est incompréhensible autant que coupable.

Ce qui est le plus perturbant pour moi est que je crois en la sincérité de la pensée démocratique pour de nombreux d’entre eux. Mais dès qu’il s’agit d’un despote à l’étranger, ils sont frappés d’une convulsion irrépressible.

C’est risible, surtout de la part de ceux qui ont hurlé massivement dans la rue leur demande de démocratie, bruyamment, chaque vendredi pendant deux ans.

Étonnant que ces démocrates puissent soutenir sans réserve toutes les dictatures de cette terre. Dès qu’il y en a une qui apparait dans l’actualité, ils sont attirés comme par un aimant et foncent, tête baissée, vers le soutien le plus appuyé. Toujours d’une manière instinctive alors qu’ils venaient à peine d’exprimer leur opposition au régime algérien pour le même autoritarisme.

Quelle est la cause de ce mystérieux phénomène ?

L’une d’entre elles est exprimée par cette vieille expression « l’ennemi de mes ennemis est mon ami ». Où que le despote soit dans le monde, quel que soit son autoritarisme féroce, ils lui manifestent un soutien aveugle dès lors qu’il condamne l’occident.

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C’est une attitude qui ne me surprend pas seulement, elle me déconcerte. Les raisons pour lesquelles ils manifestent leur opposition en Algérie sont pourtant de la même nature, parfois mille fois plus autoritaires.

J’ai souvent rédigé des articles en fustigeant la réaction de certains qui vous parlent continuellement de l’occident décadent, libéral et néocolonialiste. Vous leur parleriez du problème de la pomme de terre en Patagonie septentrionale qu’ils réagiraient en accusant l’Oncle Sam.

Curieux phénomène qui hante ces démocrates qui trouvent prétexte en leur haine viscérale de l’occident pour cacher leur incapacité à lutter contre la dictature intérieure. C’est un comportement très connu dans la psyché de l’être humain « Eviter d’accuser l’un en invoquant les turpitudes de l’autre ». Aucune attitude de responsabilité et de courage à affronter la réalité de leur sentiment.

Résumons les faits objectifs

Il faut être d’une mauvaise foi infinie pour démentir leur réalité. Voilà un pays qui invoque un délit pour celui qui ose prononcer le mot « guerre » au lieu de celui « d’opération spéciale ». Voilà un pays qui emprisonne les opposants politiques pour des décennies, voir les exécute, juste sur le fondement d’avoir exprimé leurs opinions.

Voilà un pays dont les opposants sont frappés d’une mort subite par ingérence d’un produit toxique. C’est curieux, ils ont tous le même régime alimentaire.

Voilà un pays qui compte un nombre incroyable d’opposants qui sont si maladroits qu’ils trouvent la mort en descendant d’un escalier ou en chutant d’une fenêtre.

Voilà un pays où la presse est contrôlée et muselée jusqu’au moindre mot. C’est tout à fait réel que cette explosion de medias d’opposition qui fuient hors des frontières d’un pays auquel ils sont si attachés.

Voilà un pays qui n’arrive jamais à trouver l’assassin d’un opposant alors qu’il retrouve dans les heures qui suivent une personne qui aurait commis un attentat ou un acte d’espionnage pour le compte supposé d’un pays étranger. Je suis fasciné par la capacité variable des services d’enquête russes.

Voilà un pays dont le PIB national est inférieur à celui de l’Italie et dont une très grande partie de la population est dans la limite de la subsistance quotidienne (la très vaste Russie n’est pas seulement Moscou ou Saint Petersburg). Pourtant cette population accepte majoritairement la corruption et la création d’un clan d’archi-milliardaires, hommes du cercle de Poutine.

Ces démocrates algériens ne cessent de condamner la corruption et l’enrichissement insolent de certains alors qu’ils ferment les yeux sur l’énormité du pillage organisé par Poutine depuis son arrivée au pouvoir.

Voilà un pays qui prône un nationalisme farouche et une adhésion supposée massive aux valeurs ancestrales et prétend que la jeunesse est prête à sacrifier sa vie pour la patrie. Cette jeunesse adhère si fortement à ces valeurs qu’elle a fui pour éviter le recrutement militaire qui l’aurait envoyée vers le front. C’est surprenant pour un peuple qui dit vouloir mourir pour contrer les « nazis ukrainiens ».

Et je ne peux continuer à résumer les faits objectifs que de trop nombreux démocrates algériens refusent de voir.

Le fantasme de Poutine, la restauration de l’Empire

Il n’y a aucune raison de nier ce que Poutine a écrit et a dit durant de très nombreuses années et qu’on résume par une phrase adressée à un jeune garçon lors d’une séquence de communication télévisée, « Les frontières de la Russie s’étendent là où il y a des Russes ».

Il est pétri et obnubilé par l’histoire de la Russie. Son seul langage est une rhétorique sur la glorification du passé, celui de l’Empire russe du temps des tsars. Un discours tout à fait identifiant d’un despote qui l’utilise toujours pour  créer une ferveur nationale autour de lui par la théorie de « l’ennemi extérieur » qui menacerait la nation et serait la cause du déclin du pays.

Là aussi, les démocrates algériens dont je parle refusent de faire le lien avec le discours du pouvoir sur la noble nation irriguée du sang des chouhadas et de sa lutte contre le néocolonialisme.

Aucun d’entre eux ne semble être au courant que Poutine fut un officier du KGB. Ces mêmes démocrates nous rappellent tous les jours l’emprise de ce qu’ils appellent pudiquement « les services ». Ont-ils oublié la sinistre « sécurité militaire » du temps de Boumédiene, celle qu’ils n’ont cessé de condamner ?

Ces démocrates, la plupart étant des francophones, n’ont plus le souvenir du désastre de l’arabisation forcée au nom du retour aux racines supposées de la nation algérienne.

Ils sont pris d’une crise d’Alzheimer dès qu’on leur parle d’une dictature étrangère qui fait face à l’occident.

Je ne suis pas médecin, je ne peux rien pour eux sinon attendre leur réveil pour les mettre au courant de la crise soudaine.

Boumédiene Sid Lakhdar, enseignant retraité

44 Commentaires

  1. Et vouala notre Enseignant qui a donné son nom au plus effroyable des dictateurs de notre histoire qui revient squatter chez le Matin-Dized qui l’a recueilli, parce qu’il est tropperturbé pour le faire accepter par les Ehpad, qui vient nous donner une leçon de démocratie.

    « Ce qui est le plus perturbant pour moi est que je crois en la sincérité de la pensée démocratique pour de nombreux d’entre eux. »
    Mais non ce n’est pas ça qui le perturbe, c’est l’âge. Quel naufrage!
    Si c’est la faute à Poutine si moua je ne pisse que du vinaigre.

    Les démocrates? Quels démocrates?

    Putain ! Vous avez vu comment il lui a chargé son chwari à Poutine? Il luien amis tellement qu ne lui restait pas une feuille de vigne pour habiller l’Occident. Et c’est là qu’il semet ledoight dans la raie. Parce que en mettant tout sur Poutine il a dénudé l’Occident.

    Selon l’Enseignant, à l’intrite, je dirais plutôt à la casse, eût-il fallu préciser , cette histoire ne repose que sur les velléités monomaniaques de Poutine. Alors que l’Occident n’intervient dans cette affaire que par altruisme.

    Ce n’est pas aussi simple, de choisir , son camp, dans cette histoire. Moua je suis contre Poutine, contre l’Occident , et contre Zelensky. Et je ne suis pas démocrate.

  2. Démocrates Algériens! C’est comme, “ça va Algérien” équivalent de Hamdou-li-allah. Ce qui me fatigue moi, chez l’élite Algérienne en particulier Kabyle qui se nomme démocrate, c’est le déni de soi, son refus d’exister en tant que individu totalement libre d’appartenance à autre.

    Ils sont loin d’être des démocrates, ils sont élevés dans la tyrannie l’injustice la frustration l’esclavage le mépris et le racisme, ils ne connaissent rien d’autre.

    Monsieur Boumediene Sidi Lakhdar dans votre précédente contribution, vous avez soulevé le problème des violations des droits humains les plus élémentaires, quotidiennement contre les Kabyles, par la dictature Algérienne,
    Il y’a des hommes et des femmes Kabyles en Prisons par centaines, 54 parmi eux sont condamnés à mort.

    Dans la logique des choses aucun démocrate ne pourra continuer ses activités politiques sans la libération totale et inconditionnelle de tous les militants pacifiques quelques soit leurs orientation politique. ( même séparatistes).

    Ils se nomment démocrate mais jamais j’ai vu un seul énergumène accompagné de sa femme ou sa fille, pour donner une conférence un meeting populaire.
    Pour eux exercer de la politique et les rencontres publique c’est pareil que fréquenter les bordels les maison close les stripteaseuses les putes en résumé faire de la politique c’est de la prostitution.

    2eme. Ils sont musulmans . Depuis quand un musulman croyant peut avoir des notions de démocratie ou un penchant vers la liberté? C’est contre ses croyance. (Abed allah = esclave du dieu).
    Ils adorent la tyrannie et la dictature, ils sortaient gueuler chaque vendredi, ils voulaient que le changement viendrait du sommet comme une sorte de la prière de la pluie, “salat al istisqa”.

    En conclusion: ces soi-disant démocrates ne s’offusquent pas et ils ne sont pas dérangés face à l’injustice, au contraire ça les amuse, ça les excite jusqu’à la jouissance.

    • @Mohamed Benzaid y’a tonton qu’est ce que vient faire ce « l’élite Algérienne en particulier Kabyle » ? C’est quoi cette façon d’écrire ! L’élite kabyle ainsi que le peuple kabyle ne fait que revendiquer légitimement la reconnaissance et la réhabilitation de sa langue et de sa culture ancestrales ! Cà te gène ? On ne t’a rien demandé , on n’a pas demandé ton aide , ni ton soutien. Le combat pour tamazight des berbères kabyles est un combat démocratique légitime !

      Aucune région non kabyle du pays n’a été solidaire de son combat , ni a montré un soupçon de compassion ou de compréhension lors de violences envers les militants berbère kabyles, leur emprisonnements, leurs condamnations au cachot, ni pour ses morts par balles réelles ! Donc pas d’amalgame y’a kho ! Comprito !!

  3. @Boumédiene Sid Lakhdar je suis désolé de dire à un intellectuel et un homme politique avisé comme toi que le soutien apporté à Poutine par des démocrates algériens, donc par ceux qui ont même fait le bon Hirak des premiers mois de la révolution citoyenne, que cela n’a rien à voir avec le soutien à un dictateur ou à un autocrate.

    La guerre en Ukraine relève de la géopolitique mondiale. L’unilatéralisme provocateur des USA, il fallait en finir ! Même la Chine est d’accord. Mais nom de Dieu, quand est-ce que les hommes politiques raisonnables admettront ils que Poutine ne fait que réagir face à l’exagération de l’OTAN, des USA à encercler la Russie après avoir phagocyté toutes les pays de l’ex URSS ? Poutine a averti, il a patienté et qu’il a accepté tout jusqu’à une certaine limite. A un moment il a dit stop à ce que s’y fomenter en Ukraine près de sa frontière Ouest !

    Et en plus Poutine n’est intervenu qu’après avoir patienté depuis 2014, et même après un coup d’Etat fomenté par l’occident, alors que les populations russophones de Donbass et de Lougansk se sont faites bombarder pendant plus de 8 ans , avec plus à la clé plus de 10 000 morts ! Trop c’est trop épicitou !! PS : il n’y a donc pas lieu d’être horrifié à mon avis.

    • La vraie question C quoi la Russie après Poutine , vous avez un boutef puissances 20 , arrêtez de rêver à une force d’opposition à l’Occident, l’important c quoi la Russie sans Poutine ! Y’a t’il un état une nation , une justice , l’Occident n’est pas parfait, mais désolé votre rêve russe et chinois je ne le souhaite pas , ni à moi ni à mes compatriotes !
      Justement l’Occident l’a bien piégé on utilisants un one man show pour prouver qu’il ne vaut rien même militairement, toute cette puissance qu’on nous a vendu depuis 100 ans ! Toz

      • @Khali moh , je devine déjà qui tu es de part ta manière d’écrire ! Ceci étant, Poutine n’est pas mon idole (ni même Xi Jinping d’ailleurs) , mais nier la puissance économique, militaire, scientifique et technique , nucléaire, spatiale de la Fédération de Russie c’est faire preuve de crétinisme. Nier que Poutine est très populaire dans son pays, c’est faire preuve d’un AUTRE crétinisme sans nom, d’un manque d’objectivité criard ! Enfin, y’a boukoko @Khali moh, la Russie et la Chine sont parmi les premières puissances mondiales, puissance que seuls les USA leur dispute ! Et rien que pour çà , pour ton ignorance, je te lance un double Toz !

  4. Que diable vient faire la démocratie dans ce confit qui oppose, sur le territoire ukrainien, la Russie à l’OTAN ? Je dis bien la Russie à l’OTAN, et non la démocratie à la dictature, comme veut le faire accroire, à l’unisson, le ban et l’arrière ban de la presse occidentale. Ainsi le gouvernement de Kiev, celui-là même qui traite avec brutalité ses minorités ethniques (russe ou magyare) qu’il tient pour de sous hommes, auxquelles il prétend interdire l’enseignement, voire l’usage de leurs propres langues maternelles, défendrait les valeurs démocratiques face à l’horrible Poutine, despote de toutes les Russies! Il faut bien, cher professeur, veiller à ne pas prêcher pour une cause qui n’est pas celle des démocrates, où qu’ils soient, en tout cas pas celle des démocrates algériens conséquents, mais celle de l’impérialisme occidental, sous toutes ses formes, qui supporte mal l’idée de devoir être englouti par le tsunami qui monte du reste du Monde qui ne supporte plus son arrogance hégémonique.

    • cher compatriote @At Dahman, merci d’avoir remis les pendules à l’heure à l’endroit de certains ! Ils confondent tout, ils parlent de démocratie, de dictature alors que ce n’est pas l’endroit vu que le sujet est tout autre en ce qui concerne le conflit russo-ukrainien. Mais leur haine de Poutine les empêche de raisonner objectivement trente secondes !

  5. Quand est-ce que vous comprendrez qu’il n’y a point d’ordre international possible sans non-ingérence dans les affaires intérieures de chacun, l’ingérence étant, du reste, toujours celle des puissants dans les affaires des plus faibles. Chacun peut, certes, compatir, déplorer, mais, en aucune manière, s’ingérer dans les affaires d’autrui. Bref, les relations internationales relèvent du Droit et non de la Morale. Or la prétention de l’Occident est de maintenir l’ordre international tel qu’ils l’ont façonné, selon des règles édictées par lui-même avec la prétention de les imposer au reste du Monde, là où le respect des principes de Droit, énoncés en commun seraient opposables à tous.

  6. Voilà un article qui me rassure sur ma santé mentale, j’avais cette désagréable impression que j’étais seul à considérer poutine aussi sanguinaire que le petit père du peuple, qu’il n’a pas hésité à massacrer des populations civiles syriennes et Kurdes, que sa présence en Afrique avec une milice n’apportera au continent que misère et destruction, je me heurtais au déni de mes interlocuteurs , à tel point que je commençais à douter ….Alors merci, je ne suis pas fou….

  7. Démocratie ou pas comme fond de cette contribution, c’est tout de même un cas unique au monde dans un pays dans cette situation où l’opposition se met sur la même note, la même octave, la même hauteur que le pouvoir, affaires internationales ou pas.
    L’opposition va-t-elle alors tisser les mêmes alliances internationales une fois éventuellement au pouvoir ? Car les mêmes choix internationaux signifient aussi les mêmes équilibres internes, les mêmes choix économiques, culturels, identitaires, la même corruption, arbitraire… Autant dire mieux vaux garder ceux qui sont déjà bien gras en place que d’inavoué à engraisser des affamés qui n’ont que la peau sur les os.

    • À vous entendre, la contestation de la politique intérieure du pouvoir en place devrait, ipso facto, entrainer le rejet de sa politique extérieure, fut-elle pertinente. Ce que vous prônez revient à soumettre votre jugement non à votre raison, mais à vos passions. On ne fait pas de la politique avec ses trippes, mais avec sa tête, et, retenez bien qu’il ne faut jamais jeter le bébé avec l’eau du bain. Je me réjouis, pour ma part, que notre politique étrangère soit, grosso modo, toujours guidée par les mêmes principes que ceux qui guidèrent, jadis, la diplomatie de l’Algérie combattante, à savoir : la coexistence pacifique des États, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Le fait que nos gouvernants rechignent à appliquer à leur propre peuple le droit à l’autodétermination qu’ils prônent pour les autres peuples, n’est qu’une de ces contradictions que l’histoire finira bien par trancher, un jour, ou l’autre..

  8. ((« Étonnant que ces démocrates puissent soutenir sans réserve toutes les dictatures de cette terre. (…) alors qu’ils venaient à peine d’exprimer leur opposition au régime algérien pour le même autoritarisme.(…) C’est une attitude qui…me déconcerte (…) surtout de la part de ceux qui ont hurlé massivement dans la rue leur demande de démocratie, bruyamment, chaque vendredi pendant deux ans.))
    Vous y voilà rendus au même point que l’éminent psychologue au firmament de sa pensée. Mais, maintenant , après un tel diagnostique d’un tel syndrome, Il ne reste plus qu’à en tirer, comme lui, la seule conclusion qui s’impose. Et d’y aller ensuite rejoindre le club très select de ceux qui vous ont percé cette vérité qui se refuse au commun des mortels, comme justement celui qui, en désespoir de cause et pour ménager sa conscience d’avoir tout fait et bien, avait déclaré s’être  » trompé de société ».
    TAusdi, tous les déçu de la société, démocrates ou pas, ont ceci de commun : Après avoir succombé au désespoir de voir cette misérable société s’élever sinon à leur niveau dumoins suffisamment pour prendre conscience de sa chance de les avoir, de les aduler pour les mériter comme élite pensante et dirigeante, ils ont tous conclu,au moins zuy fond d’eux-mêmes, que là n’est pas leur place, qu’ils se sont trompés de société et ça ne pourrait être autrement, la faute ne saurait venir d’eux, ils sont tellement géniaux. Ils se sont allés rejoindre chacun son petit coin de paradis…non, pas en Orient, dumoins pour l’écrasante majorité. D’où ils attendent les meilleurs jours, quand on viendra les chercher et supplier d’accepter le trône sur un plateau d’argent ou dumoins pour leur dire combien on regrettait leur absence et leurs lumières. Sans doute un autre trait de caractère de plus que nos démocrates partagent avec leurs confrères en affaires démocratiques, les frerots islamistes: pour eux aussi la société n’a de mérite que quand elle se range de leur côté ( faute de quoi ils sont déçus, mais eux, à la différence des démocrates, et une différence de taille tout de même, quand ils sont pas contents ils le font savoir, ils la châtient à la hauteur de leur déception ( delà croire qu’elle aime ça…?) avant de s’en aller, eux aussi, en groupes ou chacun de son côté. Parce-que eux aussi adorent l’Orient béni de dieu, ses royaume, le califat qui les fait salive tant , sa civilisation des mille et nuits dans ces harem, sa langue du paradis, la chari3a…, mais, malgré toute la foi et le crédit qu’on doit a leurs paroles, leur compas ainsi que leur pragmatisme les conduisent tous tôt au tard et infailliblement vers cet occident impérialiste qu’ils honnisent tant (dans doute pour se venger de lui en profitant de ses bienfaits tout en se délectant de ses misères quand il lui arrive d’en connaître).

  9. On ne choisit pas son libérateur par contre on sait qui peut l’être et qui peut ne pas l’être : Cela fait 60 ans les plus puissants occidentaux nous libèrent vainement.
    Win ibwi wassif adi ttef oul g’magramen.

  10. Celui-là qui s’affuble du titre d’Enseignant pour nous signifier qu’il n’est pas un dictateur comme son homonyme, que je gratifie du titre de noblesse  » De-Mes-kouyes , pour l’honorer , ne voit pas que d’un œil et en monochromie seulement.

    N’importe qui ,s’agissant, de l’Occident, aurait plaidé pour l’autre camp, automatiquement. Mais ce professeur de droit qui a compris tout de travers, n’a trouvé rien de mieux que d’accabler Poutine, comme s’il ne s’agissait que de Poutine et non de la Russie.

    Ainsi, selon l’Enseignant, c’est la générosité qui guide l’Occident, et non le seul soucis d’affaiblir la Russie, croyaient-ils, et bien sûr parce qu’il ne leur restaient pas une seule goutte de honte à boire pour aller grimper au cocotier le luc aussi sale, eux qui sont passés maîtres dans les invasions en tout genre.

    Comme eux , ses maîtres, l’Enseignant vient nous assener une leçon de démocratie, à nous qui n avions soupé sous toutes les sauces. Ma parole, il serait borgne comme m’habite, il ne plaiderait pas avec autant de précipitation contre Poutine rien qu’en sachant qu’il se bat contre cet Occident.

    Il a oublié comment cet Occident a rétabli la démocratie, en Irak, en Libye, en Afghanistan et comment il a pacifié le Sahel. Et j’en passe.

    Si notre Enseignant n’était pas plus borgne que Popole , comment aurait-il osé un réquisitoire aussi partial? Comment aurait-il choisi un tissu aussi noir pour coudre un costard surdimensionné à Poutine.

    Et comment aurait-il choisi un pou aussi gros pour s’attaquer aux  »démocrates » algériens ?

  11. Hend Uqaci lundi 7 août 2023 At 10h18
    Celui-là qui s’affuble du titre d’Enseignant pour nous signifier qu’il n’est pas un dictateur comme son homonyme, que je gratifie du titre de noblesse » De-Mes-kouyes , pour l’honorer , ne voit pas que d’un œil et en monochromie seulement.

    MESQUIN, VULGAIRE et MECHANT
    BOMEDIENNE (colonel assassin ) MOHAMED BOUKHAROUBA
    MOHAMED c’est MUHEND EN KABYLIE et HEND est son diminutif

    CA NE SERT A RIEN LA HAINE

  12. Peut-être que Ssipositoir en chargeant en Sadi sans en mettre à Zzilhu sa part à désiquilibré la charge. Mais n’empêche il a mis le doigt là où le bât déchire le chwari.

    Ce qui me fait braire et m’indigne c’est que tous ces acteurs du drame que vit le pays nous reviennent immaculés comme s’ils n’y étaient pour rien , bien au contraire, comme s’ils avaient bien fait et qu’ils n’ont rien à se reprocher. Et encore pour nous faire enrager plus, ils nous font la leçon, sans la moindre des auto-critique.

    Seuls Khalida enni a osé un: « nous avons échoué » avant d’assumer et de changer de camp. Le seul autre choix possible était de de se taire à jamais.

    Mais que font t-ils? Ils reviennent nous hanter.

    L’auteur de cette article qui s’ harnache du manteau de démocrate et qui nous revient avec le sentiment du devoir accompli est de ceux-là , il était au èfèfès avec Zzilhu, le Zaïm adulé qu’on prenait pour le plus grand stratège survivant de notre histoire à qui seul Sadi Osait disputait cette réputation.

    Ce n’est pas son engagement que je lui reproche, mais son outrecuidance de venir nous faire la leçon.

    Surtout que tout ces démocrates ont lamentablement échoué contre le système et contre le plus totalitaire et obscurantiste projet mené par les intégristes. Je ne rappelerai ni les atermoiements ni les acoquinements des uns et des autres en plein naufrage et les coups bas entre démocrates .

    Démocrates qui se vouaient entre eux une haine viscérale qui a poussé les uns à s’allier au Pouvoir les autres aux intégristes.

    C’est que l’enseignant, coupable jusqu’à la moelle, acteur du drame, gonflé de suffisance et de témérité vienne nous faire une leçon de démocratie qui me fait braire et je ne pouvais pas me retenir.
    retenir.

    • Même si ce n’est pas un aigle, Sadi ne s’est pas, lui, accoutré d’une calotte sur la Cène de Sant’ Egidio. Et puis a-t-on vraiment besoin d’aigles, qui, de toute façon, ont déserté notre pays depuis belle heurette!

      • Oui, je l’ai évoqué dans un autre post. Je ne suis tendre ni avec l’un ni avec  »l’autre » , même si j’avoue que dans un moment d’égarement, j’étais plus dans le camp de l’un que de  » l’autre ». On n’est jamais trahi que par les siens . n’est-ce pas ?

  13. @HEND Uqaci, débattre oui, mais svp pas d’insolence, vos contributions sont tellement juste quand elles traitent des sujets: Islamisme, démocratie, les pouvoirs… ils sont tellement ignobles quand vous vous attaquez aux personnes.

  14. À At Dahman

    ((« Je crains que vous ne prêtiez indûment à Saadi, ce qui est dû à Zzi l’Husin. »))

    Zzi l’Hu, on ne saurait jamais lui prêter et encore moins à la hauteur de son dû; lui qui nous a toujours lui même prêté, et à qui on devait tant et tant: au-moins depuis les évènemena des soixantes à celui de sant’Egidio. De son vivant il était un héro et un Génie, et de son trépas un martyr et un Saint. Un génie national voire même internationa avant de nous quitter, sur notre faim, pour, aller, lui aussi sur sa faim, la société étant dépourvue d’un moindre ressort lui permettant de s’élever à la hauteur de son mérite pour sinon l’introniser dumoins le vénérer, alors il s’en est allé réclamer son dû, comme il le conçoit lui, au panthéon des héros incompris et insatisfaits. On lui a certes après coup édifié un mausolée a lui tout seul sans lui rien associer, mais est-ce suffisant à son dû? Lui qui en rêvait de tout un palais de son vivant. Rêver toute sa vie d’un palais pour finir dans un mausolée, même si c’est au sommet d’un rocher et quand bien on l’ait privilégié par ce modeste luxe, mais un luxe quand même auquel ne saurait prétendre le commun des mortels. Mais comme il n’etait pas le commun des mortels justement, ça doit ne faire qu’attiser ses frustrations et le faire bouillonner là dessous là où il est. Et il ne manque plus que le béton ne soit pas suffisamment dosé et les fondations de son Saint édifice où il git ne soient pas anti-sismique, pour qu’il nous envoie tout en l’air. Aussi, mieux vaut risquer de subir le courroux d’un vivant fut-il un psy que de tenter les foudres d’un saint sanctifiés en furie et la vanité de sa confrérie.

  15. Ohqarbi que j’ai failli presque m’excuser si je m’étais pas ravisé à temps. On m’a fichu tellement des remords que j’ai renvoyé mes commentaires à l’Imam Ghafour pour un re-roqyage, il me les a rendus sans une seule rature.Ils sont parfaits tes commentaires a Hend que leur trouves -tu ? Cest du toua craché ! Quant à mon chat Hmimiche, il s’est mis en colère : «  tipa dentellière a darbuka, ow ,eux de vrais molosses quand ils s’attaquent à leurs adversaires, La satyre impitoyable quand ils humilie leur proie. Jtidi pas les titres universitaires comme boucliers, avec attributs de noblesse en plus. Bessah toua ils te demandent d’y aller comme à une bataille de polochons? Vas -y fonce-leur dans les plumes et tampi pour les dégâts ! »

    Et il ajouta : «   à ta manière on devrait te kanounisé, quand tu seras mort, vielle canaille ! »

    Que voulez-vous, je ne croyais pas venir à un concours d’élégance, moua qui suis fringué comme un balai. Si je lavais su j’eusse été plus conciliant. Enfin, j’eusse essayé ou fait semblant. Je ne sais pas être académique sans être pédant.

    C’est vrai que si je trempais ma plume dans l’eau de rose je complairais à plus de monde, mais àmounage l’envie de séduire m’a passé. Je pourrais sans doute être plus juste si j’avais moins de mordant. Mais je n’ai ni envie d’être juste ni d’être plaisant. Je n’ai jamais connu plus précieux , scrupuleux, révérencieux et pudique que l’Imam Ghafour qui roqie tous mes commentaires avant leur passage sous les fourches caudines de la Sainte-Modération, Jamais au grand jamais il ne m’a dit que j’exagérais même au plus osé de mes blasphèmes. Je dirais même qu’il lui arrive de me reprocher de ne pas en mettre assez quand ils s’agit de certains minbaristes dont je ne prononcerais plus jamais le nom quand je ne suis pas en colère. Parole de scorpion. Désormais je n’écrirais plus jamais un commentaire avant de faire mes ablutions.

    Mais, ya din qessam, qu’est-ce qu’il y avait de plus lumineux que le projet démocrate qui a structuré l’idéologie révolutionnaire ? Et par la suite : l’alternative aux projets totalitaires. Qu’avions nous de plus surdoués qu’Abane, Zzilhu , Hachmi Cherif, Sadi, et d’autres plus modestes mais non moins méritants? De leur temps tous ces mkhakh nous toisaient de très haut, impossible de leur porter la contradiction, même quand ils se trompaient.

    Spliki-moua yarhem babakoum, we3lech ce sont les projets totalitaires qui ont pris dans notre société? We3lech quand on a eu marre d’un système totalitaire, c’est par un projet enbcore plus obscurantiste et totalitaire qu’on a voulu , le plus démocratiquement du monde le remplacer?

    Iben jva vous le spliker moua . Ces démocrates se sont gourés complètement sur le sens de de notre histoire. Ces démocrates , sont venus calquer un projet complètement inadapté à notre société. Un projet soit-disant progressiste à contre sens de notre histoire, de notre culture,de notre société. Ces démocrates sont complices à leur insu parce qu’ils n’ont fait que de la diversion, en voulant greffer un cerveau à des navets.

    Si au moins ces démocrates revenaient pour confesser leurs échecs le fiasco global qu’ils ont essuyé, comment ils ont raté le seul train en partance de notre histoire, j’aurais ouvert les yeux, mais là c’est du contraire qu’ils s’agit :Ils nous reviennent avec une suffisance inénarrable nous conter leurs glorioles passées. Pas comme s’ils ont été bannis, répudiés par l’histoire, non, ils ous reviennent comme si ourtoufi3ou.

    Que nenni, ils sont tous descendus de leur chevaux , genou à terre il nous assure qu’un pouvoir islamiste est un passage obligigatoire. Tous les intellectuels du siège , enfin qui n’ont pas pu quitter le pays.

    Et Addi leur a donné raison. Sauf que ,encore une fois, ces démocrates se sont trompés sur le sens de l’histoire. Ils ramaient à l’envers. Où tu vas comme ça ya Mes3oud ? C’est de ce coté. C’est non un projet progressiste mais un projet régressiste qu’il nous fallait, et notre société ne s’est pas trompée. Et j’ajouterai heureusement que nous autres Kabychous nous sommes à l’avant-garde de la régression profonde.

    Je le dis avec toute la force de mon indignation: les seuls moments d’extrême lucidité qu’ont connu les démocrates , C’est quand Zzilhu a mis  la chéchia de Jaballah, quand Sadi a dit : « je me suis trompé de société » et quand Khalida a dit : « nous avons échoué ».

    • Même si ce n’est pas un aigle, Sadi ne s’est pas, lui, accoutré d’une calotte sur la Cène de Sant’ Egidio. Et puis a-t-on vraiment besoin d’aigles, qui, de toute façon, ont déserté notre pays depuis belle heurette!

      • Je ne suis tendre ni avec l’un ni avec »l’autre » , même si j’avoue que dans un moment d’égarement, j’étais plus dans le camp de l’un que de » l’autre ». On n’est jamais trahi que par les siens . n’est-ce pas ?

  16. Une anecdote. Un jour d’un mois août, un mois très sacré dans notre guezgueta à nous, Zzi’lhu est venu , pour l’occasion, pour nous faire un discours très attendu. Plusieurs jours avant le jour j c’était l’effervescence dans les chaumières comme dans les esprits, tout le monde ne parlait que de ça , n’attendait que ça avec impatience comme on attendait la lune de l’Aïd, comme on disait chez nous où rien ne se passait et tque out ce qui sort de l’ordinaire est vécu comme un événement. Les anciens nous disaient, vous aller voir, ce sera énorme, ça va vous changer la vie. Certains disaient même : » celui qui le voit aura vécu »! Pour dire à quel point l’événement était grand et l’espoir l’était encore davantage.
    Le jours est venu, il est venu et effectivement c’était énorme. Il nous a fait son discours. Il nous a disserté du passé et de sa vision du monde; quant au présent, il nous a parlé surtout de la Palestine comme quoi c’est la chair de notre chair et on ne doit s’en rappeler, nous assénait-il ( falestine tachrihth nagh). Oui, il nous a parlé de tout et de tout le monde sauf de nous, sauf nous parler de nous , qui vivions encore à l’ère romaine. S’en rendait il au-moins compte, lui au firmament de sa grandeur, dont le corps, ou juste les pieds, était parmi nous mais son esprit était ailleurs, à l’universalité, au lac Léman ou sur les rives de la mer morte.
    Moi qui était encore très jeune à l’époque mais je m’en souviens que l’événement était effectivement énorme. Et pour cause, c’est ce jour là, le jour de ce discours, que j’ai pris ma première cuite et connu ma première gueule de bois, moi qui pourtant en ces temps là ne buvais que de l’eau de pluie tombée l’hiver et recueillie dans un vieux puit creusé a la main…
    Hend Uqaci ne serait-il peut-être pas d’accord, mais Zzil’Hu aurait pu cosigner voire signer seul, étant autosuffisant comme était, la fameuse théorie de Addi avant même que Addi en ait l’idée. Mais, même si Addi n’avait peut être pas la primauté ou l’exclusivité de l’idée, il avait au-moins le mérite de nous l’exposer clairement là où les autres nous l’administrait sans nous demander notre avis, comme sils savaient par avance qu’on serzit d’accord et que le voyage nous plairait… Et , effectivement, ça nous plaît et pas qu’un peu.

    • Si, si, je suis d’accord.

      « comme sils savaient par avance qu’on serzit d’accord et que le voyage nous plairait… Et , effectivement, ça nous plaît et pas qu’un peu. »

      Et quand on demandait à comprendre , on nous disait: « chut: Zzilhu yezra ». Yezra ma el insanu lem ya3lem.

    • Té, pour finir de lui broder son qendur à Zzilhu pour le faire aller avec la chéchia de jaballah, , j’ajouterai , qu’effectivement Addi n’a fait que de l’exégèse. L’Idée de régression profonde est consubstantielle à Zzilhu, elle lui revient de droit congénitalement. Mais n’en déplaise à At Dahman, qu’il me pardonne, il doit la partager kamim avec Sadi qui a eu la lumineuse idée de  »retour à l’islam de nos ancêtres ».

      • Islam de nos ancêtres qui, lui, n’a jamais fait de mal à personne, et qui, en revanche, et à l’occasion, fut le fer de lance de la résistance à l’occupation étrangère, avec Ccix Seddiq Aɛrab à Larbɛa Nat Iraten en 1857, Ccix Aheddad, Ccix Aɛziz à Sedduq, et tant d’autres en 1871. Sans venir à la rescousse de Sadi, qui n’en a nul besoin, je rappelle, à sa décharge, que s’il avait, effectivement, misé un chipe, pour voir, à l’avènement de l’ère de Faxamatuhum, il avait, très vite, quitté la table, dès qu’il s’est aperçu que l’on y jouait au poker menteur.

        • Ccix Seddiq Aɛrab fut grand maître de la Zawiya de Sidi Hend Awanu d’Icrayeɛwen, village sur les ruines duquel fut bâtit Fort-Napoléon, devenu plus tard Fort-National. Ccix Aɛrab tomba au combat, durant la bataille de Ssuq n Larbɛa, à la tête des résistants kabyles, face aux troupes coloniales, commandées par le général Randon. Il convient de rappeler que Ccix Aheddad lui même, fut l’un des élèves de Ccix Seddiq Aɛrab.

  17. Il y a lonta , j’avais beau envoyer mes commentaires au Matin-Dized , pas un ne passait ya boureb ! J’ai beau m’applatir comme une limande, impossible de passer sous les fourches caudines de Sidna le Modéro cheylellah bourhanouhou. Ce n’est pas que parce que je n’ai pas été à la bonne école pour apprendre comme  »eux », à être ignoble et odieux cordialement. C’est surtout parce que je souffre du Syndrome Göring-Tourette qui se déclenche dès qu’on veut me faire la leçon. Ila donc fallu envoyer un sarfatika médical attestant de mon handicap pour le Modéro daigne laisser passer mon commentaire. Et en plus je suis enragé.

    Alors si je compatis? Absolument pas! Même si je devenais aussi amnésique qu’un poisson rouge, je ne compatirais pas. Putain ! Je ne demande pas à ces sohabas du fiasco de s’autoflageller ou de faire le chemin de Canossa aller-retour en rampant et de revenir tout contrit pour continuer à nous prêcher du minbar, et de re-être outrageant.

    Je crois que si devais être aussi pédant et cérémonieux qu’eux je vais me luxer les synapses. Et pour cause , je ne suis pas cultivé pour un sou. Je ne peux pas m’élever au niveau requis par le minbar pour causer comme  »eux ». Un vrai rustre Hend Uqaci. Un muffle qui ne peut pas s’en cacher. Tandis qu » eux » , tout fraîchement hyménoplastifiés, ils ne craignent pas de grimper au cocotier même le luc sale,  »eux ». Ils nous rotent leurs contributions du minbar comme des messes qu’on doit encaisser en apnée. Iben moua ça me vénére, ça ne me donne aucune envie d’être révérencieux.

    Vouala , je voulais juste vous spliker que si je suis parfois vulgaire , c’est pour être moins virulent.

  18. Salut, les gars! Je ne voulais pas commenter sur ce sujet parce qu’il me fait soupirer d’une immense lassitude qui m’envahit de la pointe des cheveux à la plante des pieds. Personne n’aime un pessimiste, et personne ne veut se laisser aller totalement au pessimisme, mais force est de constater que dans l’histoire de l’homme il y a eu très peu de quoi être fier ou optimiste. La très grande majorité du temps les peuples ont vécu et sont morts sous la misère, le malheur et l’oppression. Beaucoup de peuples ont été attaqués, leurs terres occupées, et ils ont disparu à jamais. L’idés selon laquelle la Justice finit toujours par triompher et les peuples se libérer est de la rigolade, et ne se réalise que dans de rares exceptions. Il ne doit probablement pas exister un être humain qui a vécu tout un siècle à n’importe quelle période de l’histoire sans avoir connu de grandes guerres et crises de toutes sortes.
    Peut-être qu’un jour tout cela changera pour le mieux, mais en attendant c’est ça la réalité. Pourquoi l’Algérie serait-elle une exception à cette situation? La différence est dans la nature, le degré et le nombre de calamités qui frappent un pays ou un autre à un moment ou un autre.
    Ce à quoi je veux en venir est que nous pouvons passer notre vie à blâmer ceci ou cela, celui-ci ou celui-là pour nos échecs, “Ah, si seulement untel avait fait ceci ou un autre n’avait pas fait cela…”… A-t-on pris en compte l’idée que l’entreprise toute entière était tout simplement impossible dès le départ et que rien ne pouvait être fait par n’importe qui et que ça ne peut être qu’un doux rêve et rien d’autre? Pour l’Algérie, le Pouvoir d’Alger, le FFS, le RCD, etc., peut-être que toute la situation que nous avons aujourd’hui était inévitable dès le début et il n’y avait quasiment aucune chance pour le pays d’arriver au développement et à la prospérité après la fin de la guerre 54-62? Peut-être que ni Hocine Aït-Ahmed, ni Saâdi, ni Boum-Boum, ni Boudiaf, ni 3ammar, ni Bouzouar, ni les Sadats Ivehriyen, ni Çellah Igawawen, ni tous ensemble ne pouvaient faire la moindre chose pour arrêter le cours de l’histoire tel qu’il s’est déroulé ? A mon humble avis, les dès étaient déjà jetés en 1962: Un pays en ruines, une population en majorité paysanne, analphabète et misérable, absence de classe productive et d’idéologie qui va avec, des besoins immenses et nouveaux, des orphelins en nombres immenses, etc., etc. A quoi pouvait mener tout ça ? Il aurait fallu un miracle, et les miracles n’existent pas.
    Je suis sûr qu’il y a des fautes, car je n’ai pas relu…

  19. Les conditions objectives, comme vous dites, en substance, n’étaient pas réunies hier, pas plus, peut-être, ne le sont aujourd’hui, pour édifier un État de droit et bâtir une société libre, prospère, où il ferait bon vivre pour tous. Ce n’est pas une raison pour renoncer. Sans utopie, et la lucidité, rien de durable, rien qui vaille à vrai dire, ne peut être accompli. C’est, à mes yeux, l’objet même de l’action politique

    • Je ne suis que trop d’accord, et c’est pour ça que ça me lasse tellement. D’un côté on sait que c’est futile, d’un autre côté on sait qu’il ne faut pas baisser les bras sinon les choses seraient peut-être pires. Et puis il faut bien sentir qu’on fait quelque chose, qu’on n’est pas inutile. Ça me rappelle ma femme et mes enfants et ensuite les petits-enfants: Quand je les gronde, elle me rappelle constamment que ce sont des enfants. Je lui réponds: Je sais que ce sont des enfants, je sais qu’ils feront ce que font les enfants de leur âge, je sais que je n’y peux rien et que ça ne sert à rien de les gronder ou d’essayer de les discipliner, mais moi aussi je fais ce qu’un père et un grand-père ne peuvent pas s’empêcher d’essayer de faire, même si ça ne sert apparemment à rien pour le moment.
      Dans le domaine politique, en Algérie en particulier, on peut y dévouer toute sa vie,et on peut croire qu’on fait des progrès à certains moments, et puis tout d’un coup quelque chose surgit, totalement inattendue, qui vient anéantir tous vos efforts, et il faut tout recommencer à zéro.

      • Le pessimisme de la raison et l’optimisme de la volonté a yamadakul. Sisyphe a bien illustré ça. Il sait qu’il n’y arrivera jamais, il ne fait pas comme s’il y arriverait, il la porte comme si c’était utile. Car refuser de la porter c’eût été comme si les dieux l’avaient vaincu. Bien qu’il ne puisse rien contre eux, il ne voulait pas leur offrir son consentement. Nous savons que nous ne pouvons rien pour changer les choses , mais ne rien faire c’est accepter ce fait. Le seul moyen de ne pas l’accepter c’est essayer de les changer. Vaincre l’absurde par l’absurde.

        Moua et tadjarmit enni c’est l’inverse. Cela fait plus de trente ans qu’elle bassine nos enfants avec ces conseils, chacun d’eux a suivi sa propre voie, et je ne peux pas dire qu’elle y est vraiment pour quelque chose, bien qu’elle s’en est bien occupé, mais elle continue àles traiter comme des enfants de trois ans.

        Je crois que vais finir par donner raison à Camus, l’Homme est étranger à lui-même. Donc il n’est pas responsable de ce qui lui arrive.

        • Il est, en effet, vain de combattre les dieux, ni d’invoquer le Ciel, dont on sait, depuis Vigny qu’il est désespérément vide, avant que Nietzsche n’ait délivré le certificat de décès des dieux. Sisyphe a été puni pour son audace à vouloir s’emparer du feu sacré des dieux. Tandis que nous, simples mortels résignés à décrire l’Univers dans tous ses replis, sans espoir d’en décrypter un jour le sens, ne sommes que des béotiens égarés, tout juste réduits à aménager, inlassablement et du mieux que possible, notre bref passage ici-bas, sans trop chercher à comprendre le pourquoi du comment.

  20. À Hend Uqaci
     » Sisyphe a bien illustré ça. »
    Nighak a Hend Uqaci, il n’est pas impossible que Sisyphe agui soit un brobro, un kabitcho même, tellement tout en lui, depuis son nom jusqu’à son histoire et son attachement pour les pierres, tout sent le terroir et nous parle…
    Wali kan:
    Sisiphe, ismis dhasfru, thadhyant iss yedhran dhassaru, tha3kumt ibub thugui attakfu, izga ibub azro, yattali yatsubu ma3na yugui asyavru …ahalali ahalalu.
    Et dure qu’on est allé chercher shavshak en Egypte pour en faire notre héro et notre père fondateur, alors que Sisiphe est celui qui nous convient le mieux!
    Même Zzi’lhu ne verrait pas d’objection.

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