Réunis à Abuja, les chefs d’États de la Cédéao ont décidé d’activer et de déployer « la force en attente » de la communauté ouest-africaine pour la restauration de l’ordre constitutionnel au Niger.
Valse-hésitation de la Cédéao ! Intervenir avec tous les risques encourus ou laisser les putschistes s’installer au Niger ? Même si elle dit activer sa force militaire, l’organisation affirme toutefois qu’elle garde sur la table toutes les options pour « la résolution pacifique » de la crise.
Les chefs d’État de la Cédéao ont achevé leurs discussions à huis clos et ils ont manifestement décidé de hausser le ton contre les putschistes, pointe l’envoyée spéciale à Abuja de Rfi. En plus d’annoncer un renforcement des sanctions contre la junte aux commandes à Niamey, la Cédéao a donc fait savoir qu’elle va « ordonner au comité des chefs des armées d’activer les forces en attente de la Cédéao et d’ordonner leur déploiement en vue de restaurer l’ordre démocratique au Niger ».
L’option militaire semble ainsi enclenchée, même si des précisions sont encore nécessaires pour mieux comprendre la forme exacte que ce déploiement prendra. Dans son communiqué, la Cédéao a en effet demandé que l’Union africaine (UA) approuve ces démarches et a appelé au soutien de tous ses partenaires, y compris l’ONU. Ces points seront donc à préciser, tout comme certainement le cadre légal et la composition de la force qui sera mobilisée.
Une autre annonce notable faite durant cette réunion extraordinaire : tout État membre de l’organisation ouest-africaine, qui entraverait, directement ou indirectement, le règlement de la crise au Niger, devra répondre de ses actes.
Une résolution pacifique toujours sur la table
Malgré cette annonce, le président Bola Tinubu, comme le président de la commission de la Cédéao, Omar Touray, ont bien souligné que leur volonté a toujours été de régler cette crise à l’amiable. Les chefs d’État de la Cédéao ont aussi réitéré leur engagement à restaurer l’ordre constitutionnel dans la paix, si cela était possible.
Mais la patience des États membres de la Cédéao semble s’être épuisée. Bola Tinubu est longuement revenu sur les tentatives de négociation des derniers jours et leurs échecs répétés, aucune autre initiative de ce genre n’a été évoquée ce jeudi 10 août à Abuja. Pour preuve de ce statu quo, Mohamed Bazoum est toujours retenu par les militaires dans la résidence de la présidence. La Cédéao s’est d’ailleurs inquiétée de ses conditions de détention et dit tenir pour responsable la junte de son intégrité physique.
Avec Rfi
Dommage de voir ces membres de la Cedeao obéir à leur maître ancien colonisateur la France et foncer tête baissée en provoquant une guerre qui n’apporte que malheur et désolation dans toute la région. En cas de guerre ça sera le retour en arrière de plusieurs décennies pour toute la région.
On parle de retour à l’état constitutionnel. Mais Mohamed Bazoum à été « élu » par son ami de 30 ans qui ne pouvait pas être président plus de 2 fois. C’était un arrangement qui profitait à ces 2 amis et surtout à la France.
@Algérien-54 je pense que la France vous a refusé le visa? si non pourquoi autant d’acharnement!