En 2024, l’Algérie, cette terre autrefois chantée par Kateb Yacine et tant d’autres, se tient à un carrefour historique. Avec son riche patrimoine de « or noir », elle incarne à la fois les espoirs d’une nation et les ombres inquiétantes de la « magie noire ».
Comme l’écrivait Albert Camus, « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde ». Cette dualité rappelle l’histoire de l’oiseau de Kahlil Gibran, qui, malgré ses ailes puissantes, doit constamment lutter contre les vents contraires pour s’élever.
Pétrole et corruption, habillage et déshabillage d’une nation ?
L’or noir, cette précieuse ressource, évoque les paroles de Frantz Fanon : « Chaque génération, dans une relative opacité, se découvre une mission, la remplie ou la trahit. » Sa gestion, jalonnée d’anecdotes, rappelle les tensions des années 1970, où les espoirs de prospérité étaient éclipsés par les réalités de la gouvernance.
Quant à la « magie noire », elle renvoie aux mots de Djamila Bouhired : « La liberté ne nous a pas été offerte, nous avons dû la conquérir. » Elle rappelle les défis de la réconciliation nationale, les tourments des crises politiques et les souffrances des Algériens.
Ainsi, en 2024, l’Algérie est à la croisée des chemins, à l’image de cette citation d’Amin Maalouf : « Nous sommes des fils d’un temps où tout était possible. » Le choix entre l’or noir et la magie noire est crucial. Comme le disait si bien Aimé Césaire : « Il faut que la nuit s’achève. Faut-il que ceux pour qui elle est nuit s’éveillent ? »
Il est essentiel que les décideurs, portés par la sagesse de la population et la vision des leaders, unissent leurs forces. En embrassant les leçons du passé, comme l’a suggéré Tahar Djaout, « Il faut que les choses prennent forme. Sinon, elles prennent d’autres formes », et en regardant vers l’avenir, l’Algérie peut écrire une nouvelle page de son histoire.
Que 2024 soit l’année où l’Algérie, inspirée par la résilience de ses héros, de ses écrivains et de son peuple, trace une voie vers la stabilité, la prospérité et la paix. Que l’or noir, telle une plume d’Ibn Khaldoun, guide la nation vers un avenir radieux, et que la magie noire soit surmontée par la détermination, l’amour et la solidarité de tous ses citoyens.
Dr A. Boumezrag