24 novembre 2024
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Tunisie : l’avocate Sonia Dahmani violemment arrêtée

En Tunisie, les forces de l’ordre ont effectué une descente brutale ce samedi soir à la maison des avocats de Tunis pour arrêter l’avocate Sonia Dahmani. Cette voix libre est la cible de la justice aux ordres de l’autocrate Kaïs Saied.

Invraisemblables images. Les voix critiques sont une nouvelle fois dans le viseur de la justice en Tunisie… Cette fois c’est celle d’une avocate après ses propos sur une chaine de télé sur la situation des migrants originaires d’Afrique subsaharienne….Sonia Dahmani s’était réfugiée à la maison des avocats de Tunis pour se protéger. En vain. Des unités de la police se sont introduites pour arrêter l’avocate.

« De quel pays extraordinaire parle-t-on ? », lance, dans une de ses interventions, la chroniqueuse et avocate, raillant la propagande officielle des porte-voix du pouvoir en Tunisie.

Sonia Dahmani faisait l’objet d’un mandat d’amener après des propos jugés sarcastiques sur l’état du pays d’Afrique du Nord, des propos tenus lors d’une émission de télévision. Précisément, elle fait l’objet d’une enquête entre autres pour diffusion de « fausses informations dans le but de porter atteinte à la sûreté publique » – cela ne vous rappelle pas le code pénal algérien ?- et « incitation à un discours de la haine », en vertu du décret-loi 54. Ce dernier a été promulgué en septembre 2023 par Kaïs Saied. Il condamne jusqu’à 5 ans de prison quiconque utilise les réseaux d’information (internet entre autres) opur « rédiger, produire, diffuser (ou) répandre de fausses nouvelles (…) dans le but de porter atteinte aux droits d’autrui ou de porter préjudice à la sécurité publique ». En un an et demi, plus de 60 personnes, dont des journalistes, des activistes, des avocats et opposants au régime autoritaire de Kaïs Saied ont fait l’objet de poursuites judiciaires sur la base de ce texte, selon le syndicat tunisien des journalistes.

Au cours de cette interpellation, la correspondante de France 24, Marilyne Dumas a elle-même été prise à partie, ainsi que son caméraman Hamdi Tlili.

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Arrivé au pouvoir à la suite d’une présidentielle transparente, Kaïs Saied s’est transformé au fil des mois en un dictateur, s’arrogeant tous les pouvoirs, en neutralisant tous ses opposants et en procédant même à la dissolution de nombreuses ONG. Kaïs Saied ne recule devant plus aucune avanie. En décembre dernier, il a traité les opposants de criminels.

Avec Rfi/France24

4 Commentaires

  1. A la différence avec le pouvoir algérien , les tunisiens font ça en direct, ils manquent de discrétion, à mon avis c’est des amateurs en comparaison avec l’Algérie spécialiste dans le domaine.
    Ils ont besoin d’être formé par leurs frères algériens.
    C’est terrible, ces régimes autoritaires.
    Ils sont prêts à tout pour empêcher toutes voix libres.

  2. Ils ne sont pas au diapason avec le reste de la Ouma a la con… ce qui retarde la concretisation du khalifa. Cette etape requiert donc la transformation de jamahirias en Emirats, sultanats ou roiteletariat. Comment les Tunisiens arrivent-ils a se debrouiller pour elir des zigotos pareils ??? Comme les Algeriens ! me diriez-vous.

  3. Elle travaille pour la chaîne française. ….. elle fait tout pour plaire à ces maîtres. Pourquoi ne pas parler des?fortunes vole des pays comme le Maroc et les autres pays pourri qui la france protege

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