Le charismatique chef de file kurde, Selahattin Demirtas, a été condamné jeudi à 42 ans de prison, notamment pour atteinte à l’unité de l’État à l’occasion d’une flambée de violences en Turquie en 2014, selon les médias.
L’injustice de Tayyep Erdogan a encore frappé contre une des figures du peuple kurde. L’ancien coprésident du HDP, principal parti kurde du pays (devenu DEM), est incarcéré depuis novembre 2016 dans cette affaire déjà dénoncée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). L’autre ex-coprésidente du HDP, Figen Yuksekdag, a pour sa part été condamnée à 30 ans et trois mois d’emprisonnement.
A l’annonce du verdict, plusieurs députés du DEM ont brandi des portraits des deux dirigeants dans l’enceinte de l’Assemblée pour protester contre la décision. « Nous avons tous été témoins ici aujourd’hui d’un massacre judiciaire », a réagi dans un communiqué le DEM, dénonçant une « nouvelle tache sombre dans l’histoire judiciaire de la Turquie ».
Homme politique et écrivain, Selahattin Demirtaş, a proposé, devant le tribunal d’Ankara, lors de son procès en janvier dernier, des mesures concrètes pour résoudre pacifiquement la question kurde en Turquie dans son discours de défense. Mais son « plan de paix » n’a pas été entendu.
Selahattin Demirtas, s’était présenté à la présidentielle turque contre l’actuel président, Recep Tayyip Erdogan, en 2014 et en 2018. Pour ce dernier scrutin, il avait mené campagne depuis sa cellule.
L’ancien député kurde et candidat à la présidentielle est détenu depuis plus de sept ans dans une prison de haute sécurité à Edirne. En mars dernier, son avocat protestait contre un traitement dégradant en détention de son client. Il avait refusé de se déchausser devant les caméras à chaque fois qu’il entre et sort de sa cellule, il ne quitte plus sa cellule pour les visites.
Avec Rfi/AFP
Son seul tort, il est né kurde et veut l’assumer.
Ce kabyle de Turquie oh pardon ce kurde algerien aurait du nié son existence pour etre un nationaliste par soumission totale.