25 avril 2024
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A quoi ressemble Azzaba ?

 

Azzaba

À vrai dire, la ville d’Azzaba (wilaya de Skika) est comme une œuvre de ratés où l’anarchie ambiante règne en maître.

Les aînés qui ont connu l’époque où Azzaba était une ville vivante et rayonnante ont toutes les raisons d’être angoissés, de perdre la joie de vivre et de se faire davantage de cheveux blancs. Comme la plupart de nos ville. Un état des lieux déchirant provoqué par une vraie débâcle de l’âme dirigeante. Une ville devenue vulgaire du fait qu’elle est assiégée par la médiocrité et envahie par des gens peu scrupuleux.

On peut se demander pourquoi cette ville connait un tel massacre ? Tout bonnement parce que le gardien du temple, qui n’est autre qu’Ali Mendjeli, n’est plus là.  En si peu de temps après sa disparition, Azzaba et les majestueuses réalisations de ce mécène inclusivement ont été phagocytées. Peut-on qualifier Azzaba d’un lieu orphelin? Assurément!  

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La dégradation du cadre de vie fend le cœur des Jemmapois 

Sans état d’âme, sans vision claire et sans compétence certains effrontés  se sont succédés en prenant en main les leviers de commande et la gestion des affaires publiques. Présentement, Azzaba s’apparente à un camp de concentration et se positionne parmi les villes où il ne fait pas bon vivre. La ville défaille en pondération en cohérence et en harmonie. La poussière et les fumées d’incinération des matières résiduelles hantent la ville.

La voie publique est dénaturée, les trottoirs sont squattés et les piétons sont expédiés à leurs risques et périls à la voie carrossable. L’architecture déstructurée et l’étalement démesuré de la ville sont la tendance qui fait d’Azzaba une ville ingérable. Le service de base en lien avec la collecte des déchets est aussi une réalité désolante. Les terres agricoles (nourricières) et le domaine forestier (le poumon vert) n’ont pas échappé aux injures humaines. Enfin, bientôt l’air d’Azzaba devient irrespirable et le ciel deviendra de plus en plus gris. 

Azzaba se meurt

En 1848, Louis Philippe signe une ordonnance qui classe Jemmapes parmi les 17 colonies agricoles en Algérie. Cette ordonnance est une preuve qui démontre l’énorme potentiel agricole d’Azzaba, connue et reconnue comme le grenier de la région. Une évidence que nul ne peut nier, est qu’Azzaba postcoloniale était d’aplomb car, elle était placée sous de bons auspices. Azzaba, la coquette, la ville de l’obélisque monolithe est rendue, avec le développement convulsif, très désagréable.

En réalité, les citoyens ont le droit de  vivre une parfaite citadinité, alors pourquoi les obliger à apprivoiser la chienlit ? Azzaba: le jardin des vertueux (Ali Mendjeli, echouyoukh Bentayar, Benjelouah, Laieb et d’autres vertueux) est devenue le théâtre des indélicats. L’Etat est appelé à réintégrer sa fonction de régulation et d’autorité en stoppant ce raz-de-marée humain et cette  dégradation du cadre de vie.

Djamel Gaham

1 COMMENTAIRE

  1. Qui l’état qui le peuple !
    Vous appelez l’état à la rescousse ? Ce lui la même qui a détruit toutes l’Algérie ?

    L’état va d’avantage détruire ce qui reste à détruire et abrutir plus la population !

    Bonos

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