Lors d’une séance plénière, dimanche soir, de l’APN, son président, Brahim Boughali, a indirectement évoqué la question de l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal, son audition par un magistrat du tribunal Sidi M’hamed d’Alger qui a décidé de le placer en détention provisoire.
C’est là la première réaction officielle des autorités algériennes dans ce qu’il convient d’appeler l’affaire Boualem Sansal. Autrement c’est le black-out officiel. Motus et bouches cousues.
Le président de la chambre basse du parlement s’est fait menaçant en agitant l’imminence d’une sentence judiciaire envers tous ceux qui pourraient soutenir Boualem Sansal. « La main de la loi s’étendra à quiconque oserait tenter de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de l’Algérie », s’étrangle-t-il avec un courage que seuls nos dirigeants savent entretenir.
C’est que le patron de la chambre basse n’a pas froid aux yeux et ne craint pas la contradiction des faits et des tristes réalités. « Le rôle de la justice algérienne est de veiller à la protection des droits et libertés », insistera-t-il.
Sur l’implication du Parlement européen et de certains milieux politiques et médiatiques français dans l’affaire Sansal, le troisième homme dans la hiérarchie de l’État parlera de « tentative d’ingérence dans les affaires intérieures algériennes ». Ce qui n’est « qu’une pratique scandaleuse visant à détourner l’attention des violations réelles des droits de l’homme et du droit international », maugrée le chef de l’APN.
S’érigeant en donneur de leçons en matière de démocratie, Boughali s’interroge : « Que reste-t-il à ces milieux en matière du respect de la séparation des pouvoirs et d’indépendance de la justice ? ». Heureusement que M. Boughali est là pour nous rappeler l’inanité de ces milieux ! Pathétique quand même.
La réaction du président de la chambre basse du parlement algérien est venue après le débat engagé par le Parlement européen sur l’emprisonnement de l’écrivain franco-algérien. L’instance parlementaire européenne avait appelé les députés à présenter des propositions afin d’émettre une décision ou une demande officielle de libération de l’écrivain Boualem Sansal.
Dans son intervention, la députée Marion Marchal Le Pen (nièce de Marine Le Pen et petite-fille du fondateur du FN (extrême droite) Jean-Marie Le Pen) a eu des mots durs à l’égard de l’Algérie, la qualifiant d’« État voyou », en raison de l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal et sa détention provisoire.
Bien entendu pour la fifille Le Pen, cette affaire est une aubaine pour jeter son fiel sur l’Algérie. Confondant tout, Marion Maréchal déduit que l’arrestation de Boualem Sansal reflète « la haine de l’Algérie envers la France ». Re-pathérique de ce côté aussi de la Méditerranée. A entendre cette fille naturelle de l’extrême droite française, l’Algérie et la France seraient en guerre ! L’OAS n’est jamais si loin donc !
Elle est allée jusqu’à exiger un échange de prisonniers. Elle proposera l’expulsion de « 3 500 criminels algériens » détenus dans les prisons françaises en échange de la libération de Boualem Sansal. Outre le fait que cette proposition relève de l’ignoble insulte, personne ne sait d’où vient ce chiffre.
Si nous sommes ici fondés à croire que Boualem Sansal ne mérite pas la prison, comme au demeurant tous les détenus d’opinion qui croupissent derrière les barreaux, l’hystérie de Marion Maréchal Le Pens et de tous le banc et l’arrière-banc de l’extrême droite devrait bien se garder de cracher sur l’Algérie.
Boualem Sansal arbitrairement emprisonné
En fin de semaine dernière, le juge d’instruction de la troisième chambre du tribunal d’instance de Sidi M’hamed, dans la capitale, a ordonné le placement en détention provisoire de l’écrivain Boualem Sansal à la prison de Koléa.
L’avocat François Zimeray a indiqué que son client est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du Code pénal algérien, qui punit « les actes qui menacent la sécurité de l’État » et les considère comme des « actes de terrorisme ».
Un peu plus tôt, et dans des déclarations à la chaîne d’information France Info, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot dira : « Rien dans les activités de Boualem Sansal ne donne de crédibilité aux accusations qui ont conduit à son emprisonnement en Algérie ». Il a ajouté : « L’arrestation injustifiée d’un écrivain français est inacceptable ».
Yacine K.
Entre moi et vous , Marion lepen n’a pas du tout tort en disant cela , elle ne fait que dire ce que les officiels français et occidentaux pensent de l’anegerie.
La lumière fait peur aux ténèbres , n’est ce pas messieurs les « soit disant généraux «
Il y a juste ce petit detail. Elle et toute la bande, ne s’en prennent a ce regime qu’au generique, c.a.d. « algeriens » et non a ceux qui qui s’en servent de souffre-douleur ou juste pour se defouler et nourir un ego imaginaire, car ils n’en ont point. Et, vous vous trompez de les qualifier de FLN. Ils ne sont qu’usurpateurs de ce FLN qui vous offer la « treha » la fesse’e. Ceux de qui vous parlez, sont vos ex-colabos, que vous avez trahi, de meme sorte qu’ils ont trahi les leurs. Cela dit, du pere a la fille a la petite-fille, l’amelioration se fait de plus en plus claire. Heureusement.
Sansal ne fait pas dans l’apologie du terrorisme francais envers les Algeriens, qui dure 2 siecles jusque-la, car on est loin d’en finir, ni celui de leurs remplacants d’aujourd’hui. Il est en marge de tout ca et decrit la scene a distance. Une distance qu’il relativise avec une projection futuriste. Et, il n’y a vraiment pas en cela de quoi l’elever au pedestal ou essayer de l’enfermer comme peut-etre le cacher? ‘il decrit bien une scene degoutante, c’est absolument parce qu’il en est loin, detache’ dirais-je.
Il faut bien comrendre qui s’acharne sur lui et pourquoi. Il s’agit bien de vos ex-coloabos, que les Algeriens vomissent, et pour denoncer une ligne dont les Crayons et semblables ont trace’e. La frontiere artificielle qui preserve le butin Francais. N’est-ce le nom donne’ « les possessions Francaises en Afrique du nord. » Voyez-vous l aconvergence?
Le resonsabiliser du chaos qu’ils ont cre’e a Alger est une unjustice, et s’en servir pour regler leurs comptes, c.a.d. se dire leurs « je t’aime moi nonplus », par une certaine francaise delirante, une autre(unjustice). Les faux nationalistes d’alger se nourrissent d’une certaine revolution avorte’e a laquelle ils n’ont meme pas pris part et les francais(certains) d’un certain gaulisme revolu et demeusure’. Decidemment, Trump sera un bon vaccin !
Bonjour,
Je vais commencer par la fin de votre éditoriale ou le ministre des affaires étrangères françaises est consterné de voir un journaliste emprisonné alors qu’il n’a rien fait.
Il n’est pas consterné de l’emprisonnement du kanak Christian TEIN toujours en détention mais très loin des siens à 17.000km de sa famille depuis environ 6 mois.le motif pour complicité de tentative de meurtre ,vol en bande organisée ( il me fait rappeler ARTICLE 87bis).ce kanak veut l’indépendance de son pays qui est inscrit à l’ONU pour être décolonisé
Le régime algérien est un régime de voyous et tout ce que vous voulez mais là pour une affaire internationale,il faut être avec le régime quoi qu’il vous ait fait car eux ils font pareil (PAVEL russe,le kanak)
Moi si j’étais au pouvoir je le laisserai quelques mois en prison et le condamnerai à la prison aux mois qu’il a fait de dans l’attente de son jugement en traînant un peu ,je le dechoie de la nationalité algérienne et le met dans l’avion pour « un one way ticket »
Cordialement
Je vais commencer par la fin de votre éditorial ou le ministre des affaires étrangères française est consterné de l’arrestation de SANSAL.par contre il n’est pas consterné de l’emprisonnement depuis plus de 6 mois à Mulhouse du KANAK Christian TEIN à 17.000km des siens.
Il sera jugé pour le motif suivant :complicité de tentative de meurtre,vol en bande organisée ( ça ne vous rappelle pas article 87 bis )
Donc même si vous êtes contre un régime algérien aussi violent soit il et sans pitié pour quiconque bougera oreille,là ce qu’a fait sansal déclarant que l’ouest algérien appartient au Maroc et l’Algérie colonisée car ce n’était pas une nation est un crime de révisionnisme comme si vous déclarer en France que « les chambres à gaz n’ont pas existé « et vous allez voir ce qui vous arrivera dans ces pays qui ont des slogans creux liberté,égalité et fraternité et leur démocratie a 2 balles !
Le 07 octobre 2023 a fait prendre conscience à tous ces binationaux entre un franco-israëlo-europeen et un franco-extra occidental,leur choix est vite fait
Je pense que la france n’est vraiment mais vraiment pas en mesure de donner des leçons à qui que ce soit en matière de droits et de libertés.
Nous sommes bien évidemment pour la libérté d’expression et la liberté de « pensée »,Ceci-dit j’aimerai que Sansal soit condamné par la justice algérienne mais d’une manière plutôt symbolique,que ce marocain de souche soit déchu de sa nationalité algérienne comme ça il pourra continuer si bon lui semble à déverser sa haine sur l’Algérie et l’Islam auprès de ceux qui l’ont conditionné et formaté,ses soutiens inconditionnels que sont Zemmour,Knafo,Le Pen,BHL,Devilliers…
Irahalen Azdayri
Dit à ton gouvernement de faire une loi pour laisser ceux qui veulent abandonner la nationalité Ànejirienne puissent le faire en se rendant dans un consulat où par courrier au sinistre de l’intérieur.
Comme tu travailles pour eux et avec eux tu rendras service à beaucoup de monde qui ne veut plus de votre nationalité et de votre pays, le plus beau et le plus démocratique du monde dixit le soukardji qui fait office de berzidan.
Le régime actuel et ses soutiens au nom d’un pseudo patriotisme, reproduisent le même discours que les islamo terroristes des années 90 et on connaît tous les conséquences de cette politique qui a aboutit à l’assassinat de plusieurs journalistes et intellectuels.
Un intellectuel mérite respect et considération.
Vouloir Combattre un intellectuel doit se faire par le débat ou par la plume non pas par le meurtre ni par l’emprisonnement ou par des insultes où autres.
Personne ne détient la vérité absolue et surtout personne n’a le monopole du patriotisme.