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Algérie/Etats-Unis : la visite du général Claude Tudor, entre coopération et incertitudes régionales

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Le général de division Claude K. Tudor Jr., nouveau commandant du Commandement des opérations spéciales des États-Unis pour l’Afrique (Socafrica), en visite à Alger ce jour, incarne la continuité d’un partenariat militaire jugé stratégique par Washington et présenté par son ambassade comme un « pilier » de la stabilité régionale.

Le général de division Claude K. Tudor Jr a pris ses fonctions à la tête du Socafrica le 3 juin 2025 et venait, avant cela, d’occuper la fonction de directeur des opérations au sein de l’US AFRICOM. 

Sur le plan sécuritaire, la visite s’inscrit dans un contexte africain tendu : la bande sahélo-saharienne connaît une recrudescence d’attaques et une recomposition des acteurs armés qui contraint les partenaires extérieurs à renforcer les échanges opérationnels et à ajuster leurs réponses. Pour Alger, attachée à une posture de non-alignement, ces coopérations permettent toutefois d’affirmer un rôle régional tout en préservant une autonomie de décision. 

Politiquement, l’étroite collaboration militaire entre Washington et Alger est aussi lue comme un instrument d’influence : les États-Unis cherchent à consolider leurs relais régionaux face à la concurrence d’autres puissances, tandis que l’Algérie tire parti de ce dialogue pour peser dans les dossiers sahéliens et maghrébins. La récente série de rendez-vous militaires et diplomatiques — y compris des cérémonies de transmission de commandement à Stuttgart et la présence de responsables étrangers — illustre la recomposition des circuits d’influence. 

Quant à la possible corrélation entre cette visite et l’escalade au Moyen-Orient, provoquée par une frappe israélienne visant des responsables du Hamas à Doha et qui a ravivé les tensions régionales, l’analyse doit rester prudente. Les frappes ont effectivement déclenché une forte réaction diplomatique au Golfe et des inquiétudes sur les retombées régionales ; elles peuvent a priori accroître l’urgence perçue de consultations sécuritaires entre alliés. Toutefois, aucun communiqué public consulté ne relie directement la venue du général Tudor à l’opération de Doha.

Il s’agit, selon les éléments disponibles, d’une rencontre inscrite dans le fil d’un partenariat opérationnel déjà structuré entre Washington et Alger. 

La communication officielle de l’ambassade américaine à Alger, sobre et factuelle, a salué la venue du chef de Socafrica et rappelé l’importance de la coopération bilatérale dans la lutte contre le terrorisme, le partage du renseignement et la formation. Aucun détail public n’a été donné sur l’agenda des entretiens, conformément au caractère sensible de ces sujets. 

« ​L’ambassade des États-Unis à Alger souhaite la bienvenue au commandant des forces spéciales américaines en Afrique, le général de division Tudor, qui est à Alger aujourd’hui pour des rencontres bilatérales.

La poursuite de la coopération militaire entre les États-Unis et l’Algérie est un pilier fondamental pour le renforcement de la sécurité et de la stabilité aux niveaux régional et international », dit en substance le communiqué de la représentation diplomatique américaine à Alger.

Autrement dit, la visite du général Claude Tudor à Alger illustre une coopération militaire solide et structurée, susceptible de gagner en intensité à mesure que la région fait face à des menaces transnationales et à des soubresauts géopolitiques. 

La rédaction

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1 COMMENTAIRE

  1. Pourtant les USA sont le principal soutient à l’état d’Israël et ils ont reconnu le Sahara Occidental comme Marocain
    Ou sont donc les prétendus principes de notre gouvernement de soutien intangible aux Saharaouis et aux Palestiniens

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