Dans les temps anciens, dans les vastes terres amazighes, à l’époque où la nature parlait, vivait une vieille amazighe avec sa chèvre.
Yennayer, le premier mois de l’année, était le gardien de l’hiver. Il était fier de sa position et prenait son rôle très au sérieux. Il était connu pour être rigoureux avec ses neiges précoces qui habillent monts et vallées, ses vents qui dénudent les arbres, et ses matinées glaciales et brumeuses. Or, une année, Yennayer fut clément. Humains et bêtes profitèrent du climat.
La vieille amazighe à la fin du mois, alors que le soleil se couchait, elle rentrait vers sa maisonnée avec sa chèvre bien repue de feuillage et d’herbe fraîche. Elle s’arrêta un instant pour reprendre son souffle, regarda le ciel dégagé et dit :
– « Tiens, oncle Yennayer, « je suis sortie indemne de ton affre avec ma chèvre. »
Yennayer fut offensé par les paroles de la vieille. Il se sentit défié et méprisé. Ne supportant pas l’idée de cet affront, il se tourna vers Furar, son frère qui lui succède, et lui demanda de lui prêter deux jours supplémentaires pour punir la vieille amazigh qui l’avait insulté. Furar, sensible à la demande de Yennayer, accepta.
Pendant ces deux jours de prêt, les éléments se déchaînèrent avec une furie inégalée. Des vents violents soufflèrent, déracinant les arbres et emportant les toitures. Une tempête de neige s’abattit, recouvrant tout de son manteau blanc. Le froid glacial pénétra chaque recoin, transformant les rivières en glace solide., la vieille amazighe, se retrouva prise au piège de cette tempête dévastatrice.
Incapable de trouver de la nourriture ou un abri adéquat, elle lutta contre les éléments déchaînés. Malheureusement, la force de l’hiver fut trop grande, et la vieille dame succomba à la rigueur du froid. Et sa chèvre avec.
Le mythe de Furar qui prêta deux jours à son frère aîné, Yennayer pour punir la vieille amazighe est ainsi devenu un mythe connu de générations en générations.
Amardil, (le prêt) sont deux jours connus de tous les paysans amazighs, surtout en Kabylie, pour être rigoureux et effroyablement impitoyables envers les vieux.
Ainsi, si d’aventure, Yennayer est clément, n’allez pas le titiller. Son frère cadet peut lui venir en aide. Et sa vengeance peut être des plus mémorables.
Said Oukaci
Amardil, Furar prêteur de jours à Yennayer.
« si d’aventure, Yennayer est clément, n’allez pas le titiller. Son frère cadet peut lui venir en aide. »
Puisque c’est comme ça, on lui montrer ce que c’est que un brobro, dorénavant on va le titiller sans relâche jusqu’à est-ce-qu’il n’en restera plus rien du mois février; voire même plus rien des trois mois suivants. Pour leur apprendre à fricoter avec les bourreaux de nos chèvres. Ainsi, On passera directement de yenayer à Mai.
Eh Oui, parce quil ne faut pas oublier aussi le serment de la jeune marié qui a rendu visite à sa famille en mois de Mars et a laissé son nourrisson mourir de faim faute de pouvoir revenir a temps le nourrir à cause du mauvais temps.
D’où son poignant serment : » 3ohdhagh thirazzaf maghras awk dhwin ghoras arma ygar wojdhim thikhlal ».
Traduction. J’en fait serment , plus jamais de visites en mois de mars ni en le mois qui lui succède jusqu’à est ce que « wojdhim » fleurisse. Wojdhim est une plante particulière qui fleurit sans doute courant avril voire en mois de Mai.
Ohqarbi a Ssipositoire que je n’étais au courant . Zighmani que c’est parce que nos ancêtres les brobros ont trafiqué le le kalindriyi que nous sommes en 2994. Sisatrouve ils ont supprimé pas mal d’années ,ipitite même des siècles. Horozma qu’Addi s’est rendu compte et que lhemdoullah thoura on a décidé de nous rattraper en régressant profondément.
Mais isk vous dittes chivou: maghres isserghres?
Azul a Hend Uqaci.
Oui on utilise une expression comme ça. Et une autre variant du genre: » maghras kulchi yaghras » . Je pense que cela fait allusion à la régression de la saison froide et à la remontée des températures et du fait que dorénavant on a de moins au-moins besoin de couches de vêtements qu’on par conséquent » déchirer » ( une image , se déshabiller). Mais attention, c’est juste une illusion , l’hiver , même le plus dure de la saison, est encore à venir; et avec un froid glacial. Car il reste encore le fameux » ahaggan » , une période très froide, qui dure 14 jours et qui couvre fin mars à avril.
Et chez toi utilisez-vous l’expression : » ahaggan igui yergagui yilaf »? Ahaggan qui fait trembler le sanglier. Pour dire a quel point c’est froid. Il paraît que c’est la seule période devtout l’hiver où le sanglier, même avec son cuire épais, ressent le froid au point de trembler.
PS. Quant à notre régression, effectivement je pense aussi que nos brobros d’ancêtres ont pour une fois eu une idée de génie en trafiquant le calendrier. Quoique j’en doute qu’ils aient eu l’idée tous seuls , soufflée par un marabout peut être. Quoiqu’il en soit, avec un calendrier revisité et raccourci, et un train à 3addi débridé et boosté on est bien parti pour rejoindre le fond. On st même en droit d’espérer de rattraper notre retard et même pourquoi pas devancer ceux qui se sont crûs malins de partir avant nous et sans nous. Comme quoi » rien ne sert de courir il faut partir à point. »
Tanmirt
Il faut en tirer un conte merveilleux