11 décembre 2024
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AccueilA la uneAprès 2 ans et demi de prison des militants acquittés

Après 2 ans et demi de prison des militants acquittés

Le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida, wilaya d’Alger a levé le contrôle judiciaire imposé au journaliste Saïd Boudour, Kadour Chouicha (vice-président de la LADDH), Djamila Loukil (journaliste) et d’autres.

Après presque 30 mois de détention provisoire, Mustapha Guira, Yasser Rouibah et Tahar Boutache, retrouvent leur liberté à l’issue d’un procès durant lequel ils ont été acquittés. Sofiane Rabiai est détenu dans un autre dossier. Ainsi soit-il ! Des Algériens condamnés, embastillés puis relaxés comme si de rien n’était. comme si l’emprisonnement est un séjour de villégiature.

Le procès de plusieurs militants pacifiques s’est ouvert ce dimanche 03 décembre, devant le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida. Ce procès est marqué par une présence symbolique, à son ouverture, de la rapporteuse de l’ONU, Mary Lawlor, et de l’absence de Yahia Makhiouba, dont l’ombre plane dans le tribunal. Pourtant, le nom de Yahia Makhiouba figurait dans la liste des personnes et des « entités terroristes » et faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Il est d’ailleurs condamné à de lourdes peines dans plusieurs dossiers, alors qu’il a fait un signe de présence le 06 novembre 2023 pour repartir et retourner à Paris sans qu’il soit inquiété.

Il est question de tortures. Le journaliste Said Boudour et Yasser Rouibah ont raconté ce qu’ils ont subi comme actes abominables et abjects dans les locaux de la police et dans le centre de DGSI d’Oran.

Le procureur avait requis 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre de tous les détenus, en l’occurrence Mustapha Guira, Yasser Rouibah, Sofiane Rabiai et Tahar Boutache.

Ils étaient accusés de complot contre la sécurité de l’État ayant pour objectif incitation des citoyens contre l’autorité de l’État et atteinte à l’unité du territoire national, adhésion à une organisation destructive activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays (comprendre Rachad) et publications d’informations pouvant porter atteinte à l’intérêt national. Toutefois, il y a eu abandon des accusations criminelles retenues à l’encontre du journaliste et membre de la ligue des Droits de l’Homme, Saïd Boudour, du syndicaliste universitaire et vice-président de la Ligue de défense des droits de l’homme, Kaddour Chouicha, et de sa femme, Djamila Loukil, journaliste et militante de la Ligue algérienne des Droits de l’Homme, dissoute par le régime.
Avec le Cnld

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