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vendredi, 14 novembre 2025
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Après Brahim, un deuxième frère d’Amine Kessaci assassiné à Marseille

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Marseille est de nouveau plongée dans le deuil et l’angoisse. Ce jeudi 13 novembre 2025, le frère du militant écologiste et président de l’association Conscience, Amine Kessaci (sur la photo), a été abattu en plein après-midi dans le 4e arrondissement. La tragédie frappe la famille cinq ans après la mort de Brahim, autre frère d’Amine, retrouvé mort dans une voiture incendiée en décembre 2020, sur fond de narcotrafic.

La victime, âgée de 20 ans, se trouvait au volant d’une Audi Q3, appartenant à sa sœur, devant une pharmacie au rond-point Claudie-Darcy, non loin du siège du Conseil départemental. Vers 14h30, alors qu’il venait de s’arrêter dans ce quartier qu’il fréquentait régulièrement, un commando de deux hommes casqués, juchés sur un trail Yamaha, a surgi. L’un d’eux a ouvert le feu, touchant le jeune homme par trois balles au thorax et une quatrième à la main. Le commando a immédiatement pris la fuite vers le 13e arrondissement, disparaissant malgré la mobilisation rapide des forces de l’ordre.

À l’arrivée des marins-pompiers et du Samu 13, le jeune homme était déjà en arrêt cardiaque. Les équipes médicales ont tenté en vain de le réanimer. Il a été déclaré décédé vers 15h30. Selon La Provence, il rêvait de devenir policier et devait repasser le concours de gardien de la paix le mois prochain. Son nom était surtout connu du grand public en raison de son lien avec Amine Kessaci, engagé depuis la mort de son frère Brahim dans la lutte contre le narcotrafic et le banditisme à Marseille.

Amine Kessaci, âgé de 22 ans, est devenu une figure locale après ce premier drame familial. Militant écologiste et président de l’association Conscience, il accompagne les familles victimes du narcotrafic et dénonce régulièrement l’emprise des trafiquants sur la ville. Il avait récemment publié un livre, Marseille, essuie tes larmes. Vivre et mourir en terre de narcotrafic, une lettre ouverte à son frère Brahim et un cri contre la violence qui gangrène les quartiers marseillais. Le destin tragique de son jeune frère rend aujourd’hui ce titre particulièrement poignant.

Les services de l’État avaient détecté des menaces contre la famille Kessaci depuis plus d’un mois. Amine bénéficiait déjà d’une protection policière permanente. La brigade criminelle de la DCOS a ouvert une enquête pour tenter de comprendre si le meurtre constitue un message d’intimidation visant la famille ou une erreur de cible. La préfète de police déléguée, Corinne Simon, et le maire de Marseille, Benoît Payan, se sont rendus sur place pour constater l’ampleur du drame et soutenir les proches.

Un proche a confié : « Le petit frère d’Amine était tout aussi engagé que lui dans la lutte contre le narcotrafic. Il accompagnait partout le combat de l’association Conscience. Perdre de nouveau un frère, le plus jeune… c’est un choc terrible. Espérons que toute la famille sera protégée et que justice sera faite. »

Cette nouvelle tragédie relance une fois de plus le débat sur la sécurité à Marseille et la capacité de la ville à protéger ses habitants face aux règlements de comptes liés au narcotrafic. Les familles comme les Kessaci, engagées publiquement contre ces réseaux criminels, restent particulièrement exposées à la violence. Les habitants du 4e arrondissement, choqués par l’attaque en plein jour, témoignent de leur inquiétude face à la montée de la criminalité dans leur quotidien.

Alors que la ville tente de se relever de ce nouvel épisode sanglant, la mémoire de Brahim et de ce deuxième frère assassiné se mêle désormais à celle d’Amine Kessaci, qui continue de porter son combat. La douleur familiale se transforme en cri civique : Marseille, confrontée à ses ombres et à ses violences, ne peut plus ignorer la détresse de ceux qui refusent de plier devant les trafiquants.

Synthèse Mourad Benyahia

Le Matin d’Algérie présente ses sincères condoléances à la famille Kessaci et exprime tout son soutien à Amine Kessaci dans cette épreuve terrible. La rédaction se tient aux côtés de ceux qui, comme lui, s’engagent courageusement contre la violence et le narcotrafic à Marseille.

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