23 avril 2024
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Attar exprime-t-il ses opinions ou celles du gouvernement ?  

COMMENTAIRE

Attar exprime-t-il ses opinions ou celles du gouvernement ?  

Dans son offensive médiatique cette semaine Abdelmadjid Attar, ministre de l’Energie,  n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour s’exprimer sur deux sujets sensibles.

Ces sujets ont été pourtant tranchés dans le cadre du programme d’action du gouvernement Djerad et la feuille de route tracée par le chef de l’Etat et confirmée dans le cadre de la conférence nationale pour  la relance d’une économie nouvelle qui s’est tenue  au Centre International des Conférences Abdelatif Rahal (CIC Alger) à partir du mardi 18 août dernier.

Il s’agit de deux sujets qui rentrent dans le volet énergétique : celui du gaz de schiste et l’énergie solaire avec le projet Désertec dont un mémorandum d’entente (MoU) devait être signé depuis avril dernier avec l’Allemand Dii. C’est du moins ce qu’avait annoncé son prédécesseur Mohamed Arkab qui avait déclaré avoir présenté les grands axes dans un des conseils des ministres(01).

Dans le sujet du gaz de Schiste, invité au Soir d’Algérie Direct (LSA Direct) chez Hakim Laâlam le dimanche 30 août dernier, il a carrément été catégorique sur son exploitation «   S’il le faut, on va recourir au gaz de schiste », auparavant il disait « pourquoi pas aller au gaz de schiste ».

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Pourtant, dans le programme du gouvernement auquel Abdelmadjid Attar vient de rejoindre, disponible dans le portail du premier ministre(02) à page 26 il est écrit noir sur blanc « s’agissant des hydrocarbures non conventionnels, le gouvernement, tout en intensifiant les efforts d’identification du potentiel que recèle notre sous-sol, engagera les études appropriées sur l’impact de l’exploitation de cette richesse au plan économique, social et environnemental, en veillant à ce que toute exploitation envisagée préserve la santé du citoyen, les écosystèmes et, en particulier, les ressources hydriques. » 

En termes simples, ce sont toutes ce sont toutes ces études qui pourraient prendre encore plusieurs années qui permettront de prendre une décision d’exploiter ce genre de ressources ou pas ; et donc pour le moment en parler est hors de question et surtout cela n’a rien à voir avec la nouvelle feuille de route que vient de dicter Abdelmadjid Tebboune aux deux ministres concernés par le volet énergétique lors du conseil des ministres du dimanche 12 juillet 2020.

S’exprimer de la sorte sur un sujet controversé, très sensible pourrait être considéré comme un débat de trop qui n’apporte aucune valeur ajoutée pour le plan d’action que compte entreprendre le gouvernement pour un sauvetage immédiat de l’économie nationale         

Sur le projet Désertec et le développement des énergies renouvelables

Dans ce volet, Abdelmadjid Attar est monté d’un cran adoptant un langage verbeux  voire loin du rang d’un ministre lorsqu’il répondait le lundi 31 août au journaliste de la chaine national arabophone 1 «Le projet Desertec est dépassé. Il faut qu’on l’oublie ! », il continue de marteler « il est dépassé » arguant  que les investisseurs allemands voulaient  à travers ce projet datant d’avant 2010  «vendre à l’Algérie les équipements et la technologie pour l’exploitation des énergies renouvelables, en contrepartie, du gaz algérien», (03) le présentant comme une arnaque. Non seulement il a fait de l’ombre à son collègue Chemseddine Chitour qu’il héberge au Val-d’Hydra mais insulte par là le gouvernement qu’il l’a  inscrit dans son programme, la commission économique de l’APN qui l’a examiné et  le président de la république et l’hémicycle de l’APN qui l’ont approuvé.

Pourtant on y lit dans le programme du gouvernement (04) adopté par tous les organes constitutionnels que «la production photovoltaïque, constitue pour le gouvernement une action prioritaire dans ce domaine. Aussi, la mise à niveau de la réglementation d’encouragement de la production d’électricité à partir de sources renouvelables afin d’y intégrer des mécanismes adaptés à l’auto production par les résidentiels, sera rapidement mise en œuvre. »

Le même programme a opté pour une capacité de 15 000 MW à l’horizon 2035 dont 4000 MW à achever dont les 4 ans à venir. Ce n’est donc pas l’éclairage public ou l’installation des plaques photovoltaïques dans les maisonnettes qui réaliseront un tel projet d’envergure.  

Rabah Reghis

Renvois

(01)-https://www.facebook.com/algerialivee/videos/243396140203360/

(02)-http://www.premier-ministre.gov.dz/fr/documents/textes-de-references/plans-d-actions   page  27

(03)-https://www.facebook.com/elbilad/videos/313001713101565 Op.cit. Page 26 

Auteur
Rabah Reghis

 




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