Le parquet près le tribunal de Bordj Menael, dans la wilaya de Boumerdes, a requis ce lundi 31 mars, 6 ans de prison ferme et 500 000 dinars contre le détenu d’opinion, Toufik Hamadane.
L’affaire est mise en examen pour le 07 avril 2024. Contrairement à la fois précédente, Toufik Hamadane a été transféré, cette fois-ci, de la prison de Koléa, il y a quatre jours, à la prison de Tizi-Ouzou.
Toufik Hamadane avait été condamné le 17 mars 2024, par contumace, à 3 ans de prison ferme. Il n’avait pas été transféré de la prison de Koléa et la tentative de le juger par vidéo-conférence avait tourné court en raison de la mauvaise connexion. Farid Belmokhtar, Abdellah Hanine, Fateh Hamzi, Ghilas Chaouche figurent dans le même dossier, selon le Comité national pour la libération des détenus d’opinion (Cnld). Ils sont poursuivis pour « attroupement et incitation à l’attroupement ». Une accusation passe-partout que les juges dégainent à tout-va.
Toufik Hamadane avait été arrêté le 27 mars 2022 à Naceria et placé le 7 avril par le juge d’instruction près le tribunal de Bordj Menaiel, wilaya de Boumerdès, sous mandat de dépôt.
Les détenus d’opinion Farid Belmokhtar, Abdellah Hanine, Fateh Hamzi, Ghilas Chaouche, ont été condamnés, le 17 mars 2024, par le tribunal de Bordj Menaiel, à 3 ans de prison dont une année avec sursis et à une amende. Quant à Toufik Hamadane, il a écopé par contumace à 3 ans de prison ferme et d’une amende.
Il y a plus de 200 prisonniers d’opinion en Algérie. L’arbitraire n’a jamais été aussi massif. Ce premier mandat présidentiel de Tebboune aura été celui de la traque des activistes et des voix libres. Tous les appels des organisations internationales de défense des droits humains, y compris celle de l’Onu à libérer les détenus sont restées vaines.
L. M.