La 35e Coupe d’Afrique des nations (CAN) débute dimanche 21 décembre. Pour la deuxième fois depuis la création du tournoi, le Maroc en est l’hôte, et pour la deuxième fois de son histoire, le pays espère remporter la compétition footballistique, car le Maroc fait figure de grand favori. Il n’est toutefois pas le seul à pouvoir prétendre à la victoire.
Candidat déclaré à la victoire finale dans « sa » Coupe d’Afrique des nations, le Maroc ouvre la CAN 2025 dimanche 21 décembre à Rabat face aux Comores. Les Lions de l’Atlas entendent assumer leur statut, mais attention aux Cœlacanthes, de retour dans le tournoi avec autant d’humilité que de rêves dans la tête.
Enfin, l’attente arrive à son terme. Quatrième de la Coupe du monde 2022, le Maroc, 11ᵉ nation au classement mondial de la Fifa, arrive gonflé à bloc pour cette CAN 2025 à domicile.
Il s’agit d’effacer l’échec cuisant du dernier rendez-vous continental il y a presque deux ans, en Côte d’Ivoire, et cette élimination en huitièmes de finale. Il est surtout l’heure de matérialiser les progrès réalisés par les Marocains ces dernières années en ajoutant une deuxième CAN dans la vitrine à trophées, après celle glanée en 1976 en Éthiopie.
« Bien sûr qu’on est favoris, on ne se cache pas »
Walid Regragui, interrogé à la veille de ce match d’ouverture, n’a pas cherché à nier ce que tout le monde affirme : les Lions de l’Atlas visent le sacre, et ils ont les faveurs des pronostics pour leur entrée en lice face aux Comores, leurs premiers adversaires dans le groupe A. « Bien sûr, on est favoris. Je le dis toujours : on ne se cache pas. On ne peut pas dire qu’on n’est pas favoris », a-t-il assumé.
Le sélectionneur, en poste depuis trois ans et demi, est lucide. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2025, le Maroc, c’est 11 victoires pour une seule défaite (en amical face au Burkina Faso). Que dire de la campagne des éliminatoires de la CAN : six matches, six victoires, 26 buts marqués contre seulement deux encaissés. C’est, de loin, le meilleur bilan des 24 qualifiés.
Une dynamique qui fait la force du Maroc… et paradoxalement sa faiblesse. Le costume de favori a son revers de la médaille : la pression va inévitablement peser sur les épaules des Marocains, une charge qui a écrasé d’autres, avant eux. Regragui accepte pourtant volontiers ce paramètre : « Il y a de la pression, mais positive. » L’ancien défenseur veut se servir des démons du favori pour galvaniser son groupe. Il compte sur ces matches « qui ne seront pas faciles » en promettant : « On va souffrir. Mais la souffrance, c’est toujours bon pour la gagne. On ne gagne jamais sans souffrir. »
Rfi

