Lors  d’une réunion organisée  dans la soirée de vendredi, par le bureau d’Alger du Parti des travailleurs (PT), la Secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, a adressé un appel au chef de l’Etat pour la révision du procès de Chérif Mellal, actuellement incarcéré et en grève de la faim depuis le 4 mars 2025.

Louisa Hanoune dénonce une décision judiciaire sévère, rendue sans preuves matérielles tangibles, et qualifie son dossier de « vide ».

Louisa Hanoune alerte sur l’état de santé préoccupant de Chérif Mellal, qui ne cesse de se détériorer en raison de son action de protestation. Elle exhorte les autorités à faire preuve de clémence, d’autant plus en ce mois sacré du Ramadan, et à saisir cette occasion pour revoir son jugement et procéder à sa libération ainsi que celle de tous les détenus injustement incarcérés. La famille du détenu a aussi alerté à maintes reprises sur l’état de santé de l’ancien président de la JSK. Le premier honneur de la justice est d’être juste. Rien d’autre. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de Cherif Mellal et de bien d’autres embastillés.

Par ailleurs, la leader du PT a tenu, comme à chacune de ses sorties publiques, à exprimer son soutien indéfectible aux Palestiniens de Gaza, victimes de souffrances incommensurables. Elle appelle la communauté internationale à agir de toute urgence pour mettre fin à leur calvaire et œuvrer.

Sur le plan économique et politique, Louisa Hanoune ouvre la focale sur les événements qui agitent le monde. Elle met en garde contre les convoitises impérialistes, notamment celles de Donald Trump, qui cherche à s’accaparer les richesses des nations souveraines.

Elle insiste sur la nécessité, pour l’Algérie, de préserver le cadre réglementaire du contrat d’association 49/51, garantissant la protection des intérêts nationaux. On se rappelle Sabri Boukadoum, ambassadeur d’Algérie aux États-Unis, a déclaré que l’Algérie était disposée à coopérer sur le plan militaire avec les Etats-Unis. Cette déclaration, qui se veut un appel du pied aux effets de manches de Donald Trump, rebat les cartes de la doctrine de l’armée algérienne depuis l’indépendance.

En outre, Louisa Hanoune rappelle l’importance de la liberté d’expression pour les partis et le peuple, un droit fondamental permettant de défendre le pays face aux tentatives de domination étrangère. Ce qui constitue la moindre des revendications. Un peuple avili par le pouvoir ne peut défendre le pays ni se sentir quelque fierté à y appartenir. Une donnée que le régime ne semble pas avoir intégré dans ses priorités puisqu’il se suffit de déclarations pompeuses et de débats artificiels pour animer un semblant de classe politique.

En l’espèce, Louisa Hanoune, comme Atmane Mazouz, président du RCD, ont raison. Sans la libération de tous les détenus d’opinion, des mesures sérieuses et effectives de levée des contraintes policière et judiciaire, le pays court inévitablement vers l’approfondissement de la crise de confiance.

Sofiane Ayache

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