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Commerce extérieur au 1er trimestre 2025 : flambée des importations et recul des exportations

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L’Office national des statistiques (ONS) a publié les derniers indices relatifs au commerce extérieur de marchandises pour le 1er trimestre 2025. Les données révèlent une dynamique contrastée entre importations et exportations, marquée par une forte hausse des volumes importés et une baisse notable des exportations.

Dégradation du solde commercial

Au cours du premier trimestre 2025, la balance commerciale de l’Algérie a enregistré un déficit de 269,3 milliards de dinars, en forte rupture avec l’excédent de 114,3 milliards constaté à la même période de 2024.

Ce retournement est essentiellement imputable à une augmentation de 19,4 % de la valeur des importations qui s’établissent à 1 787,2 milliards de dinars, contre 1 496,3 milliards un an plus tôt. En revanche, les exportations ont reculé de 5,8 %, passant de 1 610,6 milliards de dinars à 1 517,9 milliards.

Prix en baisse, volumes en hausse

L’analyse des indices de prix montre une baisse généralisée des prix à l’exportation (-1,8 %) et à l’importation (-4,6 %), traduisant un repli global des valeurs unitaires. Toutefois, les volumes importés ont bondi de 25,2 %, tandis que les volumes exportés ont diminué de 4 %. Cette évolution illustre un décalage structurel préoccupant : l’économie nationale achète plus de biens à l’étranger tout en exportant moins.

Importations : progression dans plusieurs secteurs

L’ONS met en évidence des hausses importantes dans plusieurs catégories de produits importés. Les boissons et tabacs enregistrent une flambée spectaculaire de 54,1 % en valeur unitaire, suivis des combustibles minéraux (+47,4 %), des huiles et graisses (+18 %) et des articles manufacturés divers (+15,9 %). Les produits alimentaires progressent plus modérément (+1,9 %). À noter cependant que les machines et matériels de transport reculent fortement, de 19,8 %, impactant la structure globale.

Exportations : hydrocarbures en repli

Les exportations d’hydrocarbures, principale source de devises du pays, ont chuté de 2,9 % en volume et de 2,5 % en prix. Ce repli est compensé partiellement par une hausse de 5,8 % des prix des produits hors hydrocarbures, mais cela reste insuffisant : les exportations hors hydrocarbures se sont effondrées de 16 % en volume et de 11,2 % en valeur courante.

Les produits alimentaires à l’export ont vu leurs prix chuter de 16,8 %, tandis que les boissons et tabacs ont également reculé de 2,3 %. En revanche, des hausses ont été relevées pour les machines et équipements de transport (+24,6 %) et les produits chimiques (+4,9 %).

Dégradation du taux de couverture

Le taux de couverture des importations par les exportations, indicateur clé de la soutenabilité des échanges extérieurs, a chuté à 84,9 % contre 107,6 % un an plus tôt. Cette détérioration traduit une dépendance accrue du pays aux importations, en particulier dans un contexte de baisse des recettes d’exportation.

Une évolution préoccupante

En conclusion, les données du 1er trimestre 2025 confirment une tendance inquiétante : l’Algérie importe toujours plus, mais exporte moins, notamment en dehors du secteur des hydrocarbures. La reprise des importations en volume, combinée à la chute des prix à l’exportation, creuse un déficit commercial structurel qui pourrait peser sur les équilibres macroéconomiques du pays.

La rédaction

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1 COMMENTAIRE

  1. C’est pas grave… La Malaisie va investir 20 milliards de dollars en Algérie… Quand même, ce mensonge immonde de Teboune… Même la presse pourtant aux ordres ne l’a pas repris, même Kamel Sidi Said n’a pas osé demander à la Presse de reprendre cette info. C’est terrible. Aprés ce mensonge digne d’un pillier de bar, l’armée aurait du contraindre Teboune à la démission. Ce mensonge nous a pourtant définitivement convaincu que nous avons un Président qui vit dans ses fantasmes, dans ses délires et qu’hélas l’armée algérienne soutient un mythomane. Qui va investir dans un pays où le Président en plus d’être un tyran est un mythomane ? Qui va investir dans un pays où le Président n’a pas de parole ? Qui va investir dans un pays où le Président est un malade mental ?

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