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vendredi 4 juillet 2025
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Conte de chez nous :  « Amacahu », de Lounis Aït-Menguellet

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Impérieuse culture du terroir

Conte de chez nous :  « Amacahu », de Lounis Aït-Menguellet

Lieu façonné en geôle aux barres d’acier

Portes sur nous bien verrouillées

 

À nos plaintes égosillées

Ils menacent à haute voix

« Fermez-là tant que nous sommes là »

 

Conte de chez nous…

Épée sur gorge posée 

Gosier ne crachera-t-il que Vérité 

 

Conte de chez nous…

De celui qui a sacrifié sa Vie

Sans que pourquoi nul ne s’enquît 

 

Ils se sont vendus,

Ceux en qui hier avions cru

De tout temps on avisait

D’une vie vécue sous quelque pied

Pour que se venge le dernier rescapé

 

Que n’ont-ils pas éructé

Même le sentier qu’ils ont tracé

Allez en deviner issues et allées

 

Rassemblés in fine se sont concertés 

Sur nos destins ils se sont entendu

De leurs secrets n’avons rien su 

 

Conte de chez nous…

De turbans ils couvrent nos yeux

Devisant que c’est voir au mieux

 

Conte de chez nous …

Nous ne discernons que ce qu’ils disent

N’allons que là où ils nous conduisent

 

Un jour qui sait

Seule l’union s’enquerra (*)

De tout temps on avisait

D’une vie vécue sous quelque pied

Pour que se venge le dernier rescapé

 

Maintenant nous avons atteint le fond

De moult illusions nous nous gavons

Nous émerveillant d’un simple renom

 

À quoi ressemblait-il avant

On le surnommait fils de lion

Nul n’osait en braver le talon

 

Conte de chez nous…

Quand d’écho s’épandit le Djurdjura 

À ses fils parvint vaillance et Aura 

 

Conte de chez nous…

De leurs poitrines la mort ils affrontèrent

De leur dessein l’ennemi ils déroutèrent

 

Quant à l’issue fatale

Quel en sera le sacrifice final 

De tout temps on avisait

D’une vie vécue sous quelque pied

Pour que se venge le dernier rescapé

 

Traduction de Kacem Madani

(*) Le « khawa-khawa » 2019, version Aït Menguellet 1983.

À écouter, l’œil rivé sur la translation, l’émotion calée sur le verbe enchantant.

Auteur
Kacem Madani

 




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