Alors qu’on s’approche de 2025, la promesse d’un avenir radieux semble aussi crédible qu’un ticket de loto gagnant dans un système où les seuls numéros qui comptent sont ceux de la cooptation, de la corruption et du charlatanisme.
Bienvenue dans une année où, pour certains, l’impunité est un sport de haut niveau et où l’action politique se résume à distribuer les rôles dans une comédie d’inertie.
Cooptation : le mérite à l’ancienne
En 2025, il ne s’agira pas d’être compétent ou visionnaire. Non, pour accéder à un poste clé, il suffira de connaître les bonnes personnes et de participer activement aux jeux d’influence, aussi opaques que les procédures d’adjudication des marchés publics. Après tout, pourquoi se soucier de l’expérience ou des qualifications quand on a la cooptation comme passeport ? Si vous voulez un poste, il suffit de décrocher une place dans le club des élus, des privilégiés et des « amis des amis ». La démocratie, en mode VIP.
Corruption : une valeur ajoutée incontestable
Quant à la corruption, elle est plus qu’un simple vice. C’est une économie parallèle florissante, une activité presque légitime pour ceux qui savent comment transformer l’argent public en privilèges privés. Les petites mains du système, elles, sont toujours à l’œuvre, collectant les pots-de-vin, négociant sous le manteau et veillant à ce que les caisses soient bien pleines avant la fin du mandat. En 2025, il serait presque mal vu de ne pas en profiter. La vraie question n’est pas si vous allez corrompre, mais comment vous allez vous assurer que personne ne découvre vos petits arrangements.
Charlatanisme : quand la politique devient une illusion
Et que dire du charlatanisme ? Le monde politique, tel un cirque de prestidigitation, continue de jouer avec les illusions, les promesses vides et les discours bien ficelés. Mais derrière les belles paroles, l’action réelle est aussi rare qu’un ministre capable de rendre des comptes. Les réformes sont annoncées comme des grandes avancées, mais il ne faut pas chercher trop longtemps pour découvrir qu’elles ne sont que des mirages destinés à maintenir la machine en marche. Les gouvernements semblent jouer à un jeu de dupes, où tout le monde prétend que les choses vont changer, tout en continuant exactement comme avant.
L’horizon 2025 : toujours plus de la même chose
Alors, 2025 ? Si vous vous attendez à un renouveau, préparez-vous à être déçu. On nous promet du changement, mais la seule a choisi qui change, c’est l’année. Le système reste le même, et avec lui, ses acteurs. Les têtes peuvent tourner, les ministères se redessiner, mais la recette reste la même : une bonne dose de cooptation pour la stabilité, une pincée de corruption pour l’équilibre financier, et un soupçon de charlatanisme pour faire illusion. Après tout, pourquoi changer une formule qui fonctionne ? Tant que les mêmes acteurs continuent à tourner en rond dans leur petit théâtre de marionnettes, il est clair qu’il ne se passera pas grand-chose.
Ne rêvons pas, 2025 sera la suite logique de 2024
Alors, comment peut-on espérer que 2025 soit différent ? Peut-être que nous devons commencer à accepter l’idée que l’avenir se décline en éternelles répétitions. À moins que, bien sûr, un miracle ne vienne ébranler les fondements de ce système bien huilé. Mais en attendant, ne soyez pas surpris si la cooptation, la corruption et le charlatanisme se retrouvent en tête du podium, comme toujours, en 2025. Et surtout, ne perdez pas votre ticket, il pourrait bien être votre seule chance d’entrer dans le club.
« Bienvenue dans le club, où pour le réveillon, une somptueuse pièce montée vous attend : le budget 2025. Une œuvre d’apparat, montée avec soin, superposant des couches de cooptation, nappées de corruption, et ornées d’un glaçage délicat de charlatanisme. Une construction fragile, réservée à une élite triée sur le volet, pendant que les autres, dehors, se contente de regarder les miettes tomber. Joyeux réveillon, et à l’année prochaine pour une nouvelle tournée dans le cercle fermé. »
Dr A. Boumezrag
