14 mai 2025
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Cyberguerre et fake-news : Alger veut mobiliser contre la manipulation médiatique

Sortie inédite du patron des renseignements extérieurs algérien, Rochdi Fethi Moussaoui. Objectif : comment répliquer aux cyberattaques et aux fake-news.

À l’ouverture de l’atelier régional du bureau Afrique du Nord du CISSA (Comité des services de renseignement et de sécurité africains), organisé dimanche au Centre international de conférences Abdelatif Rahal à Alger, le Directeur général de la Documentation et de la Sécurité Extérieure (DGDSE), le général-major Rochdi Fethi Moussaoui, a lancé un avertissement solennel : la désinformation et les fausses nouvelles constituent désormais une menace stratégique de premier ordre pour la stabilité du continent africain.

Une lutte existentielle contre la désinformation

Dans son allocution d’ouverture, le général-major Moussaoui a affirmé que la guerre contre la désinformation ne relève plus uniquement du domaine médiatique. Elle s’inscrit désormais comme un combat fondamental pour la préservation de la souveraineté nationale et la cohésion des États. Il a souligné que l’Algérie, fidèle à ses engagements africains, se positionne en première ligne dans cette lutte multiforme qui cible l’unité, la stabilité et les institutions des pays du continent.

Le haut responsable du renseignement extérieur a salué cette initiative collective, qu’il considère comme un jalon important dans la construction d’une réponse africaine coordonnée aux défis sécuritaires transfrontaliers.

L’information numérique : une arme non conventionnelle

Le général-major Moussaoui a mis en exergue la mutation profonde du paysage médiatique mondial, où l’information numérique devient un instrument de guerre à part entière. Il y a une réalité mondiale qui n’est donc pas propre à l’Algérie. L’essor des technologies de l’information a permis à des acteurs malveillants d’exploiter les réseaux sociaux et les plateformes numériques pour diffuser des contenus trompeurs, manipuler l’opinion publique, affaiblir la confiance des citoyens envers leurs institutions et porter atteinte à la sécurité des États.

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Selon le patron du renseignement extérieur, cette nouvelle forme de guerre hybride rivalise avec les conflits traditionnels par son impact, notamment dans des sociétés où des millions d’internautes, peu familiarisés avec les règles professionnelles de l’information, deviennent des cibles vulnérables aux campagnes de manipulation.

Dans cette optique, il a insisté sur l’urgence de développer une conscience médiatique et juridique chez les citoyens, à travers des campagnes d’éducation et de sensibilisation, tout en appelant à une coopération étroite avec les médias et les plateformes numériques pour mettre en place des mécanismes efficaces de vérification, d’alerte et de contre-propagande.

Fort de son passé de résistance à la guerre psychologique et à la propagande coloniale, le responsable du renseignement a affirmé que l’Algérie dispose d’une solide immunité nationale face aux offensives informationnelles. Il a salué le rôle central joué par l’Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), dans la protection du front intérieur contre les nouvelles formes de menaces, notamment la cyberguerre et les campagnes médiatiques hostiles.

Il a également mis en garde contre la vulnérabilité de l’Afrique du Nord et du continent africain face à ces attaques organisées, qui visent à déstabiliser les pays en semant la confusion et le chaos. Il a appelé à un front médiatique africain uni, capable de défendre les intérêts stratégiques du continent et de soutenir les causes justes, à l’image des luttes du peuple palestinien et sahraoui.

Vers une riposte continentale coordonnée

En conclusion, le général-major Rochdi Fethi Moussaoui a exprimé l’espoir que les recommandations issues de cet atelier se traduiront par des mécanismes concrets visant à renforcer les capacités nationales et régionales en matière de lutte contre la désinformation. Il a plaidé pour l’adoption, par l’Union africaine, d’une stratégie continentale intégrée, en tant que levier crucial pour garantir la sécurité, l’unité et la souveraineté de l’Afrique face aux menaces informationnelles croissantes.

La rédaction

2 Commentaires

  1. Quelle armée de guignols ! Quelle honte ! Quelle argumentation pathétique ! Quelle indignité ! Ce n’est pas une fakenews ! C’est la vérité ! Voilà ce qui s’est passé : 3 officiers des renseignements extérieurs algériens en poste en France ont organisé, avec l’aide de petites frappes et probablement avec l’aval de l’Etat Major, une tentative d’enlèvement d’un opposant algérien. Ils se sont fait identifiés très rapidement (bravo les artistes de l’espionnage). Fait inédit : les 3 militaires ont quitté hâtivement et clandestinement la France en Décembre 2024. L’un des 3 est revenu à Paris récemment (après la visite de Barrot à Alger) pendant probablement que tout irait bien. Il a été arrêté. Les 2 autres font l’objet d’une convocation officielle de la justice française qui souhaite les entendre. C’est doublement grave : que l’Algérie se permette des barbouzeries sur le terrioire français et plus encore que ses agents pas très secrets, pas très discrets se soient fait identifiés tellement rapidement qu’on se demande s’ils n’ont pas un peu trop ouvert leur gueule ici et là. Ce qui devrait terrifier les algériens c’est que tout ça a été organisé au moins par le général de la DGDSE ! Comment peut on croire que cette DGDSE d’amateurs pourrait jouer un quelconque rôle efficace dans la protection du peuple algérien ? Qui donc peut faire confiance à de tels amateurs ? Le chef d’Etat major est un débile mental et il ne s’entoure que de débiles mentaux ! Je le dis : les pires ennemis de la nation, ce sont les généraux. La pire menace qui pèse sur l’Algérie, ce sont les généraux qui se sont appropriés le pays. La DGDSE N’est pas là pour protéger le pays, elle est là pour combattre les algériens, elle est là pour salir l’Algérie et les algériens

  2. C’est fou ce qu’il y a comme généraux en Algérie, le pire, ils ont tous une sale gueule et celui ci est loin d’avoir la gueule d’un génie de l’informatique, juste capable de traquer les opposants politiques en fouillant leurs portables. Les cyberattaques sont prisent en charges par les fournisseurs du matériel car ces généraux du crime ne sont même pas capables de créer une simple application.

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