26 avril 2024
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De l’égocentrisme à l’hypertrophie du moi !

Nos hommes politiques

De l’égocentrisme à l’hypertrophie du moi !

Des objections qu’ils s’acharnent tous à combattre et à dénoncer par un vocabulaire contre-réactif encore plus énergique que celui du citoyen d’en bas, lequel ne demande pourtant rien d’autre qu’à être convaincu, et que ses lanternes soient diligemment éclairées. À cet égard, à elle seule, la dernière sortie de Nour-Eddine (la retranscription, avec un trait d’union significatif, est fidèlement reproduite pour être conforme à une signature qui ne prête pas à la moindre ambiguïté ou quelconque confusion quant au sens primaire qu’elle sous-tend ) Boukrouh est suffisamment éloquente pour constituer un exemple absolu d’irritation incompréhensible par la teneur les propos qu’il nous sert, avec une structure quasi vilipendant que notre politique éclairé utilise à son « éloquence défendant » ! Ainsi donc, au lieu de chercher à nous convaincre que le terme égocentrique utilisé à son endroit ne se prête pas à son honorable personne, il s’irrite, s’emporte, conteste, rebondit et proteste avec détermination, en usant de surenchères d’invectives dont le barycentre consiste à taxer de pitoyables journaleux tous ceux qui lui attribuent ce qualificatif qui ne lui sied pas, emboîtant ainsi le pas aux impérieuses sentences formulées tout récemment par la veuve de l’immense (en termes de trous du QI) Boumediene ! À cet égard rien de vraiment nouveau, depuis Boumediene justement, à l’horizon du dédain qui est porté sur nous par la classe politique, que ce soit celle qui, de force, nous dirige ou celle qui aspire à la remplacer !

Awalene, concernant lematindz, la probabilité de présence de journaleux dans ses colonnes est quasiment nulle, pour la simple raison qu’une grande partie des intervenants ne sont pas journalistes, mais des citoyens lambda qui interviennent (en « fahchouchines » désabusés par la marche forcée vers le néant que subit le pays depuis plus de 50 ans) avec pour seul et unique objectif, celui de tenter de rajouter de petites virgules constructives à des débats ouverts à tous, sans pour autant se targuer de quelconque vérité absolue ! Quant aux journalistes du Matin, lesquels doivent se compter sur les doigts d’une seule main, leur attribuer tel qualificatif, c’est souscrire à la sentence de Aek-el-Mali qui s’était permis, du haut d’une suffisance démesurée, eu égard à une stature physique et intellectuelle quantifiable en si peu, de les traiter de « tayabates-el-hammam », au seul motif qu’ils avaient osé faire remonter à la surface tout ce que le fond de la marmite d’un pouvoir sans scrupules contenait, et contient toujours d’abject, et de vilénie au sommet de la gouvernance de notre chère Algérie !

Thaniane, se défendre de quelconque égocentrisme tout en versant dans une utilisation abusive du pronom « Je » à longueur de paragraphes, c’est faire preuve d’une hypertrophie du moi bien trempée ! Au compteur, le texte (construit autour d’un Nour-el-kamar, d’un doigt, et des innombrables imbéciles que nous sommes) affiche pas moins de 21 « Je », 14 « J' », 9 « Moi », et 5 « Me » ! Si ce décompte n’est pas la signature d’une hypertrophie du moi, déroulée en mode accéléré, « fôdra » bien expliquer aux idiots que nous sommes ce que c’est !

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Ce qui est drôle dans tout ça, c’est que Monsieur Boukrouh critique l’utilisation du pronom « nous » et y détecte une façon de ne pas s’assumer à titre individuel, au contraire d’un « Je » qui s’assure vaillamment !? Pourtant, à lire d’anciennes contributions, dans lesquelles il est question de « trous de vers » et autres thématiques scientifiques de l’univers, on se dit que nécessairement M. Broukouh doit être un habitué de la syntaxe scientifique ! Une syntaxe dans laquelle toute formulation est ordonnée suivant une rythmique décente, cadencée en sobres séries de « nous admettons », « nous analysons », « nous démontrons », « nous concluons » ! Et jamais en « j’admets », « j’analyse », « je démontre », et « je conclue », pour, justement, insérer la production scientifique, même si elle est individuelle, dans un cadre collectif moins, beaucoup moins…égocentrique ! De ce fait, l’utilisation de la première personne du pluriel est plus à mettre sur le compte d’une « déformation » professionnelle collective bien intégrée et assumée qu’à une quelconque dérobade individuelle de « nos » responsabilités ! Des responsabilités bien maigres d’ailleurs, eu égard à l’impact bien minime de nos nombreux délires, souvent à contre-courant, « nous » le reconnaissons et l’assumons tout autant !

Que rajouter d’autre ? sinon que nous attendons avec impatience la suite de ce projet qu’on nous annonce novateur à l’infaillible, pour ne pas utiliser le terme obsolète de révolutionnaire, lequel a fait son temps, en termes de supercheries et d’artifices, et au nom duquel de nombreux peuples, aux quatre coins du monde, ont été leurrés et, sans ménagement, plongés dans une misère féroce, pour le bien-être de castes dominantes qui ne s’encombrent point de déférences envers des populaces indigènes, souvent héritées d’anciens colons ! Des colons dont ils reproduisent toutes les facettes d’une relation minorité de dominants – majorité de dominés, infâme dans ses moindres entames ! C’est à croire qu’un pacte diabolique a été conclu entre les anciens colons et ceux qui les ont remplacés, sur le dos de populaces autochtones, condamnées à ne jouer que des rôles de dindons de moult farces que les envahisseurs de tous bords se transmettent entre eux pour perpétuer toutes sortes de soumissions terrestres et d’obédiences célestes, concoctées dans des laboratoires occultes et impénétrables au commun des mortels !

À ce propos, le sujet qui nous tient tous (je suppose, si je ne m’abuse) à cœur, nous les lecteurs et commentateurs du matindz, car il constitue la véritable charpente de toute société qui se veut évoluée, concerne celui de la laïcité. Et la question qui s’y prête est comment M. Boukrouh compte-t-il s’y prendre, quelle recette miracle est-il à même de nous concocter pour, enfin, protéger le peuple de ces messages des cieux qui ont dû traverser des myriades de « trous de vers » avant d’atterrir dans une grotte d’Arabie et se propager » via moults conquêtes et massacres, aux quatre coins des continents ? À cet égard, on entend souvent des voix s’élever pour réclamer des mesures fermes afin de protéger l’Islam des dérives des uns et des autres, qualifiés partout de barbares ! De telles voix vont à contre-courant du bon sens, car il ne s’agit pas de protéger de quelconques préceptes de l’influence néfaste des hommes mais, bien au contraire, de protéger les hommes de l’influence néfaste de ces préceptes que de petits malins utilisent depuis la nuit des temps pour aveugler et asservir leurs prochains ! Et telle équation, pourtant évidente dans tout référentiel de logique universelle, semble échapper à tous nos gourous de la politique, qu’ils se réclament de mouvances islamistes, modérées ou extrémistes, ou de composantes diamétralement opposées, les « Shitan-erradjim » de la démocratie ! Evidemment, dans le référentiel de moult illuminés, conquis par, et acquis corps et âme à, ces messages canalisés à travers des « trous de vers » cosmiques, seul un « 3adou-allah » peut se permettre de tels sacrilèges ! En ce qui nous concerne, ma3lich que telle opprobre soit jetée sur nous, car entre être le « 3adou » d’un fictif maître des cieux, ou le « habib » d’un réel Hominidé, cette petite créature perdue sur une minuscule Terre et ses divers lieux, le choix est vite fait et bien assumé !

Maintenant, si M. Boukrouh espère de nous une adhésion totale à son projet, voire des ovations sans questionnements ni conditions, autant faire délivrer ses envolées directement via les minbars des mosquées, et la boucle du consensus habituel de cette « oumma » symptomatique de ténébreuses grandiloquences sera bouclée… sans « nous » !

Et, si dire cela ne fait que conforter en lui l’idée que nous ne sommes que de piètres imbéciles qui n’apercevons que le doigt, à défaut d’y voir la lune, c’est que le « Nour », surtout quand il est suivi d’un eddine éblouissant doit certainement tous nous aveugler ! Faut juste baisser un peu l’éclat et l’intensité du discours ! Nous éclairer c’est bien, mais nous éblouir ainsi, ce n’est pas de « not-faut » si nous n’y voyons que dalle et que nous en soyons tous aveuglés !

Néanmoins, bon vent ! Nous ne demandons qu’à voir émerger des commandants de bord qui savent manipuler la boussole aux fins de faire naviguer le pays sur de meilleures routes maritimes, jalonnées de croisières heureuses, joyeuses et amusantes pour tous, avant de les faire accoster à bon port, sans autres dommages ni additionnels torts que ceux dans lesquels ils se débattent, du temps des roumis à celui de Aek-el-Mali !

K. M.

Auteur
Kacem Madani

 




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