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mardi, 4 novembre 2025
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Déclarations de l’ambassadeur turc sur l’«ascendance» d’une partie de la population : des propos qui ne passent pas

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La polémique enfle après les propos de l’ambassadeur turc à Alger sur une supposée « ascendance turque » d’une partie de la population : une déclaration qui, malgré l’évocation d’échanges économiques en plein essor, a déclenché un large tollé d’indignation et ravivé le débat sur l’histoire et la souveraineté algériennes.

L’affirmation de Muhammet Mucahit Kucukyilmaz, ambassadeur de Turquie à Alger, selon laquelle « 5 à 20 % » des Algériens seraient d’ascendance turque – les « Kouloughlis » –, continue de provoquer une onde de choc. Cette statistique invérifiable, lancée sans preuve, a déclenché une tempête politique et médiatique, révélant bien plus qu’une simple maladresse diplomatique.

Un discours à tonalité néo-ottomane

Pour nombre d’analystes et de militants, cette déclaration relève d’un discours néo-ottoman. Elle cherche à réactiver un lien de tutelle historique et à légitimer une influence accrue d’Ankara en Algérie.

L’historien Mahraz Bouich rappelle que l’Empire ottoman n’a ni libéré ni protégé l’Algérie : il a exploité ses ressources, affaibli ses structures et l’a laissée isolée en 1830 face à l’invasion française. La Turquie républicaine, insiste-t-il, n’a pas soutenu la guerre de libération et n’a reconnu l’indépendance qu’après 1962. Ramener l’Algérie à une supposée origine turque reviendrait ainsi à nier sa profondeur amazighe, méditerranéenne et africaine, forgée par la résistance et la diversité.

Une identité plurielle refusant les étiquettes

Le militant Reda Boudraa dénonce, lui, une provocation « révisionniste » qui tente de réduire le peuple algérien à une statistique folklorique. Pour lui, l’Algérien  est l’enfant de sa terre, façonné par une histoire complexe et par la lutte commune contre la colonisation.

Des ambitions géo-économiques transparentes

L’analyse du militant Mohand Bakir élargit le débat et décrit une stratégie d’influence turque : mise en avant d’investissements massifs (7,7 milliards USD annoncés, mais difficilement vérifiables), instrumentalisation de la proximité culturelle et, en arrière-plan, ambitions énergétiques (contrer le projet gazier transsaharien) et déploiements militaires en Libye ou au Maroc. Cette méthode – pénétration économique, rhétorique fraternelle, puis présence stratégique – s’apparente, selon lui, à une ambition « néo-impériale ».

Silence officiel et vulnérabilité

Ces observateurs convergent sur un point : le silence officiel d’Alger traduit un affaiblissement institutionnel. L’absence de réaction ferme, soulignent-ils, conforte Ankara dans sa capacité à s’immiscer dans les affaires algériennes et révèle une fragilité politique préoccupante. A croire que les autorités cultivent un complexe avec la Turquie. Ce pays a une influence particulièrement importante sur certaines sphères du pouvoir. D’où la question : et si c’était un officiel français qui avait fait une telle déclaration, Alger aurait-elle gardé le silence ? Peu sûr.

Un enjeu qui dépasse la polémique

Au-delà de l’incident diplomatique, l’affaire pose la question essentielle de la souveraineté et de l’identité nationale. L’Algérie, forgée par des siècles de résistances et d’échanges, reste jalouse de son indépendance. Toute tentative d’enfermer ce pays dans une origine unique – fût-elle ottomane – relève d’un anachronisme et d’une instrumentalisation politique que beaucoup appellent à contrer avec fermeté.

Samia Naït Iqbal

#Lien pour lire l’article d’Anafulu https://www.aa.com.tr/fr/afrique/ambassadeur-kucukyilmaz-les-alg%C3%A9riens-sont-fiers-et-sinc%C3%A8res-tout-comme-les-turcs/3690624

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27 Commentaires

  1. Lzayer ur tesâa ara imawalan ! Ur tettwazdagh ara yak! Zik d tilemt…
    Il n’a probablement aucun tort de tenir des propos aussi méprisants. Cependant, il aurait dû aller au fond de sa pensée et expliquer le pourquoi du comment !
    Mais est-ce une manière de revendiquer 5 à 20% des terres de cet immense espace géographique vaquant et jamais défendu par ses « enfants »? Après tout, selon l’histoire rédigée par les différents conquérants de ce qui est devenu la Dézédie, il n’y avait aucun bipède dans cette contrée. C’est ce vide dont a horreur la nature qu’ils sont Vénus combler. Des phéniciens jusqu’à l’armée des frontières, aucun édifice, aucune trace de vie humaine n’était signalé.
    C’est pour cette raison que 99,99% des dézédiens sont arabo-musulmans et là on découvre 5 à 30% sont d’origine turco-kurde, ou uniquement turque? Bonne nouvelle, ces derniers ne sont pas d’origine arabe ! Il va falloir que l’administration fasse de nouvelles statistiques et mettre à jour les manuels scolaires et réécrire le préambule de la constitution rédigée en 62 par l’égyptien Toufiq El shawi. Elle doit également indemniser la Sublime porte de cette ignominie commise par l’égyptien… l’honneur sera sauf parceque ce sont toujours les non autochtones qui ont toujours décidé et continuent de le faire de nos jours du sort de ces terres à l’origine… vaquantes.
    Il faudrait que les Egyptiens, les Turcs, les Arabes, les Romains, les Français, les Bisontins, les Phéniciens , les Vandales, les Espagnols, les Tartares se mettent d’accord et expliquent à ceux qui sont nés par effraction dans ces contrées qui est qui !
    Nous autres sommes inaudibles et nous ne maîtrisons aucune langue de ces puissances citées plus haut .

  2. Le peuple algérien est Amazigh.N’oublions pas qu’avant l’arrivée des envahisseurs,Phéniciens,Romains,Vandales,Bizantins,Arabes,Turcs,Français etc…il y avait des royaumes amazighs telle la préstigieuse Numidie de Massinissa et Jughurtha dont la capitale était Cirta l’actuelle Constantine et la Maurétanie Césaréenne dont la capitale était Césarée actuelle Cherchell.Les Turcs étaient restés 350 ans et n’ont fait que prélever des impôts.Ils n’ont même pas développé le pays et se sont enfuit en 1830 à l’arrivée des envahisseurs français en quête de pays à coloniser.Des Algériens ont servi dans l’arméée turque et c’est pour ça qu’on touve des patronymes turcs car les Français qui ont fait l’Etat Civil (que les Turcs n’ont pas fait) donnaient des patronymes en fonction de la profession des personnes ou de leurs aïeux.Les janissaires aussi ramenés de tout l’empire ottoman étaient mariés à des femmes locales.A propos des janissaires ce corps de l’armée turque qui vient du mot turc « yeni seri » et qui signifie nouvelle troupe a été crée sous le régne de Mourad 1ier(1362-1389) commandé par un Agha et dont les membres sont recrutés parmi les prisonniers de guerre,les enfants de familles chrétiennes enlevés par l’armée turque et des volontaires turcs.

  3. a-t-il tort de nourir son ego et celui de tous les slamaleks traine’ parterre par le Natanyahu. C’est ca la wlederie de haramrerie… tout le monde peut se reclamer le baba…C’est la habibation islamique. Je crois que je vous l’ai suffisemment decrite. 3li la pointe hadak 3li lapointe hadik… Comme je regrette le minus boutertoura !

  4. Cet ambassadeur est un représentant de la Turquie d’Erdogan qui a désir de grandeur en voulant le retour du califat ottoman !
    Ce discours me paraît logique car les ottomans ont colonisé une partie de l’Algérie actuelle de 1516 à 1830 !
    J’espère que l’ambassadeur Turc de Russie demandera des comptes à Poutine et souhaitera également le retour de la Crimée dans le giron ottoman ! Mais c’est la Russie et les habitants originels (tatars) ont été déportés et remplacés par des Russes sous les Russie tsariste et soviétique !

  5. Les relations franco-turques remontent à l’époque de François Ier. Concernant cette entité que l’on pourrait appeler « Algéristan ottoman », les Kouloughlis — enfants issus de unions mixtes entre Algériens et Turcs — furent souvent marginalisés par les Turcs de souche, considérés comme impurs et donc exclus de l’identité turque. C’est là une illustration de la manière dont certains peuples participent eux-mêmes à leur propre effacement.
    L’islamisme, loin d’être un vecteur d’émancipation pour les Amazighs, s’est révélé être un obstacle. Plutôt que de se référer à Massinissa et à l’héritage civilisationnel nord-africain, certains ont préféré s’identifier à un État islamique idéalisé, une dérive qui remonte au Moyen Âge.
    Les accords franco-turcs de 1830, souvent réduits à l’anecdote de l’éventail, furent en réalité un compromis géopolitique concernant les territoires ottomans voisins de la Syrie. La colonisation française, quant à elle, n’a cessé de chercher à imposer ses propres figures de leadership en Algérie — une stratégie qui perdure tant que le principe fédératif est remplacé par une uniformisation idéologique au nom de la oumma.
    Ben Turki, qui signa seul la trahison de la Tafna sans mandat populaire, fut nommé émir par Napoléon III. On ira jusqu’à le présenter comme le fondateur de l’État moderne algérien. Et pendant que la France critique le régime algérien pour son parlement autoritaire, elle tente de nous imposer une modernité incarnée par Ben Turki — un homme qui fut rémunéré 150 000 anciens francs pour ses services, et qui ne manifesta aucun soutien au soulèvement de 1871.
    Ce même islamisme servira de toile de fond à la naissance de l’Étoile nord-africaine. On y introduira Messali Hadj, présenté comme un islamiste, avec une mise en scène si habile qu’il serait naïf de croire qu’il n’était pas influencé par les milieux turcs et français. Lorsqu’il arrive en France et épouse une militante anarchiste qui prendra en charge son organisation, il ne fait que de la présence symbolique. Son mentor, Arsalan, agent turc établi en Suisse, jouera le rôle d’oracle.
    Ce récit islamiste, bien qu’absurde dans sa construction, ne doit pas être jugé trop sévèrement : il illustre une leçon de politique étrangère. Faire appel aux Turcs pour se défendre, c’est souvent ouvrir la porte à une nouvelle forme de domination. Ce schéma est visible au Moyen-Orient et ailleurs.
    Le véritable drame, c’est que le régime actuel continue de défendre un islamisme qui nie les fondements mêmes de l’État algérien. Celui-ci ne peut exister que s’il s’inspire de Massinissa — sinon, il n’existera pas du tout. De même, la négation de la dimension amazighe au profit d’une logique coloniale est au cœur du projet de Ben Badis, repris plus tard par Boumediene — lui-même Kouloughli — qui ordonna la répression sanglante de la Kabylie en 1963.
    Fait révélateur : l’État d’Israël reconnut l’indépendance algérienne bien avant la Turquie. Aujourd’hui, ce qui unit les régions d’Algérie, ce n’est pas l’islam, mais un sentiment d’appartenance ancien que l’arabisation cherche à effacer. Les forces hostiles à cette unité tentent de briser la continuité spirituelle et culturelle entre les régions, en inventant une « arabisation par islam interposé ».
    Penser que la politique peut tout résoudre est une illusion. Les peuples sont bien plus que leur langue ou leur religion — ces éléments peuvent évoluer. Mais l’âme d’un peuple, une fois dissoute, ne renaît jamais.

    • Votre conclusion finale: « Mais l’âme d’un peuple, une fois dissoute, ne renaît jamais. » – Et que faites-vous du RACISME PURE ET DURE, c.a.d. GENETIQUE? Croyez-moi que ca marche. Encore une fois, suivez mon doigt juqu’en Israel. Ses adherents sont de partout et de toutes les langues et cultures. Apres le denominateur, leur nombre premier, ils ont develope’ le 2nd, c.a.d. celui genetique, qui ne demontre rien biensur, mais culturellement et la force de l’insistance… ca semble marcher. Tout le monde semble etre d’accord. Les 3000 ans d’histoire semblent suffisants pour. Et bien pour nous, il s’agit de 300 000 ans !

      Comme par hasard, cet argument racial est plus fort chez les Arabes et musulmans. Les khortis le comprendront bien. D’ailleurs, le ben-ladden parait-il s’est retrouve’ avec un chef-terro de 1er plan, avant l’arrive’e meme des Arabes de la Peninsule… et qu’en a-t-il fait « pousse’ de cote’ – pas arabe ! » – reduit a « faire la kahwa, se maquiller et exposer son Q tres africain » au moujahidine Arabe. D’ailleurs, si la masturbation mentale suffiser, les freros Egyptiens sertaient tous des Kalifs. Kalif de la religion islamique? mais le Q???… non Arabe tu ne peut etre qu’un Kelb !!!

      Citation: « Ce récit islamiste, bien qu’absurde dans sa construction, ne doit pas être jugé trop sévèrement : il illustre une leçon de politique étrangère. Faire appel aux Turcs pour se défendre, c’est souvent ouvrir la porte à une nouvelle forme de domination. Ce schéma est visible au Moyen-Orient et ailleurs.

      Le recit n’est pas Islamiste du tout – Mais Judaique, c.a.d. du Rabin qui a fonde’ le Christianisme. C’est d’ailleur un de ces promoteurs qui a appris au rasul des Arabes les notion de tout, voir a parler meme. Bref, eduque’ pour en faire une personne – et probablement « sauveguarder ses chameaux! » Il a sauveguarde’ ses chameaux mais pas sa fille !
      Quand aux Turks defendre autruit, ca c’est du delir pure ! Personne ne les attend a lever le moindre petit doigt pour les Gazaouis, mais ils auraient pu au moins dire quelque chose !!!

      Il faut tout de meme constater quelque chose, dans cette affaire du kalifisme islamokhra: Certains labas ont essaye’ quelque chose et ont echoue’… domagae. Que dire des slamaleks grande-gueules . . . C’est LA PEUR QUI LES PETRIFIE ! Pour vous dire que conviction QUE DALE !!! Ils n’ont de courage qu’envers leur espece qui demontre le meme denominateur ! « commun ! »

      • Je conviens quant au judaïsme comme source fondamentale de l’islam. Du reste, la zakat, la polygamie, la circoncision, le barème/ramadan, même la génuflexion, ont longtemps été dans les pratiques judaïques avant la réforme. C’est en quelque sorte un des piliers de leur fraternité sémite. Même la langue est similaire à l’araméen et à l’hébreu. Il est temps de choisir. Un État est un choix clair, ne pas l’être. Jusqu’ici cette certitude, même militarisée, n’a pas germé. Voilà pourquoi le retour aux fondamentaux de Massinissa est un impératif

  6. Non de Dieu ! Je m’apprêtais, à peine sorti de ma léthargie estivale pour entrer en hibernation, voilà qu’un pavé dans le marigot trouble ma transition.
    Je m’étais promis de ne plus jamais sortir de ma neutralité objective pour répondre aux provocations que le Matin-Dized distille sournoisement sous des prétextes oiseux, mais il faut convenir qu’ici, il y a de quoi faillir à mon serment de scorpion.

    Je n’ai pas la témérité kamikaze de Sansal et encore moins le fanatisme psalmodique de Belghit, pour braver les certitudes, mais Janimar, que des apprentis révisionnistes, de tout bord, s’acharnent à détricoter les mythes fondateurs de notre nation. Alors que la biologie et la génétique n’ont cessé de prouver notre pureté — nous sommes des Zarabes, nous sommes des Zarabes, nous sommes des Zarabes — malgré quelques Amazighs résiduels, là seulement pour emmerder Darwin et faire tache dans notre écologie.
    Comment, comment ya Boureb, rester indifférent et ne pas sortir ma mikhrayeuse, alors que ça sabre de partout contre notre unicité nationale. Sous prétexte qu’un paquet de patronymes et de mots algériens sont connotés turqueusement : qmardji, qarwadji, khmardji, skardji… et je vous en passe des plus verts et des plus mûrs. Comme si la colonisation — pardon : la Présence — turque, qui il est vrai n’a duré que troissa kinza, avait été d’une grande discrétion.
    Ainsi donc, Son Excellence, nostalgique de la Sublime Porte, viendrait nous rappeler que nous ne serions, au fond, que des koulouglis dégénérés, incapables de gratitude envers nos bienfaiteurs ottomans. Comme si trois siècles de razzias, de janissaires en permission et de gouvernance par procuration ne suffisaient pas à nous vacciner contre cette mémoire enjolivée. Ingrats, bien sûr, puisque nous n’avons pas élevé de statues à nos pachas et beys — ni conservé leurs registres de taxes en guise de patrimoine. Mais que voulez-vous : nous autres, les enfants de ce pays, nous avons la mémoire têtue et la reconnaissance sélective.
    Et soit dit ontarnous, ontarnous kane : même les koulouglis authentiques, ceux que l’ambassadeur brandit comme trophées généalogiques, n’osent plus trop revendiquer leur filiation. Ils savent trop bien que le père putatif, ottoman, toujours en partance ,mais vraiment présent, n’a laissé derrière lui qu’une réputation de pillard pressé et de parrain absent. Alors qu’on ne vienne pas nous chanter que c’est parce qu’il ne voudrait pas mourir intestat qu’il rappelle à nos souvenirs d’amnésiques la berceuse de l’ascendance glorieuse qu’il fait une reconnaissance de paternité et qu’il se cherche des héritiers; Peut être que quand le rejeton refuse la succession , c’est que la lignée n’avait rien de prestigieux.

  7. HUSSEIN DEY \ PLUS QU’UNE ABDICATION, UNE VILE DIVULGATION DU PAYS

    Par : Aksil Azru Loukad

    Juillet 1830. Le pacha d’Alger Hussein ne s’est pas suffi à abdiquer dans l’honneur d’un soldat vaincu par plus fort que lui.
    Lorsqu’il s’est assuré d’épargner son trésor, son harem, sa famille élargie, ses esclaves et eunuques et sa garde personnelle, il a embarqué sur le navire français Le Jeanne d’Arc sans un regard pour le pays et ses peuples que lui et ses devanciers ont engoncé dans une misère perpétuelle durant 314 années.

    Au cours de ce très long règne ottoman, Hüseyin bin Hüseyin de son vrai nom et ses prédécesseurs ont semé la terreur en mer Méditerranée, accablé d’impôts les autochtones, mené sans relâche des expéditions punitives contre les tribus récalcitrantes et coupé bien des têtes de leurs chefs rebelles, fortifié leurs richesses personnelles pour, en fin de compte, laisser le pays dans une désolation générale où pas une seule infrastructure publique digne de nom n’a été construite.

    Mais il y pire encore !

    En plus d’avoir livré les clés de la Cité et son propre Sceau au Maréchal de Bourmont en juillet 1830, Dey Hussein a tenu à ajouter un mode d’emploi précis – comme un tutoriel d’aujourd’hui – quant à la manière d’assujettir les peuples du territoire et où il n’épargne même pas les gouverneurs de ses trois provinces.
    Le baron Juchereau de Saint-Denis, chef d’état-major de De Bourmont rapporte le cours magistral d’occupation que le colonialiste turc prodigue avec obligeance au colonialisme entrant. Mesurez la servilité envers ses vainqueurs et le mépris sidéral qu’il vouait envers les populations du pays que lui et ses précédents ont anéanti 3 siècles et demi durant.

    Un véritable choc. Jugez-en :

    « Débarrassez-vous le plus tôt possible, disait-il, des janissaires turcs. Accoutumés à commander en maîtres, ils ne pourront jamais consentir à vivre dans l’ordre et la soumission.

    « Les Maures sont timides : vous les gouvernerez sans peine ; mais n’accordez jamais une entière confiance à leurs discours.
    « Les juifs, qui sont établis dans cette régence, sont encore plus lâches et plus corrompus que ceux qui habitent Constantinople. Employez-les, parce qu’ils sont très intelligents dans les matières fiscales et de commerce ; mais ne les perdez jamais de vue ; tenez toujours le glaive suspendu sur leurs têtes.

    « Quant aux Arabes nomades, ils ne sont pas à craindre. Les bons traitements les attachent et les rendent dociles et dévoués ; des persécutions vous les feraient perdre promptement. Ils s’éloigneraient avec leurs troupeaux et porteraient leur industrie jusque dans les plus hautes montagnes, et même dans le Biléd ulgérid, ou bien ils passeraient dans les états de Tunis.

    « Quant aux féroces Cobayles, ils n’ont jamais aimé les étrangers ; ils se détestent entre eux. Évitez une guerre générale contre cette population nombreuse et guerrière ; vous n’en tireriez aucun avantage. Mais adoptez, à leur égard, le plan constamment suivi par les deys d’Alger ; c’est-à-dire, divisez-les et profitez de leurs querelles.

    « Quant aux gouverneurs de mes trois provinces, dont j’ai eu lieu d’être mécontent dans cette dernière campagne, changez-les. Ce serait de votre part une bien grande imprudence que de les conserver : comme Turcs et comme mahométans ils ne pourront que vous haïr. Je vous recommande surtout de vous tenir en garde contre Abduraman-Aga, bey de Tittery; c’est un fourbe. Il viendra s’offrir, il vous promettra d’être fidèle ; mais il vous trahira à la première occasion. J’avais résolu, depuis quelque temps, de lui faire trancher la tête. Votre arrivée l’a sauvé de ma colère.

    « Le bey de Constantine est moins perfide et moins dangereux. Habile financier, il rançonnait très-bien les peuples de sa province et payait ses tributs avec exactitude ; mais il est sans courage et sans caractère. Des hommes de cette trempe ne peuvent pas convenir dans des circonstances difficiles. Je viens d’en faire la triste expérience.

    « Le bey d’Oran est un honnête homme. Sa conduite est vertueuse. Sa parole est sacrée. Mais mahométan rigide, il ne consentira pas à vous servir. Il est aimé dans sa province. Votre intérêt exige que vous l’éloigniez du pays. »

    L’expression de la reconnaissance à ce félon « pour son jugement vrai et utile » de la part du colonialisme entrant n’a pas bien tardé :
     » Tels furent les conseils de Husseyn-Pacha. Ils font honneur à son jugement. On en a reconnu par la suite la vérité et l’utilité. Ils doivent être médités, en ce qui regarde la population indigène, par les personnes qui seront appelées au commandement supérieur des provinces algériennes » a écrit le 𝘉𝘢𝘳𝘰𝘯 J𝘶𝘴𝘴𝘦𝘳𝘦𝘢𝘶 𝘥𝘦 𝘚𝘢𝘪𝘯𝘵-𝘌𝘵𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦 dans 𝘊𝘰𝘯𝘴𝘪𝘥é𝘳𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘙é𝘨𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘥’𝘈𝘭𝘨𝘦𝘳 𝘦𝘯 1831, 𝘗𝘢𝘳𝘪𝘴, 𝘋𝘦𝘭𝘢𝘶𝘯𝘢𝘺, 𝘓𝘪𝘣𝘳𝘢𝘪𝘳𝘦, 𝘗𝘢𝘭𝘢𝘪𝘴-𝘙𝘰𝘺𝘢𝘭 – 1831 – 𝘱𝘱 213 à 215.

    Bien sûr, le Roi de France Charles X, le duc de Bourmont et leurs continuateurs militaires et civils se sont réjouis de cette félonie. Et c’est en récompense à un renégat zélé qu’un quartier entier d’Alger est baptisé Hussein Dey. On ne peut les blâmer.

    Ledit quartier porte encore aujourd’hui le nom de Hussein alors que les conditions de sa reddition et les conseils de domination qu’il a gracieusement et spontanément dispensés aux nouveaux colonisateurs sont des infamies uniques dans l’histoire guerrière du monde.

    Vouloir tirer prestige ou légitimité ou un semblant de continuité de l’État en glorifiant un colonisateur de son propre pays est un aplomb rarement observé ; et, transformer un colonisateur en bienfaiteur ne relève pas de récit national mais bien d’un drame national.

    Quant au récit des révoltes innombrables à l’est, au centre, à l’ouest et au sud du pays qui ont émaillé les décades d’occupation ottomane, il reste à écrire. Les mânes de leurs martyrs le commandent.

    195 années après la livraison tranquille du pays, comme une tumeur maligne, le nom de Hussein Dey nargue encore un beau quartier du littoral du pays.

    À croire qu’il n’y a jamais eu « La Bataille d’Alger ».

    Aksil Azru Loukad
    19 Septembre 2025

  8. L’Afriqur du Nord dépouillée de son identité berbère, étiquetée arabe musulmane donc est l’argument choc de ceux qui mettent en avant le concept de «terre de colonisation».
    C’était au fond, l’argument de la régence turque et de ses soutiens parmi les clercs musulmans locaux. L’Algérie française a théorisé le concept et l’a mis en pratique.
    Tout cela fait de l’Afrique du nord un horizon de conquête légitime pour n’importe quelle puissance expansionniste. En effet, si cette terre n’est plus berbères ou que les berbères ne la défendent pas au nom de la berberité, est alors à la priorité légitime de n’importe quelle puissance plus forte – la force étant la seule légitimité.
    Cet ambassadeur a, en plus de ce slogan de´terre de colonisation’, les islamistes et les arabistes à ses côté. Y a qu’à voir le nombre d’école de turque en Algérie pour voir le topo.
    Quand aux occidentaux qui s’ignorent, les berbères, ils ont toujours le fameux ´nous ne sommes ni occidentaux ni orientaux’ pour les défendre.

  9. ih !!!!!! ansuf iy iṭṭaṛkiyen …. nek ad iliɣi iṭṭaṛkiyenɣ wala id adzayri n uɣmis LE MATIN (tarwai ig rant tutlayt tafransist d ifransisen) . Gedlen awennit inu axaṭaṛ yura s tutlayt tamaziɣt
    icenga n tutlayt tamaziɣt d timuzɣa atnan garanaɣ
    tt idiren degnaɣ.
    ma tufiḍ amaziɣ ittru ẓẓaṛ d gmas it iwwten

    Oui bienvenue  »aux turcs » … moi je préfère les turcs que les journalistes du LE MATIN (qui défendent le francais et ignorent la langue des autochtones tamaziɣt) et interdisent t censurent mon post car ecrit en langue Tamaziɣt.

    il ne faut pas se tromper d’ennemis, il et parmi nous et des notres. Les ennemis de tamazight et de l’amazighite sont parmi nous et des notres.

    • Nuance, on ne combat pas les Turcs, ce sont les Amazighs qui se cherchent le salut ailleurs que dans leurs propres valeurs et cultures.. Du reste, les vrais Turcs viennent de la steppe, ils sont pragmatiques avant l’heure, Genghis Khan est leur vrai inspirateur, même s’ils se servent de l’islam pour consolider leur stratégie. Les peuples ca meurt quand on subordonne à ses propres valeurs celles venues d’ailleurs. Ainsi, au nom de l’islam conquérant, on tait sa propre vérité pour s’accommoder d’un récit d’autrui. De colon en colon, le pays plonge plus profond. On se contente d’aller au paradis- le ventre plein pour les adeptes de boukharrouba… Comprimer les autochtones, surtout quand ils assument une divinité qui les nie, c’est encore plus facile. Ceci dit les laics Turcs sont les bienvenus, l’islamisme même kabyle participe au colonialisme. Rappelez-vous en 63 quand boukharrouba et sa horde firent 500 morts, parce que la Kabylie avait osé dire non à boumediene qui avait pris le pouvoir suite à son coup d’État. La France du reste ne dira rien du massacre, surtout que c’est grâce au soutien francais que le groupe d’Oujda qui amassait les armes aux frontières – que la kabylie avait sollicité, mais elle aurait ces armes contre elle en 63- la France faisait semblant de ne pas toute une armée voire Les oulémas d’Algérie avaient cautionné le massacre d’État, au nom de la supériorité de la oumma islamia représentée par boumediene- qui a fait son parcours à el azhar et pas en combattant dans les montagnes.

      • Fransa, avant 2050, elle deviendra Fransatoune ! Je te conseille de fuir au combodge !
        Moi ne peux plus attendre de voir un Mouh et francois, l’un dans la jellaba et l’autre dans un hijab Cartier, la main dans la main, ils vont faire la salate au bord de la seine…
        Je te le jure qu’au milieu de l’ocean, il n’y a que du poisson. Des qu’un fait la salate tu lui coupe la tete et mechoui…

  10. Il demande aux illégitimes qui « gagnent » les éléctions avec apparement 99% de lui donner plus de contracts donc plus de fric car ils ont aussi leur part du magot.
    C’est probablement dans leurs banques que tous les corrompus muzz muzz et les dictatures kharabes laisent l’argent volé aux peuples.

    Mais comme ils sont tous REDEVABLES et les a pris comme une tenaille la ou ca fait mal.

    Qui osera faire semblant de lui répondre ?

    Allez l’APS, l’agence du mensonge et de la désinformation, qu’attends tu pour défendre votre « honneur » s’il reste juste un tout petit chwiya ! Chiche.

    Mais ce n’est ni le Maroc et ni la France , c’est vos masters de Turquie qui ont son ambassade en Israel et qui soutient le Maroc qui voudrait vous humilier.

    Ou sont ces R’jels et ces F’houls de la nouvelle Algérie ?

    Mais les tenants de la nous DZ sont R’jels et F’houls contre le peuple mais jamais contre les vrais ennemis de l’ALGERIE ANCIENNE !

  11. Donc selon cet ambassadeur il y a 20% de turques en nouvelle algérie.
    Oserait il le dire en Ancienne Algérie ? Je le doute.
    On comprend maintenant pourquoi le peuple algérien est considéré leur ennemi No.1.
    En tant que colons eux-memes, ils n’ont aucun sentiment envers le peuple algérien.
    Is n’ont aucune affinité avec les peuples d’Afrique du Nord.
    Aujourd’hui on comprend si bien qui sont vraiment aux commandes et pourquoi ils ne cessent de faire du mal au peuple..

    • Exactement ! « Peuple » c’est un gros en le contexte, disons « les troupeaux » parce qu’il y en a plusieurs… vraiment. Les Algeriens sont mene’s par des chevres et ca fait cirque rigolo de les voir mate’s(drague’s) par un Natanyahu Kelwech… baaa3333

  12. On comprend mainteant pourquoi en 1962, c’est la turquie qui a voté NON contre l’adhésion de l’Algérie aux Nations Unies.

    Et pourtant un pays considéré « ennemi » a voté POUR – C’est Israel.

    Cherchez l’erreur.

  13. La Turquie a reconnu l’indépendance de l’Algĕrie en 1986, lorsque le président Turgut Ozal avait visité l’Algérie. Ce dernier a été condamné á mort et pendu
    á Ankara. La Turquie est le dernier pays á reconnaitre l’indépendance de l’Algĕrie. La raison en est simple: la Turquie a signé des accords avec la France. Des récits nombreux, comptes rendus, protocoles, anecdotes dans des livres divers, prouvent qu’avant de venir envahir l’Algérie, la France a eu le feu vert de la Sublime Porte. Pire encore: un entretient entre l’ambassadeur français á Istanbul avec un représentant du sultan, a eu lieu durant la guerre d’indépendance de la Grèce, en 1827. Le représentant du sultan offrait l’Algérie á la France si cette dernière arrêtait d’aider les grecs. Á cette époque l’ambassadeur de France avait refusé comme le mentionne un protocole de l’ambassadeur de Hollande. Mais nous savons que la France est intervenue pour « calmer » la Russie, arrêter sa marche vers Istamboul juste avant la prise d’Alger, lors de l’accord de Paris. La Russie avait même « restitué » la Bulgarie et la Moldavie aux Ottomans aprés l’accord de Paris. Même que Victor Hugo a fait un discours au parlement, critiquant le fait que les Bulgares se faisaient décimer par les Ottomans presque avec la bénéduction de la France ….

  14. Si la veritable histoire etait compte’e aux Algeriens, ils tourneraient en rond a s’arracher les cheveux. Rien que par le soupson, ils se jettent a l’eau a la recherche d’un peu de compassion des poissons.

  15. Nous sommes dans une période critique, que dis-je, explosive, de retour de l’histoire.
    Les pays émergeant de la colonisation sont, face aux empires anciens comme nouveaux, à la croisée des chemins et leur potentiel militaire dérisoire ne les protégera aucunement des dangers qui guettent : leur seul salut réside dans l’unité de leur « habitants » autour d’un imaginaire collectif.
    Force est de constater que, pour nous, dezediens, l’arabité/islamité, non seulement ne rassemble plus, mais elle divise.
    Il faudrait donc commencer par le commencement : aller vers une assemblée constituante pour savoir si nous sommes réellement en capacité de vivre ensemble.

    • Une vraie solution qui est dans le sillon pragmatique, ce qui est typique de la Kabylie. Quand on se rend compte d’ une erreure on rebrousse- chemin au point de depart, quand tous Étaient égaux. Avant le coup d’ État de Juillet 62. Une constituente est l’ unique solution.

  16. La problématique algérienne commence à s’éclaircir avec l’ingérence de la Turquie dans nos affaires avec la complicité cette descendance ottomane notamment les gouloughlis qui sont à mon avis les ennemis de l’Algérie et de son histoire.
    On voit beaucoup de personnes d’origine turque actuellement au pouvoir et au sein des mouvements politiques notamment les islamistes développées des discours contre notre histoire et notre identité amazigh en adaptant des théories de déconstruction de cette réalité.
    On voit par exemple une certaine autrice Kara Hafsa Mustapha une mgouloghli qui a écrit le fameux livre le berbère de sion, un qui appelle indirectement à l’anéantissement de la culture et langue du peuple amazigh et surtout kabyle .
    Ils veulent perpétuer la colonisation et la soumission du peuple authentique.Ils refusent cette identité qu’ils rejettent pour mieux nous soumettre.
    Les fis authentiques de cette terre doivent se réveiller pour se re approprié leur propre pays et son histoire contre ses nouveaux colons.

  17. J’ai lu l’article rapportant plus exactement les déclarations de cet ambassadeur. Franchement, je n’y vois que de la courtoisie diplomatique, rien d’insultant, de méprisant ou de condescendant. Mais si ces propos avaient une note de mépris ou de condescendance envers les algériens, l’idée pourrait être retournée très facilement contre la Turquie: le peuple turc est probablement issu d’une « bâtardisation » encore plus complexe. De 50% à 70% de turcs descendent de grecs. Le reste est un mélange de kurdes, arméniens, arabes et des pays des Balkans. Seulement 10-15% sont d’origine « turque ».
    Quant aux descendants de turcs en Algérie, il ne peut pas ne pas y en avoir après plus de trois siècles d’occupation des grandes villes. Mais si on parle d’ascendance, même en admettant le chiffre de 20%, seule une petite minorité serait vraiment d’origine turque. La raison est que les éléments de l’armée ottomane en Algérie étaient en très grande majorité des jeunes chrétiens des pays limitrophes recrutés et islamisés de force. Ceux qui ne faisaient pas partie de ce groupe, c’est à dire les turcs d’origine de Turquie, avaient leur origine pas très lointaine en Grèce et dans les Balkans de toute façon.
    Donc, au pif, je dirais que si 20% des algériens étaient d’ascendance « ottomane », seuls 1% seraient d’origine spécifiquement « turque ».
    Mais bien évidemment, le chiffre de 20% est ridicule de toute façon.

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