27 avril 2024
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Des scorpions de la honte au pays des Pépés

REBOND

Des scorpions de la honte au pays des Pépés

Les papys occupent le pouvoir dans un pays de jeunes !!!

Je commence par un paragraphe d’un texte que j’ai lu quelque part. Ce paragraphe est adressé aux jeunes qui sont notre espoir !

« Un Sage voit un scorpion se noyer et décide de le tirer de l’eau. Lorsqu’il le fait, le scorpion le pique. Par l’effet de la douleur, le Sage lâche l’animal qui retombe à l’eau. Le Sage tente de le sauver à nouveau et l’animal le pique encore.

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Un jeune en train d’observer se rapproche du Sage et lui dit : «Excusez-moi, mais vous êtes têtu ! Ne comprenez-vous pas qu’à chaque fois que vous tenterez de le tirer de l’eau il vous piquera ? »

Le Sage répond : «La nature du scorpion est de piquer et cela ne va pas changer la mienne qui est d’aider. »

Puis à l’aide d’une feuille, il tire le scorpion de l’eau et sauve sa vie, puis s’adressant au jeune, il continue : « Ne change pas ta nature si quelqu’un te fait mal, prends juste des précautions. Les uns poursuivent le bonheur, les autres le créent. Quand la vie te présente mille raisons de pleurer, montre-lui que tu as mille raisons de sourire. Préoccupe-toi plus de ta conscience que de ta réputation. Parce que ta conscience est ce que tu « es », et ta réputation est ce que les autres pensent de toi… Et ce que les autres pensent de toi… c’est leur problème ! »

La classe politique chez nous, ou du moins une partie d’elle, a-t-elle une conscience ? Je réponds à cette question par une question. Qui parmi nous n’a pas regardé au moins une fois dans sa vie un film qui raconte comment les joueurs dans les casinos de Las Vegas réagissent quand l’argent tire à sa fin ? Les joueurs ne veulent pas quitter la machine à sous parce qu’ils espèrent et sont convaincus que la chance va tourner en leur faveur. Hélas ! Chez nous les politiques sont comme des joueurs à Las Vegas. Ils nous racontent n’importe quoi pour rester boulonnés au fauteuil du pouvoir.

La majorité de nos décideurs pépés ont passé au moins les trois quarts de leur vie à nous faire croire qu’ils tombent du ciel pour nous gouverner. Dans le casino politique de chez nous, les jeux sont clairs. Qui gagnent, espèrent gagner plus. Ceux qui ne quittent pas le casino par la force de la mort, espèrent ne pas quitter pour gagner encore plus. Est-ce un mektoub inscrit au septième ciel ou tout simplement une soumission totale aux faits de la colonisabilité comme disait Malek Bennabi ?

La situation actuelle chez nous est une parfaite incarnation d’une crise vécue pendant la révolution, un produit de la colonisation que la colonisabilité a façonné. Il est désagréable de constater que la classe intellectuelle n’a plus de place dans mon pays. Elle est inerte ou passive. Elle a été effacée par le système et le grand Pépé parle en son nom. Le champ est libre pour Pépé. Pépé se dirige vers l’université pour raconter ses délires authentiques à Jil Bouteflika. Pépé commence son discours par le repas universitaire à un dinar vingt. Les frais d’inscriptions et le loyer de la chambre universitaire pas chers du tout. Un refrain d’une vieille chanson chantée avant la mort du premier garde champêtre de Laghouat. Nous sommes d’accord avec le compositeur de cette chansonnette si et seulement si nos universités étaient comme les universités européennes et si les salaires des algériens étaient comparables aux salaires des travailleurs au Danemark ! Tous les Algériens ont écouté une partie du discours de la honte prononcé par Pépé au temple du savoir.

Certains pseudo-intellectuels ont écouté ce discours avec un sérieux hypocrite. A vrai dire ces pseudo-intellectuels sont des faussaires qui usurpent un beau titre pour se mettre au service des larbins. Ils glorifient la bêtise humaine et applaudissent le ridicule pour quelques privilèges. En plus clair, ils pratiquent la contrefaçon intellectuelle pour accéder aux postes. C’est bien dommage les jeunes étudiants des années soixante-dix sont vieux aujourd’hui. Ils regardent le massacre intellectuel dans nos universités et maudissent les délires de monsieur Pépé. Les uns répètent en silence les paroles de Don Diègue de Corneille «Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! ». Les autres, qui ont fait la révolution trop jeunes, mordent leurs lèvres pour expérimenter leur mécontentement et disent « Le combat a cessé faute de combattants courageux. Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait. Nous répétons notre révolution, si vieillesse pouvait».

Tout le monde sait que Jil Bouteflika a été éduqué dans une école sinistrée. Une école est malade en ce moment. Les classements internationaux le prouvent jour après jour. Les parents d’élèves le constatent chaque jour et acceptent les résultats. Que se passe-t-il chez nous ? Les responsables d’Éducation nationale ont échoué dans leur mission et leurs reformes. Ils sont inaptes de former des hommes capables de lever le défi technologique. Hélas ! Les hommes formés dans nos écoles sont incapables de transmettre les savoirs les plus élémentaires et les bonnes traditions à nos enfants. Nos enfants jargonnent jusqu’à la folie dans le berceau de l’ignorance. Ils confondent tout. Ils ne savent pas faire la distinction entre la lettre B et la lettre P. Chez nos jeunes déboussolés la ville de Patna en Inde se confond avec Batna des Aurès.

Une fois adultes et universitaires, ils ne maitrisent ni l’arabe, ni le français. Ils ont que de très vagues notions d’histoire. Le grand Pépé profite de leur platitude éducationnelle. C’est ainsi qu’il joue au héros révolutionnaire devant eux. Dans des connaissances d’histoire vagues nos enfants naviguent dans l’incertain et croient que Bouteflika est le cousin du grand Pépé! Ils vont plus loin, ils pensent que ce grand Pépé à aider le colonel Loufti à joindre le maquis. Félicitons les responsables de l’éducation pour la qualité médiocre de leur produit. Le grand Pépé et ses petites poupées ignorent que l’éducation est une force, une arme redoutable de construction massive face à ces forces de destructions aveugles que sont le sous-développement, la misère, le fanatisme, l’obscurantisme, le terrorisme et l’ignorance.

Je continue mon texte par un paragraphe qui explique le titre. Les politiciens de fortune comme le grand Pépé et ceux qui applaudissent ses divagations et lui jettent des fleurs, fuient la vérité comme la peste, car celle-ci met fin à un certain nombre de leurs rêves inconscients et délirants. Ils ont fabriqué un monde sale, pourri, dirigé par des menteurs, des escrocs et des meurtriers ! Ce monde n’est pas le nôtre. L’Algérien était connu par sa fierté, son courage, sa droiture, son honnêteté, sa rébellion contre l’injuste et son cœur clément.

Ce que je dis est une évidence pour tous les Algériens sauf pour certains politiciens trop naïfs qui ferment les yeux et attendent un lendemain florissant dans un pays d’incultes dévasté par l’ignorance et le culte de la personnalité. Ces derniers chantent jusqu’à ce que la désillusion inévitable vienne briser les fantasmes de ces gros menteurs qui jouent les stratèges au pays des Pépés.

L’espérance de changement n’est plus là quand trop de Pépés jouent le rôle de Bouteflika. Pépé nous raconte ses résultats de réussite politique ­­­dans sa boutique en faillite. A la manière de Baudelaire je me permets de dire que le siège du FLN est changé en un cachot humide. Dans ce lieu l’Espérance, comme une chauve-souris, s’en va battant les murs de son aile timide. Elle cherche des hommes pour la libérer du système de Pépé. Elle se cogne la tête à des plafonds pourris…Pourris par les mensonges du grand Pépé. L’entêtement absurde de Pépé et son entourage mal foutu refusent de tenir compte de la réalité. Ils ne réalisent pas que dans leur boutique la politique a atteint le zénith de l’absurdité. Leurs idées archaïques ont ruiné ce système qui roule par la force de la baraka d’une zaouïa gérée par un cheikh venu de nulle part. J’ai entendu un Algérien en visite dans cette zaouïa dire comme Guy de Maupassant « Je sortis, l’esprit en fête, pour aller je ne sais où….je ne sais pas comment je suis arrivé à ce lieu. En ce lieu, ils m’ont dit que pour accéder à un bon poste les candidats doivent fêter ici et montrer leur face lugubre à travers les medias corrompus»

Hélas et milles fois hélas ! Nos mères doivent pleurer et gratter leurs joues jusqu’à ce que le sang jaillisse pour montrer leur désarroi du lundi noir ou la république fut transformée en zaouïa. L’histoire se répète. Nous revivons la période de la zaouïa Vatican les années quatre-vingts. Les habitants de Mostaganem ne peuvent pas dire le contraire.

La vision de Pépé n’est pas lointaine. Elle se fixe sur le portrait de Bouteflika et nous mène droit vers le mur. Personne n’a le courage de faire fin à ce cirque. Dans ce cirque la langue de bois est devenue un programme de développement.

Comme tous les dictateurs, Pépé et son entourage vivent dans la peur de perdre ce qu’ils possèdent. Les possessions sont des choses très concrètes. Des richesses matérielles qui leur donnent un pouvoir absolu dans tous les domaines. Les avantages du système qu’ils défendent hypocritement sont des murailles contre la pauvreté intérieure dans laquelle ils vivent. Ne pensez pas que monsieur Pépé et ses valets sont heureux. Ils vivent dans la peur de leur vide intérieur. Ils vivent l’enfer quand ils pensent au jour de la vérité. Certains honnêtes qui croient encore aux miracles du FLN disent à Pépé, en privé, arrêtes-toi dans ta fuite de toi-même. Ils lui font montrer que tôt ou tard il sera confronté à son propre vide….

La suite de Pépé est longue. Commençons par Monsieur Alech-Mecach. Monsieur Alech-Mecach est un travailliste sans boulot. Depuis 30 ans, sa casquette mal posée sur une tête vide ne défend plus les droits des travailleurs. Elle défend les entrepreneurs nouveaux riches. Ses principes sont inscrits sous son soulier. Ce soulier maudit fut exposé pour la première aux travailleurs algériens. C’est trop tard pour Monsieur Alech-Mecach. La musique soviet n’est plus capable de chatouiller les cœurs des algériens. Après la vente des usines étatiques au dinar symbolique à ses proches, il joue au Zapata au pays des Pépés.

Ecoutez-moi je vous raconte. La première fois où j’ai rencontré ce Zapata c’était aux funérailles de Ridha Malek. Il se dirige vers moi. Il me tend la main et m’embrasse comme si je le connaissais. Profitant de cette rencontre inattendue et bizarre, je lui donne un coup de poing léger au ventre en lui disant « Les syndicalistes dans le monde n’ont pas de ventre….Ils ont le ventre creux et sont minces.». Alech-Mecach réalise qu’il était en erreur et qui ne me connaissait pas. Peut-être il m’a confondu à une autre personne qu’il connaissait. Il me demande à qui ai-je l’honneur ? Je lui chuchote à l’oreille mon nom et ma fonction. Se sentant dans l’embarras, il nous quitte tête baissée. C’est ce type d’homme qui décide à notre place. Alors la fin de la crise que nous vivons n’est pas pour demain. La grandeur d’un syndicaliste se mesure par son indépendance et par sa passion des réalités. Aujourd’hui, Zapata et son entourage ne dénoncent plus les dérives mafieuses. Ils s’en foutent éperdument de la justice sociale. Ils sont incapables d’aider les travailleurs à faire une société travailliste juste, meilleure et humaine. Leur fausseté mélangée au charlatanisme est le principal responsable de la situation lamentable du monde ouvrier. Elle dicte aux travailleurs ce qu’ils doivent penser, aimer ou haïr. Il n’y a pas de syndicaliste dans le clan de Zapata. Il y a tout simplement des esclaves de l’argent et du profit.

Dans cette suite de honte divergente j’ajoute l’élément grec Alpha. Alpha nous dit que les affaires dans le pétrole ressemblent aux massages thaïlandais dans des bains maures marocains. Dans ces affaires un peu mal connues, un Mout-chou (ou Kiyas) mesure la tension dans les marchés pétroliers. C’est ainsi que le pétrole brute algérien va être exporté vers la Sicile pour être raffiné dans une vieille marmite italienne achetée sur une terre gouvernée par les lois de la mafia. Incapable de construire une raffinerie sur sa terre libre, Alpha essaye de nous convaincre que sa marmite italienne fournira une soupe sicilienne pour les algériens. En écoutant Alpha, je regrette d’avoir fait les études de pétrole dans l’Institut Algérien du Pétrole. Cet institut qui reflétait, dans le passé, la fierté algérienne à travers le monde. Hélas on a fermé cet institue et la toile d’araignée norvégienne couvre ses bancs.

En conclusion : En tout état de cause, le grand Maître semble ne plus ménager personne, ni le parti FLN ni le pouvoir dans son ensemble. La Tempête de Shakespeare : Politique, délire et magie frappe notre pays. Dans cette tempête l’intensité de la honte est proportionnelle à la désorganisation des nos dirigeants. Les scorpions de la honte sont partout. Ils nous dirigent et nous mènent droit vers la faillite morale. Ils ont confisqué le pouvoir, transformé la république en principauté de délire. Ils contrôlent nos vies, nos rires et notre économie. Revenons à la raison et chassons les scorpions de la honte la médiocrité et construisons notre pays sur la bonne éducation, la science, la technologie, la prospérité et le bonheur pour nos enfants. Les pépés et leur médiocrité collaboratrice ont ruiné l’avenir de nos enfants. Soyons sages et prions Dieu pour qu’il sauvegarde notre jeunesse et notre cher pays de tous les scorpions !

Auteur
Pr Omar Chaalal

 




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