6 mai 2024
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Eliette Loup, ancienne moudjahida, est morte

 

Eliette Loup avec Henri Alleg.

La militante et amie de la Révolution algérienne, Eliette Loup, est décédée à l’âge de 89 ans, a-t-on appris samedi auprès du ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit. Cette grande dame a choisi l’Algérie et en fait sa cause, sa vie durant avec conviction et désintérêt.

Eliette Loup est née en 1934 à Birtouta. Etudiante communiste, elle rejoint le PCA et ses réseaux pendant la guerre d’indépendance. Arrêtée en 1957, torturée à la Villa Sésini, transférée en prison en métropole ; revenue à Alger au service de la direction clandestine du PCA, travaillant aux côtés de Sadek Hadjerès, dirigeant du PCA. Elle choisit de continuer à vivre en Algérie jusqu’à sa mort.

Un parcours de militante discrète

Après son arrestation, elle est envoyée à la sinistre villa Sésini où elle subit, comme des centaines d’Algériennes et d’Algériens, pendant plusieurs jours des actes de tortures. «J’étais le dernier noyau de la chaîne avant que ne soient pris les deux dirigeants, un camarade ayant parlé sous la torture. (…). A la villa Sesini, le régime était la torture systématique pour faire parler. (…) J’ai subi la torture pendant quatre jours et quatre nuits. J’étais attachée, c’est-à-dire liée aux pieds et aux mains comme un mouton (…). « Au bout de quatre jours, ils n’ont rien obtenu, je ne servais plus à rien, ils m’ont transférée à la prison de Barberousse. Il y avait Anna Greki, Colette Chouraqui, Blanche Moine, l’épouse d’André Moine que j’avais accompagnée jusqu’à la gare de Blida lorsqu’elle dut partir pour Oran rejoindre l’ALN le 15 août. Elle sera arrêtée, torturée avec Gaby Jimenez, Joséphine Carmona, dans les « Coffres du trésor » d’Oran, Jacqueline Guerroudj, condamnée à mort, était également là. Je sortais de la torture, j’étais complètement déboussolée ». Toutes ces braves militantes sont restées discrètes dans l’Algérie indépendante.

On peut voir le témoignage d’Eliette Loup dans deux documentaires, celui de Djamel Selani, Algériennes et celui de Jean-Pierre Lliedo « Un rêve algérien ». 

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De toute cette histoire, le ministre des Moudjahidine qui lui rend hommage, il n’en est rien. Rebiga a passé sous silence son appartenance au Parti communiste algérien. Comme son titre de moudjahida, sans doute tous ceux qui n’appartenaient pas au FLN/ALN ne pouvaient prétendre à ce titre, même s’ils ont combattu pour l’indépendance.

C’est dire que la falsification de l’histoire continue.

L.M.

1 COMMENTAIRE

  1. Paix pour l’âme de cette militante de la cause algérienne. Honneur à toutes ces femmes et tous ces hommes qui ont lutté contre le colonialisme de façon désintéressée comme Henri Maillot ou Pierre Chaulet entre autres. Ne dit-on de la Révolution que les Sages la pensent, les Braves la font …et les s…en profitent!!!

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