Des milliers de personnes participaient samedi après-midi à Paris, dans le calme, à un rassemblement « de soutien au peuple palestinien », interdit par les autorités, aux cris notamment de « Gaza, Gaza, Paris est avec toi », a constaté une journaliste de l’AFP.
Place du Châtelet, en plein centre de la capitale, la foule a été empêchée de se mettre en mouvement par un très important dispositif policier.
Parmi les manifestants figuraient des élus ceints de leur écharpe tricolore, tels le député écologiste du Val-d’Oise Aurélien Taché et le député LFI de Seine-Saint-Denis Jérôme Legavre.
« L’urgence, c’est le cessez-le-feu, arrêter de tuer des femmes, des enfants, des hommes », a estimé sur place la maire adjointe de Corbeil-Essonne, Elsa Touré, tout en faisant valoir que « l’Etat israélien marche sur le droit international depuis des années ».
Samia Orosemane, humoriste, exhibait une pancarte « où est passé notre humanité? ». « Ce n’est pas normal qu’un cessez-le-feu n’ait pas été demandé, qu’il y ait des milliers de civils qui meurent et que personne ne disent rien » et que « dans le pays des droits de l’Homme, on nous empêche de manifester », a-t-elle dit à l’AFP.
Le tribunal administratif avait validé à la mi-journée l’interdiction préfectorale de cette manifestation, invoquant notamment « la gravité de risques de troubles à l’ordre public » et « un contexte de tensions exacerbées lié aux événements dans la bande de Gaza avec une montée, en France, des actes antisémites ».
Trois militants LFI ont dialogué avec des policiers qui les ont avertis qu’ils risquaient d’être « verbalisés, à 135 euros » s’ils restaient. « Aux Etats-Unis il y a des milliers de manifestants qui demandent un cessez-le-feu, dans d’autres pays également, et en France, c’est interdit alors que ce qui s’est passé hier, c’est un crime de guerre voire contre l’humanité, la justice internationale jugera », a protesté anonymement auprès de l’AFP l’un d’eux, Raymond, après une nuit de bombardements sans précédent effectuée par l’armée israélienne sur la bande de Gaza.
Des manifestants entonnaient « Gaza, Gaza, Paris est avec toi » et « c’est l’humanité qu’on assassine, enfants de Gaza, enfants de Palestine ». D’autres « Israël assassin, Macron complice ».
🇫🇷🇵🇸 FLASH – De nombreuses personnes bravent l’interdiction pour manifester en soutien aux Palestiniens à #Paris. Plusieurs milliers de manifestants sont attendus. La police est présente en nombre et commence à verbaliser. (via @LucAuffret) pic.twitter.com/D2JIZcfofT
— Mediavenir (@Mediavenir) October 28, 2023
Pendant qu’Emmanuel Macron interdit toute manifestation publique pro-palestinienne, ailleurs, dans plusieurs capitales européennes et dans le monde, de gigantesques rassemblements sont tenus pour réclamer la fin des bombardements israéliens sur les populations de Gaza. Même en Israël, des rassemblements pacifiques sont tenus pour la paix et dénoncer la guerre faite aux Palestiniennes.
🇬🇧🇵🇸 FLASH – Des milliers de personnes sont rassemblées sur le pont de Westminster en soutien aux Palestiniens à Londres. (BFMTV) #Gaza pic.twitter.com/yMSYb9Hd1z
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Le 7 octobre, des commandos du Hamas ont infiltré le sud d’Israël depuis la bande de Gaza, menant une attaque sanglante contre des civils d’une ampleur et d’une violence jamais vues depuis la création d’Israël en 1948. En représailles, Israël a déclaré une guerre pour « anéantir » le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza.
🔴Manifestation pro-Palestine en Inde ce samedi. #GazaWar #Gaza #ısrael pic.twitter.com/oyiBaqhAnc
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Selon les autorités israéliennes, l’attaque du Hamas avait tué plus de 1.400 personnes en Israël. Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 7.703 Palestiniens, ont été tués depuis le début des bombardements incessants, dont plus de 3.500 enfants.
« On est en France, on devrait avoir le droit de s’exprimer, ce qui nous touche le plus, c’est que des enfants meurent », commentait une manifestante de 23 ans, Sarah.
Pendant ce temps, Israël poursuit le pilonnage de Gaza et à faire des dizaines de victimes civiles chaque jour.
L.M./AFP
« Rassemblements pro-palestiniens : Londres, Madrid… les autorisent, Paris les interdit ». Que Paris les interdise peut, à la limite, se comprendre. La France pays de kouffars s’aligne « naturellement » avec le kayane. Que dire d’Alger alors? Avec la Palestine dhalma aou madhlouma clament-ils! Mais point de rassemblements populaires de soutien. Les prix Nobel d’Alger ont trouvé beaucoup mieux: le report des matchs de foot. Encore « plus mieux », reprise des matchs mais sans public. Il fallait y penser. Comme preuve de solidarité avec le peuple palestinien on ne peut trouver mieux. Ce n’est pas une qawa dhariba pour rien!