19 avril 2024
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Elle a été inhumée au cimetière de Boufarik

Décès de la moudjahida Baya El Kahla

Elle a été inhumée au cimetière de Boufarik

Une grande moudjahida vient de s’éteindre dans la modestie. L’admirable Baya El Kahla, de son vrai nom Toumya Laribi est décédée jeudi à l’âge de 81 ans. Elle a été inhumée jeudi au cimetière de Boufarik dans la wilaya de Blida.

Oumya Laribi est née en 1936 à Alger où elle a grandi dans une famille aisée de 9 enfants. Après avoir obtenu son brevet suite à une dérogation en raison de son jeune âge, elle passa le concours d’accès à l’école d’infirmières de la Croix rouge.

Dès le début des années 1950, Toumya Laribi, dont le grand-père paternel est mort en déportation en prison en Guyane et l’oncle qui n’est autre que le militant nationaliste de la première heure Mohamed Khider qui a fait naître chez elle un profond sentiment de fierté doublé d’une aversion à l’ordre qui était imposé aux musulmans, a abandonné le confort matériel pour se mettre au service du mouvement national.

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En 1955, c’est à l’école d’infirmières qu’elle est approchée par les frères du réseau d’Alger. Elle commence par subtiliser des médicaments, puis passe à la distribution des tracts et enfin au transport d’armes et de munitions.

Recherchée, elle rejoint le maquis où elle reçoit son nom de guerre Baya El Kahla. A moins de 20 ans, elle est affectée au célèbre commando Ali Khodja, en zone 1, région 1, secteur 1, de la Wilaya IV. Sillonnant les maquis, elle prodiguait les soins aux moudjahidine et aux populations civiles.

Arrêtée avec un groupe d’infirmières alors qu’elle était en route pour la frontière tunisienne, Baya El Kahla a subi les pires humiliations physiques et morales, dans les locaux de la DST qui tentait de la retourner, en vain.
Elle transite par toutes les prisons de l’Est, et dans chacune d’elles, elle subit les mêmes interrogatoires avec les mêmes méthodes. Assignée à résidence, elle se remet au scoutisme qu’elle pratiquait avant la guerre.

Un jour se présente l’occasion d’un départ vers la France et là-bas elle rejoint la Fédération de France du FLN, et avec de faux papiers elle est passée en Allemagne sous l’identité d’une Martiniquaise, puis à Tunis où le FLN l’accueille de nouveau.

Après l’indépendance, la défunte s’installe comme sage-femme à Boufarik.

 

Auteur
Avec APS

 




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