19 avril 2024
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De retraités « squatteurs » font leur loi !

Logements de fonction à Béjaia :

De retraités « squatteurs » font leur loi !

Les ex-enseignants de l’éducation nationale ne sont pas disposés à rendre les clés des logements de fonction censés devoir quitter en cessant leur activité. Aussi, devant l’inaction des autorités, le problème demeure compliqué. Exemple à Béjaia, ils font tout simplement leur loi. Les institutions de tutelle s’avèrent incapables de faire le ménage.

Que ce soit au niveau national ou local, l’embarras persiste. A Béjaia, certains fonctionnaires ont décidé de sortir de leur mutisme pour dénoncer les raisonnements des retraités  jugés d’« arbitraires ». Au lycée Sidi Ahmed, quatre retraités refusent de rendre les clés malgré les procédures judiciaires déjà entamées. Deux logements sont toujours occupés, les deux autres sont fermés à clés et leurs propriétaires habitent ailleurs.

Plusieurs bénéficiaires ayant eu leur décision de l’académie de Béjaia trouvent des difficultés de récupérer leurs clés. Notre première interlocutrice, intendante de son état, s’est adressé gentiment aux concernés dans le but de récupérer les clés à l’amiable. Affichant leur refus catégorique, elle entame des procédures nécessaires. « Mon dossier a été accepté. J’ai eu la décision d’occuper le logement mais, en l’absence des clés cela ne peut se faire. Le logement est vide, pourquoi ne pas rendre les clés. Je fais plus de 40 km chaque jour et soir et mon travail est épuisant. Parfois je ne trouve pas de transport » conteste-elle.

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« Le logement m’appartient » !

Le prétexte revient souvent au fait que ces logements de fonction reviennent de droit aux ex-enseignants qui continuent de les occuper après leur retraite. L’un des occupants au lycée Sidi Ahmed, dans la banlieue de Béjaia, a pu avancer à notre interlocutrice qu’il est de son plein droit de profiter de ce logement. D’ailleurs, n’importe qui de sa famille peut y résider, selon lui.

D’autres établissements sont concernés par ce dossier qui semble « atterrant » et « ingérable », si l’on en croit les propos des premiers concernés. Au lycée, El Houria, 11/13 logements sont occupés par des retraités. Une bénéficiaire déclare avoir aussi une décision de l’académie. Mais le problème ici remet en cause le proviseur. « Il refuse de donner les clés, sans aucune raison avancée ». « C’est injuste. Je suis une femme mariée et j’ai eu le droit à un logement dont je ne bénéficie pas ».

Le cas le plus pénible concerne celui des familles des défunts qui squattent encore les logements de fonction au secondaire. « Certains retraités sont décédés et les logements demeurent encore occupés par leur familles », apprend on.

Au lycée Khaled-Massaoud à Darguina, à l’est de Béjaia, la tension monte. Les bénéficiaires sont aussi au bout de leurs nerfs. « Nous retenons notre colère. Nous sommes vraiment pacifiques ! Nous attendons l’intervention de l’académie ou du ministère de l’Education, en vain ».

Trois logements de fonction sont occupés par des retraités qui habitent ailleurs. “Cela demeure injuste. Parfois, ils se permettent de les louer », peste un autre bénéficiaire en colère.

 

Auteur
M. Outemzabt

 




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