28 mars 2024
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Emmanuel Macron a « demandé pardon » aux harkis

FRANCE

Emmanuel Macron a « demandé pardon » aux harkis

Lors d’une réception à l’Élysée, le président Emmanuel Macron a « demandé pardon » aux harkis au nom de la France et annoncé un projet de loi de « reconnaissance et de réparation » à l’égard de ces anciens auxiliaires de l’armée française durant la guerre d’Algérie.

En 2016, son prédécesseur François Hollande avait reconnu « les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis ». Ce lundi, le président Emmanuel Macron est allé plus loin en leur demandant « pardon ». 

« Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance  », a déclaré le président français lors d’une cérémonie d’hommage au palais de l’Élysée, devant quelque 300 représentants de cette communauté estimée à 800 000 personnes.

Emmanuel Macron a promis la présentation « avant la fin de l’année d’un projet visant à inscrire dans le marbre de nos lois la reconnaissance et la réparation à l’égard des harkis ». Une commission nationale doit être mise en place dans ce sens.

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Ces réparations dont les modalités restent à définir concerneront, dans un premier temps, les premières générations de harkis, ensuite leurs veuves et descendants qui ont vécu dans les camps de transit. « L’honneur des harkis doit être gravé dans la mémoire nationale », a ajouté le chef de l’État en appelant à « panser les plaies » qui doivent être « fermées par des paroles de vérité, gestes de mémoire et actes de justice ».

Déni mémoriel

Ces déclarations mettent fin à un déni mémoriel depuis soixante ans. Les harkis sont ces anciens combattants – jusqu’à 200 000 hommes – recrutés comme auxiliaires de l’armée française pendant le conflit qui opposa, de 1954 à 1962, des nationalistes algériens à la France.

 À l’issue de cette guerre, la majorité d’entre eux, abandonnés par Paris, ont été victimes de sanglantes représailles en Algérie. Plusieurs dizaines de milliers d’autres, souvent accompagnés de femmes et d’enfants, ont été transférés en France où ils ont été placés dans des « camps de transit et de reclassement » aux conditions de vie indignes et durablement traumatisantes.

Pendant cette réception, le chef de l’État a décoré trois personnes : un rescapé harki blessé au combat ; la fille d’un harki, militante de l’égalité des chances et de la diversité ; et un officier français qui a organisé le rapatriement de plusieurs centaines de harkis.

Cette réception se tient cinq jours avant la journée nationale d’hommage aux harkis, qui est célébrée tous les 25 septembre depuis 2003.

Auteur
RFI

 




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