28 avril 2024
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ENIEM : l’ouverture du capital comme antidote à son lourd endettement

Pour Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique qui a fait une visite expresse au siège de l’Eniem (Tizi-Ouzou) mardi, le partenariat par l’ouverture du capital de l’entreprise est la seule option viable pour surmonter la grave crise financière que vit cette entité industrielle du secteur public depuis au moins trois ans.

La crise dans laquelle est plongée l’ENIEM empêche toute possibilité de relance de l’activité et de reprise de ses parts de marché dans un secteur, celui de l’industrie de l’électroménager ouvert à l’investissement privé et à la concurrence.

A l’issue de la réunion à huis clos qu’il a eue avec les dirigeants de l’Eniem, le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique a,  cependant, exclu toute possibilité de cession de cette dernière au seul capital  privé (c’est-à-dire de sa privatisation), affirmant que « l’État ne lâchera jamais l’Eniem ». Il affirmera dans le même sillage, l’impossibilité du rachat par le Trésor public des neuf milliards de dinars de dette que doit l’ENIEM a à la banque BEA et à d’autres bailleurs  privés. « C’est à cette entreprise d’épurer ses propres dettes », tranchera Ali Aoun qui vient ainsi mettre fin aux espoirs nourris par le secrétaire général de la section syndicale Ugta, qui a confié, il y a trois jours, au Soir d’Algérie que des promesses ont été faites dans ce sens au président du groupe Elec Al Djazair (propriétaire de l’Eniem, ndlr), à savoir que l’État était disposé à éponger la dette de l’entreprise, à travers son rachat par le Trésor public.

Exit donc le plan de redressement que les pouvoirs publics, même au plus haut sommet de l’État, avaient pourtant soutenu et sur lequel les dirigeants de l’entreprise ont fondé leurs espoirs du redéploiement de la société.

Lors de son exposé devant le ministre, à travers lequel il a brossé un tableau peu reluisant de la situation de l’entreprise, son directeur évoquera un  ensemble de facteurs qui sont à l’origine de la descente aux enfers de cette entité  qui fût jadis un modèle de réussite industrielle à l’algérienne. Il défendra la nécessaire mise à niveau de l’outil de production et la modernisation du produit fabriqué. Une opération, revendiquera-t-il, qui nécessite un accompagnement de l’État pour éliminer tous les facteurs qui sont à l’origine de la crise persistante.

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Et comme perspectives, il a évoqué la nécessaire réorganisation de l’ENIEM et le regroupement des fonctions et enfin l’harmonisation des effectifs. Ce qui devra se traduire par la réduction des effectifs pléthoriques exerçant dans certains segments non productifs (sécurité, administration) et leur ventilation au niveau des ateliers de production.

Avant de quitter le siège de l’Eniem pour poursuivre son périple à travers certaines entreprises relevant de son secteur ministériel, Ali Aoun donnera rendez-vous pour une réunion au siège du ministère où la problématique de l’ENIEM sera discutée et débattue lundi prochain, en présence es dirigeants de l’ENIEM et des autres partenaires concernés comme le syndicat et le CPE (Comité des participations de l’Etat.

Ali Aoun qui est aussi responsable du secteur de la production pharmaceutique s’est rendu au siège de l’entreprise pharmaceutique danoise Novo Nordisk spécialisé dans la production de médicaments destinés au traitement du diabète et des maladies rares

Présente en Algérie depuis 16 ans, Novo Nordisk met sur le marché quelque 2,9 millions de comprimés/ jour, dans son segment de production.

Samia Naït Iqbal

2 Commentaires

  1. L’état doit se débarrasser de toutes les activités non stratégiques (santé, eau, énergie, routes et chemins de fer, enseignement)
    J’ai visité une usine de RABRAB et une usine étatique … il n y a pas photo. chez RAB c’est le paradis (à mon avis) propreté, sécurité et surtout TRAVAIL soigné meme si au niveau des départements des achats il subsiste un peu d’algérianité (suivez mon regard)
    Et doit bien garder et renforcer les fonctions régaliennes.
    Soit c’est du socialisme avec ses tares (dues principalement à l’homme et non à la doctrine) soit c’est du capitalisme et ses tares (surtout pour ceux qui ne regardent que le bout de leur nez)

  2. Le péché reste toujours le centralisme dans toutes ses formes. Des agronomes qui ne savent pas ce qui poussent sur le sol jouxtant les murs de leurs école; des médecins qui ne connaissent pas le contexte locale, encore moins les médecines alternatives locales; une école qui n’enseigne pas en langues parlées; des spécialités universitaires qui n’ont aucun débouché; des initiatives économiques étouffées car ne se pliant pas à l’emprise des bureaucrates et de la corruption; des entrepreneurs soumis aux terreurs des enlèvements; des populations dont on détruit le milieu naturel; etc.
    Ce n’est pas par le détail, serait-ce des décisions parfois bien sensées, que l’on va nous en sortir de l’ornière.

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