17 mai 2024
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Enseignement supérieur : l’anglais, langue d’enseignement dès septembre

Université
L’université algérienne passe à l’anglais.

Le ministère algérien de l’Enseignement supérieur prépare le remplacement du français par l’anglais comme langue d’enseignement à l’université. Le clan islamo-conservateur en a décidé ainsi.

En effet, après la généralisation, dès septembre 2022, de son enseignement dès la troisième année primaire, la langue de Shakespeare fera officiellement son entrée à l’université dès la rentrée 2023-2024. On a connu l’arabisation à marche forcée, maintenant c’est l’anglisation de l’enseignement supérieur à bas cadencé.

En plus d’être enseignée comme une filière dans les facultés  des langues étrangères, la langue anglaise devra prendre une place dans l’enseignement des programmes dispensés dans d’autres filières, notamment techniques et médicales.

Dans ce sens, une note est adressée, le 1er juillet courant,  par le ministre algérien de l’Enseignement supérieur, Kamel Beddari, aux chefs des établissements universitaires.

Dans le document officiel, il est demandé à ces derniers de  mettre en place les dispositifs organisationnels et pédagogiques afférant à l’introduction de la langue anglaise dans le cursus d’enseignement des différentes matières.

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«En application aux directives du ministre, et dans le cadre de la préparation de l’introduction de la langue anglaise en tant que langue d’enseignement à partir de l’année 2023/2024, il vous est demandé l’organisation de réunions à l’effet de constituer les équipes pédagogiques selon la matière ou le module, et ce avant le départ en vacances », a précisé cette note.

Selon l’instruction, chaque équipe, dont la présidence est confiée à un membre du corps pédagogique, désigné ou élu, doit être composée d’enseignants de différents grades, dont des maîtres de conférences et assistants chargés de travaux pratiques (TP) et travaux dirigés (TD).

La supervision du dispositif, a ajouté le même document, « revient à la Commission nationale chargée du suivi et de l’évaluation du programme de formation des enseignants et des étudiants du 3ᵉ cycle en langue anglaise ». « Elle effectuera, durant ce mois de juillet, des visites aux établissements universitaires », a souligné le ministère algérien.

Cette démarche intervient suite à la création, en novembre dernier, de la plateforme numérique de télé-enseignement de l’anglais, au recensement des enseignants concernés par cet apprentissage. Cette démarche prévoyait la formation d’au moins 80% des enseignants de sciences et technologie et de 100% de ceux des sciences sociales et humaines.

En janvier dernier, le même ministère a procédé au lancement de ladite plateforme. Cette dernière a été élaborée avec l’université américaine Massachusetts Institute of Technology (MIT). « L’Algérie devient le seul pays africain à se doter de cette plateforme numérique avec l’accompagnement de l’université MIT», s’est réjoui alors le ministre algérien, précisant que 30 000 professeurs suivront une formation en ligne, et pourront atteindre les niveaux B2, voire C1.

Il convient de signaler, que l’introduction de l’anglais comme langue d’enseignement dès la 3e année du primaire puis sa généralisation aux enseignements au sein de l’université est une option d’Abdelmadjid Tebboune, qui avait proclamé « sa préférence pour la langue anglaise » arguant « qu’elle est celle des sciences ».

Avec la décision d’introduire l’anglais dans l’enseignement universitaire et scolaire, l’Algérie se dirige vers le remplacement à terme de la langue de Molière dans son système d’enseignement.

Tout le monde sait ce qui est advenu des sciences humaines depuis leur arabisation à la fin des années 1970. Nonobstant, la langue française est resté prépondérante  dans les filières techniques et médicales.

Ce choix d’éliminer la langue française qui, n’en déplaise à Tebboune et à ses conseillers, peut s’avérer hasardeux et ruineux pour l’avenir de l’école et de l’université algérienne.

Il procède, vraisemblablement, d’un compromis  avec les forces islamo-conservatrices qui ont intégré le gouvernement comme El Bina de l’ombrageux islamiste Bengrina et le FLN, ou celles  qui se situent à sa périphérie, à l’instar du MSP du défunt Mahfoud Nahnah ainsi l’association des Oulémas, réincarnation de l’organisation fondée par Ben Badis auxquelles, un Tebboune sans boussole politique et idéologique ne cesse de donner des gages pour s’assurer leur soutien.

Samia Naït Iqbal

18 Commentaires

  1. Et qui va enseigner cet enseignement en anglais et dès septembre par-dessus le marché? Sans doute on va encore devoir faire appel à la générosité de nos frères du levant comme au bon vieux temps pour la langue du paradis ! Nos frerots nationaux ont décidément décidé de nous appliquer la théorie de Addi sans délai; mais après tout pour quoi déféré l’inévitable.

    • Aussi, comme les choses vont vites, dès l’autre septembre, l’autre septembre, Celui de 2024, il nous sera raisonnablement permis d’espérer présenter au-moins une bonne dizaine de candidatures pour des prix Nobel dans différentes sciences. Avec , l’anglais on aura plus d’excuses…

      • Non! A ssipositoire , tu as corrigé ton erreur par une faute. c’est « déférer » qui est approprié. Si tu continues comme ça on va te descendre du train d’Addi.

        • Nighak a Hend Uqaci, dans le train a Addi je suis et dans son train j’y reste. Certes, voyager debout et sans ticket dans le wagon de marchandises parmi les poulets et autres baluchons n’est une position des plus confortable, mais c’est mieux que d’attendre sur le quai le prochain train qui ne passera probablement jamais. Et tu n’es pas sans savoir que le train de Addi n’est pas un train comme les autres. Si la comète de Halley est bien réglée pour repasse une fois tous les soixante-dix ans, ou quelque chose comme ça, le train de Addi lui c’est une fois une pas deux.
          Aussi, ce n’est certainement pas une erreur ou une faute lexicale qui me ferait descendre de ce train ci. Bien au contraire. Dans le train de Addi, plus on en commet de fautes plus on en grimpe dans la hiérarchie. Et moi qui ambitionne de prendre un jour sinon la place du conducteur du train au-moins celle du conducteur de la chaudière à vapeur pour veiller à la bonne à ce que la pression demeure à son optimum, préparez vous, en matière de fautes, à en recevoir des fournées de plus en plus fournies.

  2. En guise de constat d’échec de l’arabisation, on fourre de l’anglais.
    Mais après tout, si c’était pour remplacer la nécro-langue, l’arabe du linceul, pourquoi pas. N’importe quelle langue vivante ferait l’affaire de toute façon. Mais ce n’est pas le cas. Le régime islamo-conservateur ne peut se passer de la nécro-langue.

  3. Moi, personnellement je suis d’accord avec Monsieur le President et ses conseillers.
    Tuer la Langue Francaise chez nous est une bonne initiative.
    Elle nous mettra a l’abris de toutes tentations Anti-Algeriennes.
    car, voyez vous, la France essaie de nous inculcer sa culture comme si on etait ses chiens.
    Vous avez tord sur toute la ligne.
    La Chine, la Russie, l’Allemagne, la Coree du Sud et du nord, l’Iran, le Japon etc…utilisent leurs langues maternelles plus l’Anglais.
    pourqoui pas l’Algerie????
    do you really think that Arabic language is not worth??? in this case let me choose mine today.
    not Anymore French but only English.
    Thanks for your understanding
    Best regards

  4. Après avoir essayé d’arabiser l’enseignement supérieur y compris les matières scientifiques et techniques, le régime algérien tente de cacher son échec cuisant de l’arabisation en bottant en touche en introduisant une langue anglaise qui est déjà très largement utilisée dans la recherche scientifique y compris en Algérie. L’imposer comme langue d’enseignement en comptant sur l’aide des douctours égyptiens va creuser un peu plus la tombe de la qualité de l’enseignement en Algérie qui est déjà classée parmi les derniers dans le monde. Vivement l’indépendance de la Kabylie où l’enseignement du primaire au supérieur sera l’affaire uniquement de pédagogues et de scientifiques et loin de tous ces anciens cancres de la classe qui décident de l’avenir des enfants algériens en fonction de leurs frustrations et de leur haine de l’Occident.

  5. mais avez vous vu le niveau des étudiants, déjà en français? alors la, vous rajouter l’anglais…
    j’ai juste envie de rigoler, de bêtises en bêtises, et d’échec à un autre..,et le pire arrive.

    • Un ami professeur à L’ENGES ancienne école des TR m’a fait remarquer ce matin que les étudiants Algériens ne savent pas conduire une discussion, ils parlent très mal et cela se ressent aussi sur leurs travaux écrits. Il me disait que ses collègues n’en reviennent pas car dans les années 1970 les étudiants Algériens n’avaient aucun problème de langage. C’était ce matin à 12h15 exactement. On le voit aussi au niveau des joueurs de foot, qui ne connaissent que l’Arabe parlé, il leur faut un traducteur pour se faire comprendre. Si Vous dîtes que le Français c’est un butin de guerre ( Kateb Yacine ) qu’il faut le préserver, l’intelligence manque pour comprendre çà !C’est bien dommage, car en matière de colonisation, l’Angleterre est très très loin en matière de colonisation…L’un des conflits actuel au MO , la Palestine, est une des preuves des méfaits du colonialisme Anglais, mais là il faut apprendre l’histoire du monde, une autre école !
      C’est bien dommage pour la jeunesse et l’Algérie du futur que tous ces changements non productifs induisent.

  6. Le mal produit par la gestion des langues consiste en ces cassures répétitives provoquées entre les générations. Ainsi des générations entières ne peuvent pas communiquer pleinement entre elles faute de langue/s bien maîtrisée/s. Sachant que l’humain, c’est d’abord la langue; et que le développement humain d’une société se mesure avec le degrés de maîtrise de la langue, on voit bien la reculade par rapport même à nos grand parents analphabètes d’il y a un siècle.
    Il y a déjà, à la base, la modernité qui n’est pas le fait du pouvoir algérien il est vrai, et qui rend la communication entre générations quelque peu compliquée.
    On rajoute à cela chez nous, pour des visées politiciennes malsaines une clé paisse couche : l’enseignement en langues étrangères qu’on présente même comme langue nationale, l’arabe classique. En sorte que l’enfant berbère et même l’enfant dardjophone ne peut pas communiquer avec son père, encore moins avec son grand père. Et c’est la culture et la civilisation millénaires de ces deux langues portées par les aînées qui est jetée aux oubliettes. Et la technologie, si tenté qu’on ait un jour voulu l’introduire dans le quotidien des gens, peut attendre l’intervention divine.
    L’incommunicabilité entre les générations est ensuite introduite entre francophones, plus anciens, donc plus proches des réalités et de la culture locale et plus rationnels d’un côté, et les générations d’arabisants endoctrinées à l’islamisme, plus jeunes. Avec lés friction nourries entre ces deux générations, un mur linguistique en béton est érigé.
    Aujourd’hui, avec l’anglais, c’est une autre mur linguistique entre générations qu’est entrain d’être érigé.
    Et qu’en plus avec quels enseignants, d’où sortiront-ils, quelles affinités auront-ils avec les réalités locales, avec quels outils pédagogiques, qu’en est-il des personnels enseignants en place, qu’en est-il du capital existant ? Etc.

  7. L’arabo-islamisme continue ses ravage en Algérie.L’anglais n’est pas une mauvaise idée dans l’enseignement supérieur et même dans la culture générale de l’algérien.Cependant décider du jour au lendemain l’utilisation de cette langue comme langue d’enseignement releve de l’inconscience,de l’irresponsabilité.Pourquoi devrons nous tout politiser en Algérie.Politiser la langue,politiser la religion…Grave encore,certains partis opportunistes,pour leur propres intérêts n’hésitent pas à hypothéquer l’avenir de tout un pays.On argue que le francais est la langue du colon,l’anglais ou l’arabe ne sont-ils pas egalement des langues de colonialistes…Deja avoir forcé l’arabisation jusqu’au baccalaureat est un echec total et un drame pour tous ces étudiants qui arrivent completement arabisés à l’Université et qui se retrouvent dans des cours totalement francisés.Sans compter que la plupart des enseignants et enseignantes du primaire et du secondaire ont un penchant tres marqués au salafisme.De plus les programmes des matieres scientifques n’obeissent pas aux strandards internationaux.Par curiosité,il m’est arrivé de comparer le programme français de terminale spécialité maths avec celui équivalent algérien.J’en suis resté éffaré!!!.La moitié manquait!!!

  8. De mon coté j’ai une autre lecture.
    Il faudrait se mettre dans la tété que le but est de casser.
    On a arabiser car les « FILS DU PAUVRE » ont commencé à prendre le pouvoir (s’instruire et devenir indépendant) ils ont cassé la tirelire du butin de guerre et envoyer leurs enfants au pays à qui nos parents ont fait la guerre
    Maintenant que les « FILS DU PAUVRE » ce sont affranchit de la difficulté de la langue arabe (nombre d’étudiants brillants et « FILS DU PAUVRE » ont décroché des bourses à l’étranger) ils faut qu’ils trouvent une autre parade
    Ils changent la langue !!!!!
    Moi je veux bien l’anglais ca ne me derange pas (l’arabe, le Français , l’anglais ne sont pas ma langue)
    Ce pays est une anomalie
    Les décideurs envoient leurs enfants à l’étranger pour vivre
    Les médecins envoient leurs parents se soigner à l’etranger
    Les professeurs d’université envoient leurs enfants étudier à l’etranger
    Les chefs d’entrprise envoient leurs argent à l’étranger
    Les islamistes s’envoient à l’étranger
    ……..
    ……..

    ALORS FOUTEZ TOUS LE CAMPS DE CE PAYS Je reviendrai

  9. Il faudrait voir le classement des universites de la nouvelle et de la vieille Algerie dans le monde. Toutes absentes. En Afrique aucune ne fait les top 100. La Tunisie et le Maroc sont mieux classes car les langues ne sont pas taboues chez eux. C’est de tout cette chektchouka que decoulera la vraie « force de frappe », c’est certain. Frapper qui au juste ? Certainement le peuple. Quand il n’y a ni universites, ni moyens et ni rien du tout ils peuvent utiliser meme le mandarin, rien ne changera. Pourquoi alors tout le monde fuit ce pays ?

  10. Au pays de l’improvisation quotidienne, la comedie est de mise. La charrue avant les boeufs et les bluffs devant les cameras sont de mise. Le reste n’est que du blabla depuis 2019. S’il y a des gens qui les croient encore, il y a certitude que les moutons volent dans les cieux.

  11. Tout est bon pour éradiquer la langue des « kouffars » comme disent les enseignants arabisants monolingues. L’anglais n’est-elle pas aussi la langue des « kouffars »?Mais l’arabo-islamisme qui détruit l’Algérie à petit feu et qui l’empêche d’avancer n’en est pas à une aberration prés. Mais eux (les islamo-conservateurs) ont les moyens d’envoyer leurs enfants étudier…en France!!!

  12. Au fond (du puit), la langue importe peu dans un pays aussi sous-développé que l’Algérie.
    Ça ne changera rien, mais ça fait rire que des analphabètes gèrent l’enseignement et que des gens fassent semblant d’y enseigner ou d’y aller perdre quelques années.

    Sauve qui pet!

  13. @Dahmane
    Au fond du puits il n’y a plus d’huile, plus de trace d’hydrocarbures, même plus de pet qui fouhhhh ! Au fond du puits, ils continuent de creuser, avec certitude annoncée d’arriver à découvrir le miracle perlimpinpin pour maîtriser les sciences. C’est en creusant qu’on découvre ou qu’on s’enfonce, c’est selon …
    Il était une fois, once upon a time, Mohia avait prédit :
    « How do you do, you do haw haw,
    Thank you very much,
    I love you, time is money, my tailor is rich,
    Home sweet home, water closet, Coca Cola freash,
    Tasma3 ghir Ok Ok very good speak english ! »

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