5 mai 2024
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Sfax sous tension : traque des migrants subsahariens

Migrants subsahariens

La ville de Sfax, à l’est de la Tunisie, est toujours sous tension après la mort d’un Tunisien, lundi 3 juillet, qui aurait été poignardé par trois migrants subsahariens, selon les témoins sur place et le tribunal de Sfax. Depuis c’est la traque des migrants. Affolant !

Trois suspects ont été arrêtés et placés en garde à vue. Ce crime s’est déroulé après plus de deux semaines de tension dans cette ville, devenue la plaque tournante des départs irréguliers vers l’Italie. Des échauffourées ont eu lieu dans plusieurs quartiers entre Tunisiens et migrants subsahariens. Les images diffusées sur les réseaux sociaux sont insoutenables de violence.

Des pneus brûlés en signe de colère barrent la route où est mort Nizar Ben Brahim Amri : ce Tunisien a été poignardé, selon des témoignages, par trois migrants subsahariens. La ville de Sfax est sous tension mardi 4 juillet. Depuis quinze jours, différentes échauffourées ont eu lieu dans la ville entre migrants et habitants.

« Trois suspects »

Faouzi Masmoudi, porte-parole du tribunal de Sfax, fait le point sur la situation : « On a ouvert une enquête, le juge d’instruction s’est chargé de cette enquête pour homicide volontaire. Il y a trois suspects, qui sont maintenant en garde à vue et l’enquête se poursuit. »

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Ces tensions ne sont pas nouvelles. Fin mai, un migrant subsaharien a été poignardé dans son domicile par un groupe de jeunes Tunisiens. Et ce week-end, plusieurs affrontements entre Tunisiens immigrants ont mené à des interpellations.

Respecter la loi

L’escalade est encore visible mardi soir. Pendant la nuit, des camions sécuritaires du sud et du nord de la Tunisie sont venus en renfort pour évacuer de leur maison certains migrants menacés de représailles. D’autres ont été emmenés dans des bus, escortés par la police vers une destination inconnue : des ONG craignent qu’ils ne soient déportés vers la frontière libyenne. Selon le site Des centaines de migrants, dont des femmes et des enfants, ont été envoyés à la frontière libyenne, dans une zone désertique, sans eau ni nourriture.

L.M./ RFI

6 Commentaires

  1. Mais là on ne peut soupçonner même l’ombre d’un racisme, ce serait inconcevable. Ce serait même faire offense à nos sociétés si humaines, contrairement à d’autres!
    Les plus vulnérables servent toujours d’exutoire aux frustration des faibles.

  2. J’ai vu sur TSA, une Algérienne noire de peau se plaindre d’un racisme insoutenable à son égard. Elle est d’Adrar donc Algérienne.
    Après celà j’ai vu sur le site du boucher Nezzar des écrits horribles sur la France raciste, souvent écrit par des gens qui vivent en France aussi.
    Je dis juste que nous ne vivons pas dans les mêmes pays que ces khorotos décrivent.
    Si vous voulez que l’on vous respecte, respecter vos pays d’accueil c’est très simple et ça marche.

    • Mon Cher LOCO,
      J’ai vécu en Anegérie une situation similaire.
      J’étais étudiant ; j’allais en compagnie d’un ami prendre le train et nous avions croisé un homme noir qui visiblement venait de la gare ; je lui ai demandé quel train est passé avant qu’il ne réponde mon « Ami » m a dit : ON NE PARLE PAS AUX NOIRS !!!!
      Le noir lui a répondu : c’est la ou j’ai ramassé mon bois de chauffe que tu a choisi les poutres de ta maison (en tergui of course) je me souviendrai toute ma vie de cette gifle.
      L’ami ne fut plus mon ami et le Tergui est devenu mon AMI EL HASSI

      J’étais l’un des rares étudiants à entrer dans la chambres de mes amis africains peu importe s’ils ont une couleur de peau ou pas (le noir n’est pas une couleur mais une absence de couleur) c’est peut être ma seule fierté

      C’est en Algérie ou j’ai côtoyé le plus de racistes

      • J’étais étudiant à Alger au début des années 70. Il y avait un certain nombre d’étudiants d’Afrique noire. Ceux que je me rappelle étaient de Guinée je crois. On n’avait jamais de problèmes entre nous. Beaucoup de rire, de plaisanterie, de camaraderie. C’est peut-être parce que le colonialisme était encore frais dans les mémoires des algériens, je ne sais pas. En tout cas, nos relations étaient assez détendues pour qu’un jour un des sub-sahariens vienne avec un ballon de foot entre les mains nous proposer un match des « noirs contre les blancs. » C’était à la cité des étudiants d’El Harrach vers 1972 ou 1973. Nous avons tous éclaté de rire, y compris lui-même et ses camarades guinéens. Nous avons quand-même joué ce match dans la bonne humeur et beaucoup de rires et de plasir.

  3. @ Mon ami El Hassi,
    Très belle histoire dont tu dois être fier.
    Je travaille avec des Sud Am, des Marocains, j’aide les Algériens quand je peux, mais je ne les embauches pas. Les seuls histoires que j’ai eu depuis que je travaille à mon compte c’est avec eux, mon frère à Paris aussi.
    A une période de l’année j’embauche des saisonnières, je n’embauche jamais celles qui portent le hidjab, pas par racisme mais par convenance. Elles ne veulent pas manger à la même table que ceux qui après une matinée qui commence très tôt, aiment manger et boire un coup. Elles ne se mélangent pas aux autres car dans leurs têtes elles sont supérieures.
    Suis je raciste non?
    Je fais juste en sorte de veiller au bien être de tous,et je ne peux accéder aux revendications de chacun. J’ai des Africains qui sont pieux et respectent scrupuleusement la religion,mais jamais ils ne font de vagues, ils ne boivent pas,ils boivent du Kas et du coca.
    Je pense malheureusement que les Algériens se croient supérieur aux autres, mais la réalité est tout autre.
    Mais que voulez vous quant à la base il y’a déjà à la base une junte raciste et une école qui ne dispense que la haine des autres.

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