Faut-il attendre quelconque évènement pour rendre hommage à nos artistes ? Idir nous a quitté il y a bientôt quatre ans, mais dans nos foyers, il continue de vivre chaque jour que Dieu fait.
Ses albums constituent des perles intemporelles dont il est impossible de se lasser. On peut en dire autant des albums de Ferhat. En termes de paroles, ces deux-là, c’est de la dynamite. En termes de musique, c’est du philarmonique.
Un titre très peu connu chanté en duo par nos deux artistes s’écoute ans modération, avec une orchestration « très propre », pour reprendre les paroles d’Idir lors de l’enregistrement.
« Assirem » (l’espoir) mérite une oreille attentive. Il fait partie du dernier album de Ferhat, édité n 2015. Les paroles sont en harmonie avec la musique, car tout en ce titre transpire l’espérance. Chaque note est un hommage à la liberté, chaque mot est un chainon du combat amazigh, en général, kabyle, en particulier, un hymne à des lendemains meilleurs.
Il est malheureux de constater que telle production ne cumule que quelques centaines de vues sur Youtube, alors que les chtih-r’dih habituels totalisent des millions d’écoutes. Sommes-nous si peu de monde à reconnaitre en cette chanson une pépite à écouter jusqu’au bout de la nuit ?
Pendant que les politiques rêvent de construire toujours plus de murs pour séparer les hommes, la musique de Idir et Ferhat les enjambe avec grâce à travers des notes et des mots universels, ceux d’un monde fraternel que seule la musique sait en dessiner les contours.
Assirem : transcription du refrain
Assirem d aɛqa i ssawalen
Ttafat id i ttemɣin
D gul t z’deɣ yal yiwen
Assirem ttikli ur id i ttɣawalen
Alla win iwalla yegul degs ar i 3iwen
Win iwalla i cemar iɣalen
A z d yessemɣi afriwen
Un titre à écouter et méditer, ces prochains jours, à l’occasion de Yennayer 2974 !
Kacem Madani
Tanemmirt. Sachons reconnaître la valeur des nôtres avant de le demander aux autres.
on aura tout vu .
mélanger idir avec un renégat anti national qui passe son temps à souffler sur les braises d une guerre civile .
le ferhat dont vous parlez est mort le jour oû le ferhat séparatiste s ‘est levé pour cracher sur notre pays et en tendant ces bras de félons aux criminels de tout bord
moi qui fut longtemps du ferhat mort,je suis certain que le ferhat d aujourd ‘hui finira dans les poubelles de l histoire.
Cevhent akk tughac nsen.
Tanemirt
Les deux chanteurs et artistes qui ont le plus contribué au réveil et l’avancement de la Kabylie. Les seuls qui sont restés honnetes dans leur démarche de l’avancement de la société kabyle pour se débarasser du colon arabe algérien.
l’Algérie c’est mon pays de sang un pays qui m’a forgé pendant huit ans et m’a rendu heureux, un pays sans racisme sans haine sans nazisme… , et de Dahmane el harrachi , a cheikh el mamachi , à Lili boniche , jusqu’au trio bilahoudoud en passant par Mr Larbi zekal… ils sont des milliers à faire de ce pays, el Khadra
Grand respect à ces deux grands artistes qui nous ont ouvert les yeux sur notre culture et nos origines. Grâce à eux , nous ne sommes plus des renégats. Je suis démocrate, je tolère les positions politiques du premier ainsi que du deuxième même si je ne les partage pas. Et comme à l’accoutumée, les chiens continuent d’aboyer : on n’y peut rien contre la nature…….A bon entendeur !
La culture est centrale dans ce qui constitue l’identité et la civilisation. La culture kabyle n’a plus rien à voir avec nos voisins. Langue, religion, structures politiques qui datent de l’époque classique et que notre voisinage a troqué contre l’islam. Ferhat et Idir, par leur textes et champs, ont sublimé notre être profond, notre mediterranéité. Il y’en a d’autres qui l’ont fait aussi bien dans des styles différents, mettant à l’honneur d’autres aspects de l’identité kabyle. Comme dit bien que les goûts et les couleurs… pour moi, personne n’a mieux chanter l’imaginaire kabyle qui plonge loin jusqu’à dans l’antiquité. Les épreuves de l’exil dans les montagnes et les vallées fuyant l’islam puis turc puis encore le dernier colonialisme plus dans les montagnes, plus profond dans les vallées. La chanson Vava inuva rend bien cette crainte de l’irruption de l’envahisseur. Ferhat, lui, à mon sens, rend mieux que quiconque le poids de l’adversité contemporaine que vit le Kabyle et le berbère en général. Lui seul a eu le courage de nommer les choses, a eu le mérite de faire en sorte de corriger nous fourvoiements de depuis un siècle. Ce n’est pas pour rien que la junte lui en veut autant.
Ces deux hommes ont rendu la fierté à notre identité et à notre histoire autant que kabyles , les promoteurs du réveil amazigh à à travers toute l’Afrique du Nord.
Ils ont fait face à une dictature féroce, hégémonique , une forme de neo colonialisme basée sur l’identité arabe exclusive et raciste , coupable d’une tentative d’un génocide identitaire sous prétexte de la religion,
Ces grands hommes resteront a jamais dans l’histoire autant que résistants parmi d’autres issus de cette terre meurtrie par tant d’injustice et de violence.