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France : des menaces de censure planent sur le futur gouvernement

En France, quel gouvernement pour succéder à l’équipe menée par le Premier ministre Gabriel Attal ? Près d’une semaine après le second tour des législatives, l’idée lancée par le président Emmanuel Macron d’une large coalition n’a pas vraiment trouvé preneur.

La composition du prochain gouvernement relève du casse-tête. Une équation compliquée d’autant qu’à droite comme à gauche, les principales forces politiques brandissent la menace ultime : renverser le gouvernement par une motion de censure si leurs conditions n’étaient pas respectées.

Le président du Sénat Gérard Larcher a ouvert le bal jeudi 11 juillet : « Si le président de la République choisit un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire (NFP), j’appellerai mes amis à censurer ce gouvernement », promet l’élu Les Républicains. Ambiance, ambiance !

De son côté, l’aile droite du camp présidentiel prévient que la nomination du moindre membre de La France Insoumise (LFI) entraînerait aussi le dépôt d’une motion de censure à l’Assemblée nationale. Le camp présidentiel, qui a réussi à préserver quelque 160 élus, reste en embuscade et n’a pas renoncé à former une majorité au centre.

La patronne des députés du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen ajoute les écologistes à sa liste des bannis. Elle a prévenu que son parti, comptant 140 députés, « censurera tout gouvernement où des LFI et des écologistes auraient des responsabilités ministérielles ».

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La gauche promet, quant à elle, de retourner l’arme de la censure contre la coalition présidentielle s’il lui venait l’idée de reconduire Gabriel Attal au poste de Premier ministre ou de nommer un autre macroniste à Matignon.

Le groupe macroniste cache par ailleurs péniblement certaines dissensions. Vendredi 12 juillet, lors d’une réunion à l’Élysée, le président Emmanuel Macron a déploré le « spectacle désastreux » donné ces derniers jours par son camp, qui peine à s’unir derrière Gabriel Attal, Premier ministre depuis janvier 2024 et chef de la campagne éclair aux législatives.

Avec 289 voix requises, aucun groupe ne pourra faire tomber seul le gouvernement. Ces menaces en disent cependant long sur l’instabilité qui règne au Palais Bourbon.

Le Nouveau Front populaire toujours en quête d’un ou d’une Première ministre

Cette instabilité imprègne aussi le Nouveau Front populaire, le bloc ayant obtenu le plus de sièges à l’Assemblée nationale. Mais avec 195 députés, il lui manque une centaine de sièges pour atteindre la majorité absolue – les voix de 289 députés, sur les 577 que compte l’Assemblée nationale. Cette situation l’expose à un risque immédiat de censure s’il parvient à former un gouvernement.

L’union des gauches vit l’épreuve du feu en raison des désaccords entre les Insoumis de l’ancien candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, et les socialistes. Après près d’une semaine de tractations, ils ne se hasardent plus à promettre de s’entendre rapidement sur un nom pour le poste de Premier ministre. « Ce n’est pas parce que la question du Premier ministre n’est pas tranchée que rien n’avance », a tempéré la cheffe des écologistes Marine Tondelier. « C’est normal que cela prenne un peu de temps. »

Avec Rfi

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