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Guerre d’Algérie, basta !!

Macron et Tebboune

Emmanuel Macron à Alger et la psychose des médias algériens reprend. Comme un réflexe lorsqu’on touche un nerf, lorsqu’on claque des doigts ou que l’on prononce des mots magiques comme France, guerre d’Algérie, colonialisme….

60 ans que cela dure. Depuis ma naissance (à un an près) jusqu’à mes 67 ans. Toute ma vie a été baignée par cette rengaine. Franchement, si nous savions combien elle nous aurait couté, ils auraient mieux fait de nous la laisser faire, cette guerre, ou s’en dispenser.

La guerre d’Algérie, un fabuleux tiroir-caisse pour les militaires et les milliardaires offshore. Ils sont en difficulté, et hop, le hochet du colonialisme, de la révolution, des chouhadas et c’est reparti.

Aucune dépense n’aura été aussi gigantesque pour les Algériens, jusqu’au dépouillement, que celui du prix des larmes. Nous avons payé ces lamentations jusqu’aux dernières guenilles sur le dos. Et plus nous les payons, plus ils en redemandent. Des enfants d’anciens moudjahidines, je ne sais plus à combien de générations nous en sommes.

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Et lorsqu’ils n’ont plus d’argument pour nous soutirer des milliards mémoriels, ils se remettent à l’histoire de l’ennemi aux frontières.

Marre d’être obligé au silence lorsqu’on nous lance à la figure les morts pour la patrie. Nous sommes conscients du sacrifice et nous le respectons mais nous ne sommes plus sensibles, depuis très longtemps, au chantage affectif.

Les marchands de la mémoire nous ont dépouillés et nous ont mis à genoux par la terreur. Ils nous ont extorqués par centaines de milliards. Ils ont idéologisé la jeunesse pour verrouiller toute possibilité que la société sorte de leur emprise.

Marre, marre, marre, de la guerre d’Algérie. Je veux terminer ma vie sans avoir à revenir sur ce qui me l’a empoisonnée, a détruit le pays, l’a pillé et a ravagé les cervelles de la jeunesse.

Le pays a été libéré du colonialisme pour qu’il soit remplacé par la pire des armées coloniales. Elle nous a colonisés depuis 60 ans, elle nous a fait payer un tribut immense.

Les prisons algériennes débordent de prisonniers politiques et d’anciens amis déchus des militaires. Je me demande où ils mettent les délinquants de droit commun ?

Un pays colonisateur, la France, qui accueille leurs familles dans des conditions à faire rêver le Pacha d’Istamboul, leur argent débordant et leurs projets d’avenir pour leurs progénitures.

La guerre d’Algérie, je ne veux plus en entendre parler, je veux vivre ma proche retraite sans qu’on me bassine avec la plus gigantesque des escroqueries envers les simples d’esprits.

Mon Algérie à moi, mon respect pour les morts, je n’ai jamais permis qu’on me les impose, surtout par la terreur et l’endoctrinement.

J’aime ce pays, mon pays, et je n’ai de compte à rendre à personne, surtout aux marchands de mémoire, aussi corrompus que fossoyeurs de ce beau pays qui est le mien.

Alors, la visite de Macron à Alger, j’éteins le poste, comme disait mon grand-père.

Mais je ne peux quitter le lecteur sans lui avoir raconté un exemple de ce qui m’a poursuivi, toute ma vie.

Fin aout 1975, débarrassé du régime de Boumédiene (mais pas de mon nom), me voilà à l’oral du concours d’entrée de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, Sc Po (eh oui, j’avais réussi à l’écrit).

Et qui m’interroge ? Le Général de Boissieu, gendre du général de Gaulle. Il avait 61 ans (j’avais vérifié), Sc Po avait des intervenants prestigieux qui n’étaient pas des professeurs titulaires. Je suis retombé…dans la guerre d’Algérie.

Voyant mon nom, il me dit « Vous venez d’Algérie ? ». Et cela n’a pas raté, il me posa, pour me tester, la question suivante : « Quelle est la particularité du contingent militaire envoyé par Guy Mollet ? ».

Il pensait piéger un jeune gars de 20 ans, nourri au biberon de l’histoire de la guerre d’Algérie jusqu’à la nausée, du matin au soir. La bonne réponse a fusé. C’était la première fois que le contingent fut envoyé au front, sans mobilisation générale.

Puis il revint à des questions plus conformes aux études concernées, soit les institutions constitutionnelles, leur mécanisme juridique et leur histoire. Mais cela ne m’a pas été épargné, pour la IVème république, j’ai encore eu droit à…Guy Mollet.

Guy Mollet est mort un mois après, le 3 octobre 1975. Il a contribué à ma réussite et, le malheureux, mon oral l’a tué !

Boumédiene Sid Lakhdar, enseignant

4 Commentaires

  1. Monsieur, vous êtes enseignant et vous faites une confusion entre la Guerre de Libération Nationale et la mauvaise gouvernance qui a suivi et qui continue encore de nos jours! pour ne pas que l’immense sacrifice qu’a été cette guerre il convient d’entretenir quotidiennement sa flamme dans l’esprit du citoyen algérien, à vouloir oublier le passé nous sommes condamnés à le revivre! vous dénoncer le système algérien mais eu égard à vos études et votre fonction vous en êtes un des rouages! peu d’algériens (et même de français!!!) avaient l’opportunité d’aller faire Science Po à Paris au début des années 70 ! par quel miracle cela vous a été possible! vous faites bien partie de cette élite algérienne qui a caporalisé notre pays! et qui a ses amitiés en France! cette élite qui s’est embourgeoisée arc-boutée sur la rente pétrolière qu’elle a confisquée pour la placer dans les paradis fiscaux au quatre coins du monde et qui livre la population à la misère! de grâce épargnez nous vos jérémiades! En France depuis 1945 il ne se passe pas un jour sans qu’on parle de la deuxième guerre mondiales qui été un moment historique majeur de la France tout comme l’a été la Guerre de Libération Nationale en Algérie , dans les médias, les livres, le cinéma…ect et personne ne s’offusque comme vous! j’observe dans votre article que vous ne concevez les évènement qu’à l’aune de votre personne, vous semblez vous prendre pour le centre du monde!

  2. Cher Mr Boum. Sid Lakhdar. Comment avez-vous fait pour vous débarrasser du régime de Boumédienne plus de 3 ans avant le reste d’entre nous? Est-ce juste le fait de passer de l’autre côté de la Méditerranée? Voyez-vous, moi par contre, voilà plus de 30 ans que j’ai dressé ma tente sur les bords du Saint-Laurent et je n’arrive toujours pas à me débarrasser de cette « chose » militaro-politique qui prend en otage l’Algérie depuis plus de 60 ans. Tous à la mer pour nous en débarrasser! N’est-ce pas ce que vous semblez préconiser? Votre oral a peut-être « tuer » le malheureux Guy Mollet, mais il en faut beaucoup plus pour éradiquer les germes du mal qui ronge l’Algérie.

  3. et sid lakhdar ton texte est une insulte aux chahids morts pour la patrie! c’est grâce à leur sacrifice que tu as pu faire des études et être enseignant! cela t’aurait été impossible 20 ans plutôt car la France de Jules Ferry et de l’école obligatoire déniait ce droit à ceux qu’elle appelait les indigènes, à telle enseigne qu’à l’indépendance 90% de ces indigènes étaient analphabètes!
    Ton général de boissieux aurait mieux fait de te poser la question : « combien de militants algériens ont-ils été guillotinés par guy mollet? ».

  4. Bonjour
    Soyez moins épidermique dans vos commentaires.
    Lisez bien et prenez de la profondeur.
    il n’est nullement question dans le texte de renier la guerre d’Algérie ni l’indépendance.
    L’auteur n’a pas regretté « l’option Ferhat ABBAS » ; il est juste excédé par les fossoyeurs qui colonisent l’Algérie depuis 1962 et qui exhibent le butin mémoriel matin midi et soir

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