Les cinq détenus politique Hamou Boumedine, Bouaziz Aït Chebbib, Belaïd Ammarkhodja, Hocine Azem et Boussad Becha ont été transférés, hier mercredi, à la prison d’El Harrach, avons-nous appris.

En début de semaine, ce sont les dossiers de ces détenus d’opinion qui ont été transmis au tribunal de Sidi M’hamed. Voilà que maintenant même les concernés sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou à celle d’El Harrach. Il est vrai que ces militants, connus et appréciés en Kabylie étaient très respectés à la prison de Tizi-Ouzou. Leur aura les avait précédés. Ce que le régime entend leur ôter. Mais du coup, par ce transfert il a pour objectif de les éloigner de leur région. Pas seulement. 

Le régime, jacobin en diable, ne veut pas entendre parler du particularisme kabyle. Encore moins d’un éventuel débat sur la régionalisation. Encore moins sur l’autonomie.

L’arrestation et l’emprisonnement sous des chefs d’inculpation particulièrement lourds est un message clair. Le tour de vis autoritaire sera encore plus impitoyable avec les militants autonomistes et indépendantistes. Le placement du MAK comme organisation terroriste répond à cet agenda.

200 détenus d’opinion croupissent dans les différentes prisons du pays. Des dizaines de citoyens sont sous le coup de poursuites judiciaires.