8 février 2025
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Joe Wilson, élu au Congrès, appelle à des élections anticipées en Tunisie

Joe Wilson, représentant républicain de la Caroline du Sud au Congrès des États-Unis et fervent soutien du président Donald Trump, suscite passion et tension en Tunisie en critiquant vivement le président Kaïs Saïed, qu’il a qualifié de « dictateur ».

On sait la Tunisie plongée dans un ordre autoritaire et des dizaines de prisonniers politiques et des journalistes condamnés à de très longues peine de prison. Ces faits attirent l’attention de Joe Wilson. « L’aide [américaine] devrait être coupée et des sanctions devraient être imposées jusqu’au rétablissement de la démocratie en Tunisie », a lancé Joe Wilson dans l’une de ses nombreuses publications sur le sujet sur X.

Ancien sénateur du Sénat de Caroline du Sud, Joe Wilson est actuellement représentant du 2e district congressionnel de cet État à la Chambre des représentants des États-Unis. So nom complet est Addison Graves Wilson Sr.

En effet, à travers une série de publications sur le réseau social X et des échanges avec des parlementaires tunisiens, Joe Wilson a exprimé son indignation face à la situation politique en Tunisie, un pays qui, après avoir été salué comme un modèle de transition démocratique suite au Printemps arabe de 2011, semble aujourd’hui sombrer dans l’autoritarisme.

Lors d’une interview sur France 24 le 6 février 2025, Joe Wilson a réitéré son appel à mettre fin à toute aide militaire américaine à la Tunisie. Il a souligné que depuis l’accession de Kaïs Saïed au pouvoir, le pays a connu un recul significatif de ses libertés démocratiques. Selon lui, le président tunisien a non seulement instauré un régime dictatorial, mais s’est également rapproché de régimes autoritaires tels que ceux de l’Iran, de la Russie et de la Chine.

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Joe Wilson a également mis en lumière le taux de participation aux élections présidentielles de 2024, qu’il considère comme un indicateur alarmant de la situation politique actuelle. Il a critiqué le score de 90 % obtenu par Kaïs Saïed, le qualifiant de reflet d’un « système corrompu et non représentatif de la volonté populaire ». En tant que représentant des États-Unis, il a exprimé le souhait que le peuple tunisien puisse bénéficier d’élections libres et anticipées, tout en affirmant sa confiance dans la capacité des Tunisiens à défendre leurs droits démocratiques.

Le représentant américain a évoqué les partenariats des États-Unis avec des pays comme la Turquie et l’Arabie saoudite, dans le but d’explorer des voies pour favoriser la démocratie en Tunisie. Il a insisté sur le fait que Donald Trump soutient la liberté et la démocratie, et souhaite le meilleur pour les alliés nord-africains des États-Unis.

Cependant, Wilson a déploré que la Tunisie soit confrontée à une « oppression croissante ». Cette situation est d’autant plus préoccupante compte tenu des nombreuses violations des droits humains qui ont été signalées dans le pays. Des arrestations arbitraires, des restrictions à la liberté d’expression, ainsi que des atteintes aux droits des journalistes et des opposants politiques sont devenues monnaie courante sous le régime de Kaïs Saïed.

L’élu républicain a mis en garde contre les dangers d’un régime qui, selon lui, pourrait suivre le même chemin que d’autres régimes autoritaires dans la région, en faisant référence à la chute du régime syrien de Bachar el Assad. Il a appelé à soutenir les aspirations démocratiques du peuple tunisien.

Si cette déclaration est suivie d’effet, certains régimes qui ressemblent étrangement à celui de la Tunisie ont des soucis à se faire. Mais sérieusement, Kaïs Saied est-il le seul dictateur de la planète ?

Juste pour rappel, notre chef d’Etat, Abdelmadjid Tebboune, estimait dans l’entretien qu’il a accordé à L’Opinion, que son « frère » Kaïs Saied avait sauvé la Tunisie. Pensera-t-il toujours la même chose si celui-ci se retrouvait dans le viseur de Donald Trump ?

Yacine K/AFP.

1 COMMENTAIRE

  1. « Le représentant américain a évoqué les partenariats des États-Unis avec des pays comme la Turquie et l’Arabie saoudite, dans le but d’explorer des voies pour favoriser la démocratie en Tunisie. » c’est une blague ??

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