20 avril 2024
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Karim Tabbou : deux procès pour les mêmes faits !

TRIBUNE

Karim Tabbou : deux procès pour les mêmes faits !

Le procès de Karim_Tabbou dans la première « affaire » est prévu pour le lundi 01 juin 2020 au Tribunal de Koléa. Nous rappelons qu’il est poursuivi dans deux  » affaires » pour les mêmes chefs d’inculpation en contradiction avec les conventions internationales et avec le code de procédures pénales qui stipule : « Toute personne ne peut être poursuivie, jugée ou punie, deux fois, à raison des mêmes faits, même pris sous une qualification différente ».

Déjà condamné le 24 mars 2020 à un an de prison ferme dans la deuxième affaire lors d’un procès scandaleux (sans plaidoiries et en l’absence de l’inculpé), d’un point de vue du droit national et international, il ne peut pas être poursuivi et encore moins condamné une deuxième fois.

Tout porte à croire que dans ce dossier, la législation nationale et les conventions internationales ratifiées par l’État algérien ont été ignorées et tous les droits de Karim Tabbou bafoués.

Depuis son arrestation le mercredi 11 septembre 2019, Karim Tabbou est victime d’un acharnement judiciaire inadmissible, aussi cruel qu’inhumain. Soumis à « cette torture blanche » que constitue l’isolement social total dans sa minuscule cellule, poursuivi dans deux affaires pour les mêmes faits, privé de prise en charge médicale suite à un violent malaise dans l’enceinte de la Cour d’Alger (Ruisseau), Karim Tabbou subit un traitement spécial et odieux.

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Un traitement spécial que vient confirmer son empêchement de communiquer par téléphone avec sa famille en violation de l’article 7 de la loi pénitentiaire. Une interdiction discriminatoire, puisque ce droit est accordé à tous les autres détenus, notamment depuis la décision d’interdire les visites familiales dans le cadre du confinement lié au Coronavirus. Il a fallu une large médiatisation par la défense, à travers un communiqué diffusé le mardi 26 mai pour que les autorités réagissent et le rétablissent dans ce droit élémentaire qui lui a été refusé.

Il semble clair que cet acharnement vise à briser moralement et physiquement un opposant politique qui n’a commis aucun délit, il a juste exercé son droit d’exposer et d’exprimer ses opinions pacifiquement.

Nous rappelons aux autorités du pays, qu’en vertu du droit national et des conventions des Nations Unies, elles portent l’entière responsabilité de l’intégrité physique et du bien-être psychologique de Karim Tabbou. Nous appelons à ce que cesse cet inadmissible acharnement et à sa libération immédiate et inconditionnelle.

Nous saluons le formidable travail des collectifs d’avocats des détenus d’opinion. Leur mobilisation quotidienne, dans des conditions extrêmement difficiles, apporte une aide considérable aux détenus et à leurs familles.

Nous saluons également la solidarité exprimée quotidiennement par des millions d’Algériennes et Algériens avec les détenus d’opinion et leurs familles à travers de multiples formes et actions.

Nous exprimons notre totale solidarité avec tous les détenus d’opinion et demandons leur libération immédiate.

Nous, lançons un appel fraternel à l’ensemble des avocats algériens à poursuivre le renforcement et l’élargissement de ces collectifs, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger. C’est la voie de l’honneur et de la dignité.

Comité « Sauvons Karim Tabbou »
Le dimanche 31 mai 202

 




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