Le ton est de nouveau monté d’un cran, mardi 15 avril, avec le rappel par Emmanuel Macron de l’ambassadeur français à Alger, Stéphane Romatet, en réponse à l’expulsion, la veille, de 12 agents diplomatiques français par l’Algérie. De quoi entériner un peu plus la rupture amorcée l’été dernier, après la prise de position du président français en faveur du Maroc concernant le Sahara occidental, territoire disputé entre Rabat et les indépendantistes soutenus par l’Algérie.
Ont suivi des mois de vives tensions, notamment sur l’immigration, l’influenceur Doualemn et l’écrivain Boualem Sansal, dont Emmanuel Macron demande la libération.
Deux semaines seulement avant ce nouveau bras de fer, une accalmie se dessinait pourtant entre Paris et Alger, grâce à un appel téléphonique entre le président français et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, censé relancer leurs relations diplomatiques. Retour en cinq actes sur quinze jours qui ont marqué un tournant dans les relations entre les deux pays.
Acte 1 : le 31 mars, un coup de fil entre présidents pour apaiser les tensions
L’appel téléphonique entre le président français et son homologue algérien, lundi 31 mars, est censé relancer les relations après des mois de crise. « Les deux présidents ont eu un long échange franc et amical sur l’état de la relation bilatérale et sur les tensions qui se sont accumulées ces derniers mois », précise alors un communiqué commun.
Le texte fait mention explicite de la reprise de la coopération sécuritaire et migratoire entre les deux pays et acte « la visite prochaine à Alger du garde des Sceaux », Gérald Darmanin, au nom de la « coopération judiciaire ». Par ailleurs, Emmanuel Macron « réitère sa confiance dans la clairvoyance du président Tebboune et appelle à un geste de clémence et d’humanité » envers l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
Acte 2 : le 6 avril, le ministre des Affaires étrangères français est reçu à Alger
Fort de ces nouvelles résolutions, Jean-Noël Barrot se rend en Algérie le 6 avril. Après deux heures et demie d’entretien avec Abdelmadjid Tebboune, le ministre français se félicite d’avoir « exprimé la volonté partagée de lever le rideau » et de « reconstruire un partenariat d’égal à égal, serein et apaisé », marquant « une nouvelle phase » dans les relations entre la France et l’Algérie.
A l’issue de cette visite, le locataire du Quai d’Orsay affirme que tous les sujets ont été mis sur la table lors d’une « réunion très utile » avec son homologue Ahmed Attaf. L’ambition est alors de « retrouver la dynamique et l’ambition fixées » par Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune en août 2022 lors d’une visite du président de la République à Alger.
Acte 3 : le 11 avril, un agent du consulat algérien de Créteil est mis en examen
Après une fragile accalmie, une nouvelle affaire vient souffler un vent glacial sur Paris et Alger, vendredi 11 avril. Il s’agit de l’arrestation par les autorités françaises de trois hommes, dont un employé d’un des consulats d’Algérie en France. Ces derniers sont soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire de l’enlèvement présumé d’Amir Boukhors, alias Amir DZ, un influenceur opposé au président algérien, survenu le 29 avril 2024. Ils sont poursuivis pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour en relation avec une entreprise terroriste, explique alors le Parquet national antiterroriste français.
Parmi ces trois hommes mis en examen figure un agent en poste au consulat d’Algérie à Créteil. « L’enlèvement est avéré, y compris par un individu qui travaille à Créteil au consulat général d’Algérie », commente le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur LCI. Même si, selon lui, « le lien avec le pays [l’Algérie] n’est pas avéré ». Mais le mal est fait. « Ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable causera un grand dommage aux relations algéro-françaises », prévient le ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf.
La diplomatie algérienne fustige également une « cabale judiciaire inadmissible » reposant « sur le seul fait que le téléphone mobile de l’agent consulaire inculpé aurait borné autour de l’adresse du domicile de l’énergumène » Amir Boukhors, rapporte l’AFP. De quoi marquer un « tournant judiciaire inédit dans les annales des relations algéro-françaises » qui « n’est pas le fruit du hasard », tance-t-elle. Un point de vue partagé par le gouvernement algérien, qui dénonce « des fins de torpillage du processus de relance des relations bilatérales ».
Acte 4 : le 13 avril, Alger ordonne l’expulsion d’agents de l’ambassade de France
La réponse des autorités algériennes ne se fait pas attendre. Dès le lendemain, Alger réagit vivement en ordonnant l’expulsion de douze agents de l’ambassade de France en Algérie. Les autorités algériennes protestent « sur la forme » comme « sur le fond », reprochant notamment à la France l’arrestation « en pleine voie publique » et la « garde à vue sans notification par le canal diplomatique » de leur agent consulaire.
Très concrètement, les fonctionnaires français reçoivent l’ordre de quitter sous 48 heures le territoire algérien. L’expulsion de ces Français « méconnaît les règles élémentaires de nos procédures judiciaires » et « est injustifiée et incompréhensible », affirme l’Elysée.
Acte 5 : le 15 avril, Paris répond en expulsant 12 agents algériens
Deux jours plus tard, Paris décide de rappeler « pour consultations » l’ambassadeur français à Alger, Stéphane Romatet, et d’expulser « symétriquement » douze agents du « réseau consulaire et diplomatique algérien en France ».
Le lendemain matin, sur France Inter, Jean-Noël Barrot déclare que les 12 agents français « sont en principe de retour à Paris à l’heure où nous parlons ». Le ministre se refuse à dire si d’autres mesures seront prises si les accords noués entre la France et l’Algérie, notamment concernant les visas et les obligations de quitter le territoire (OQTF) ne sont pas respectés. « Je ne vais pas préempter le futur de nos discussions avec l’Algérie, dit-il. Je dis simplement que si nous voulons des résultats pour les Françaises et les Français, il nous faudra un jour ou l’autre revenir à un dialogue franc, lucide et exigeant » avec l’Algérie.
A l’issue du Conseil des ministres, mercredi, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a affirmé que ces derniers rebondissements étaient synonymes d’une « escalade » qui « est bien regrettable car nous étions partis sur une relation un peu plus apaisée, un peu plus constructive ».
Francetvinfos
Regardez les choses en face : de toute évidence Teboune, Chengriha et les généraux travaillent dans l’intérêt de puissances étrangéres (Maroc, Emirats, Turquie etc.)
C’est un complot mené par Teboune et par l’Etat major pour détruire la relation commerciales algéro française au profit des émirats. Quand les recettes hydrocarbures dont chuter dramatiquement, quand on sera la cible de sanctions économiques, quand les algériens comprendront qu’ils vont devoir se serrer d’avantage la ceinture pendant que les généraux continueront de se goinfrer, alors peut être qu’ils se soulèveront
Ils ont pris goute au sommeil, helas. Leur espoir est l’ACTE 6, comme M6. C’est de la que viendra la delivrance. La date est a estimer a la fin de la guerre Russo-Ukrainienne. A ce moment-la, le Maroc ira reprendre son Polisario et les terres soutire’es en 1962 avec des villes comme Maghnia, Oujda, Bechar… Le M6 aura beaucvoup de monde derriere lui. Et ce regime va compter sur ses fakediplomates pour faire du bruit, c.a.d. terrorisme a Paris, Marseille et un peu partout en France. Le Macron doit faire la comptabilite’ des visas diplomatiques sur son territoire et repertorier qui est qui ?
Oujda est une ville marocaine.
Autant je méprise l’état algérien autant j aime l Algérie
Le Maroc aurait dû faire une guerre de libération contre les colons français pour récupérer « ses terres » et aurait du prendre les armes contre l Espagne pour récupérer SON SAHARA qu’il a proposer de partager avec la Mauritanie
Le Maroc doit « je pense » récupérer ceutat et mellila………
Pour un état fédéral amazigh de la tripolitaines aux iles canaries
Il faut savoir faire la différence entre l état et la patrie.
Un acte n’a pas été pris en compte !
C’est l’histoire du fonctionnaire du ministère de l’Économie qui a été mis en examen à Paris, soupçonné d’avoir livré des informations sur des opposants au régime algérien vivant en France, grâce au concours présumé d’une assistance sociale de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii).
Cet employé de Bercy a été mis en examen le 19 décembre 2024 et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris ce mercredi 12 mars de sources concordantes. Il est poursuivi « pour intelligence avec une puissance étrangère », « livraison à une puissance étrangère d’information sur intérêt fondamental à la nation », « exercice d’activités pour s’informer sur les intérêts fondamentaux de la nation pour une puissance étrangère », a confirmé le parquet de Paris.
L’avocat de l’employé de Bercy, Me Sipan Ohanians, a affirmé que son client était « victime d’une campagne de menaces et de manipulation d’une puissance étrangère ayant resserré l’étau autour de lui »
L’homme est soupçonné d’avoir été « en contact régulier avec une personne de nationalité algérienne travaillant au consulat d’Algérie de Créteil », et « de lui avoir transmis des informations personnelles et sur les demandes d’asile » concernant des Algériens, et notamment « des opposants notoires au régime politique en place », a précisé le ministère public.
L’avocat de l’employé de Bercy, Me Sipan Ohanians, a affirmé que son client était « victime d’une campagne de menaces et de manipulation d’une puissance étrangère ayant resserré l’étau autour de lui »
L’homme est soupçonné d’avoir été « en contact régulier avec une personne de nationalité algérienne travaillant au consulat d’Algérie de Créteil », et « de lui avoir transmis des informations personnelles et sur les demandes d’asile » concernant des Algériens, et notamment « des opposants notoires au régime politique en place », a précisé le ministère public.
Voilà le lien entre l’employé du consulat et le fonctionnaire de Bercy !
Acte 6. Il faudra ajouter une sixième acte : la justice française a présenté à l’ambassade algérienne destinée au consul adjoint (officier de l’armée algérienne) qui a fui la France comme un voleur il y a quelques semaine (cet innocent a senti que l’enquête se resserrait autour de lui). Quelle honte ! Mais quelle honte ! Jamais l’Algérie n’a autant été salie par ses dirigeants, par le chef de l’armée lui même. Les arguments algériens relatifs à l’immunité diplomatique en disent long sur l’incompétence de ceux qui dirigent l’Etat, l’armée et les AE. L’immunité diplomatique ne s’applique qu’aux actes commis par un diplomate dans le cadre de ses fonctions et de ses missions officielles. Elle ne s’applique pas, elle est automatiquement levée en cas de crime ou de délit. A moins que la nouvelle diplomatie de la nouvelle Algérie considère l’enlèvement, la séquestration, l’intimidation, les tentatives de meurtre comme faisant partie des missions officielles de ses diplomates.