La terre a son importance dans le trajet de l’humain, je veux dire le lieu où l’on a grandi, vécu. Être privé par la vie de la terre ou l’on est né, c’est être déraciné, c’est laisser à jamais une partie de soi sur le quai du départ que l’on n’emportera jamais.
La terre est aussi chère que le sang qu’on a dans les veines : elle est ce suc qui anime notre corps et irrigue toutes les parties de notre âme. On ne comprend sincèrement et authentiquement la valeur de la terre de notre enfance et de nos souvenirs qu’une fois loin d’elle, de ses odeurs, de ses saveurs, de ses parfums.
C’est là tout un lourd fardeau qui pèse sur le cœur! Et les regrets tombent alors en cascades et l’on commence à se faire de longs reproches et à rendre tout le monde coupable de notre déracinement. Car, quand on est déraciné, on est presque complètement désorienté, comme si on se cherche désespérément une voie dans le brouillard.
Ainsi, tantôt par revanche, tantôt par amertume, tous ceux qui nous ont forcé à la quitter, je veux dire la terre-patrie, et les circonstances dans lesquelles on a décidé de le faire nous-mêmes pour une raison ou une autre, nous paraissent, ou plutôt constituent l’objet de nos colères. De loin, de là où l’on vit, on se sent alors attiré par tout ce qui, pourtant, ne nous attirait plus auparavant chez cette Terre-Patrie. On vit dans l’illusion du retour, du grand retour à notre mère-nourrice, tout en sachant au fond de nous-mêmes que c’est un défi presque impossible.
Avant de jeter, de se désapproprier de tout, il va falloir bien se rendre compte qu’en même temps c’est une partie de nous que nous abandonnons. Une partie de notre chair, de notre vécu, de nos traditions, de notre culture, de nous-mêmes, happés par les sirènes du grand large, du grand voyage, de la grande découverte.
Nos émotions finissent, au fil du temps, par être mitigées, même si l’on réussit à replanter notre arbre ailleurs qu’en sa terre d’origine. On portera toujours la culpabilité d’avoir laissé sa mère et surtout de l’avoir abandonnée et c’est là le grand drame de conscience qui nous pourchassera, peut-être notre vie durant.
D’aucuns parviennent par leur esprit ingénieux à réduire l’impact de cette douleur par leur engouement à se faire une patrie de rechange où ils vont arroser les fleurs de demain : leurs enfants, leurs espoirs, leurs projets, leurs ambitions, leurs rêves, leur avenir, etc. D’autres, par leur détermination à être des « iciliens » (les gens d’ici selon un célèbre artiste), s’efforceront aussi avec tous les moyens possibles à être des citoyens du monde, c’est-à-dire, des gens d’ici et de là-bas, quasi indifférents à l’odeur de la mère « exclusive » : des passerelles entre deux rives, deux mondes, deux cultures, deux horizons.
Le cul entre deux chaises, ces derniers tenteront autant que faire se peut d’avoir une parcelle où s’asseoir des deux côtés. Le réussiront-ils? C’est là toute l’excitation de l’aventure du départ vers d’autres horizons, du déracinement, de l’exil. Et il y a une troisième catégorie qui s’investit corps et âme dans une dimension pluriculturelle, rendant la douleur de la perte symbolique de leur Terre-Patrie, un thème de création et d’ingéniosité, en devenant des citoyens du monde, c’est-à-dire de la Terre entière dans sa dimension plurielle, de l’humanité.
L’histoire de l’humanité ne nous apprend-elle pas d’ailleurs, à nos dépends, que c’est toujours la marge-périphérie qui a créé le centre? Cette marge « icilienne », attirée par la transhumance, l’errance et le voyage, enracinée dans le présent de l’histoire…
Kamal Guerroua
Ohqarbi je me disais quand je lisais les contribuages de ces dernières semaines que le le Matin-Dized ne manquera pas de vieilles carnes au cas où il voudrait ouvrir un EHPAD. Mais je crois que je me trompe car en lisant Mas Guerroua qui croit qu’il est obligé de s’y mettre lui aussi je me demande si notre Jarnane ne finira pas par ouvrir une nurserie.
Iporta ils savent que win iruhen amzun yemut. Partir c’est mourir.
Iben moua j’aurais sous-titré ça autrement : syndrome de Stockholm et nostalgie. Ou comme chez Steinbeck dans »voyage avec Charley »: Nostalgie et désenchantement.
Ceux qui rompent le cordon ombilical après avoir été éjectés par la biologie se trouve une Alma mater comme mère de substitution: la mère patrie? l’amère patrie oui!
Ces gens-là qui n’assument pas d’avoir abandonné proches et pays pour ne pas dissoner complètement se font des souvenirs d’un paradis perdu comme si eux n’avaient vraiment aucune raison de partir. Et ils campent là car il n’ont pas le courage de revenir.
Et comme ils n’ont pas le courage de revenir ils se font des raisons et des souvenirs pour ne pas culpabiliser et dissoner complètement.
Et encore je comprends l’Enseignant qui ne sait pas être vieux, et qui peine à liquider son oedipe avec son pays après sakata d’exil. Mais Mas Guerroua, un perdreau de l’année, qui se bugue les neurones avec des racines, rouh ya Mes3oud fehmou ntaya !
La nostalgie cela fait parti de notre histoire , qu’on le veille ou pas . Notre passé nous suit par tout ,qui soit heureux ou malheur . Quand je retourne dans la maison de mes grands parents ,pour moi c’est leur rendre hommage . Manger un même plat un couscous sans viande ,c’est un bonheur . Dormir à même le sol sur une peau de mouton me ramène à visualiser la misère que mes alleux ont vécu . Sentir l’odeur du burnous de mon grand père me ramener à un demi siècle en arrière . Le canoun creuser à même le sol n’a pas bouger . La relation des grands parents , est importante , c’est notre histoire à chacun de nous ; on ne peux pas se débarrasser d’un revers de main c’est la même continuité que la terre , l’identité et notre culture .Azul
A Si Gueroua, faut devenir Jouif again !!! Il y a de l’espoir, a gogo…
Les Jouifs ont un jour embarque’ sans savoir ou et, il se retrouveront partout, meme chez-vous. Puis un jour, ils ont vu le calvert, et c’est la qu’ils ont decide’ de retourner prendre ce qui est leur, blarabi !!! D’ailleurs ce dernier se la ferme, ou comme disent les algeroises bella3 femak !!!
Ils y sont retourne’s sans probleme, car les vautours qui la grattait, la terre de leurs ancestres, n’etaient que des vautours, ca se chasse comme du zerzour. Ti compris? Et t’offusque pas, c’est leur freres de sang autant que ceux qui coulent la terre de tes ancestres ne sont autres que tes freres de sang. Et bien dis-toi que les cafards qui bradent la terre de tes ancestres a toi, ne sont que les VAINCUS ou VAINS CULS des freres maudits que les Jouifs combattent maintenant pour la terre de leurs ancestres.
La difference est que nous ne sommes plus Jouifs, alors que nous le fumes !
Ti compris? Si tu veux la paix prepare la guerre !!!
Temps de reguarder devant !!!
La question est elementaire… Ce que tes freres-khortis essayent d’eliminer labas merite-t-il d’etre sauve’ ou pas? c.a.d. a-t-il une valeur quelconque ou pas? Si c’est oui, alors faut preparer la guerre a tout prix sinon dis-leur merci de faire du nettoyage a ta place.
l’Homme ne se resume pas a un bout de terre ou de viande, mais a une CONSCIENCE – et nostalger ou rever c’est tout sauf de la conscience.