20 mai 2024
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La femme, cette éternelle proie des puissants !

Argent, politique et religion :

La femme, cette éternelle proie des puissants !

Pendant que les poètes, et ceux qui en ont l’âme, la célèbrent, la chantent et la glorifient ; d’autres, aux noms de l’impunité et de l’immunité qu’elles procurent aux prêcheurs en tous genres, la Religion, l’Argent et la Politique font d’elle un objet de convoitise, une proie et un butin à chasser sans retenue ni quelconque ménagement, en tout lieu et en tout temps, aux quatre coins des continents !

S’il subsistait encore l’ombre d’un doute que, malgré des siècles de civilisation et de didactique universelles, l’Homme ne s’est pas encore affranchi de ses instincts primaires vis-à-vis de la Femme, les derniers scandales de harcèlement qui ont ébranlé le monde, de Hollywood à Paris, viennent de le balayer d’une traite !

Les pouvoirs infinis et l’emprise sur les masses que procurent l’Argent, la Politique et la Religion offrent partout les mêmes spectacles désolants de chasse à la femelle, avec ce constat terrible que ceux qui les détiennent, en Hauts Lieux, font de la Femme le barycentre ultime autour duquel gravitent toutes sortes de prédations indignes, lesquelles donnent une impression désagréable de culpabilité collective et de règle générale partout appliquée, au lieu de constituer des cas d’exception, plus difficiles à généraliser, et donc plus faciles à combattre et éradiquer par une écrasante majorité qui ne souscrit pas à un tel regard dépréciatif porté sur la Femme, l’unique pro-et-créatrice de l’Homme !

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Le hasard médiatique vient de nous « offrir » toute une série de preuves irréfutables quant au fait que derrière des ambitions et des appétences insatiables, celles qui mènent aux sommets des terrains économiques, politiques et religieux, se cachent bien souvent des pulsions et des instincts hautement pervers vis-à-vis de la Femme, considérée comme la récolte ultime de toutes sortes de réussites et d’ascensions aux sommets.  

Au-delà de Harvey Weinstein, ce magnat d’Hollywood qui défraie les chroniques depuis quelques semaines, l’exemple le plus déroutant concernant cette chasse au genre féminin et les méthodes peu académiques utilisées pour le conquérir, se situe au plus haut sommet des Etats Unis. Malgré des exemples d’attitudes et d’écarts obscènes, filmés et diffusés sur toutes les chaines télés, avant les élections de Novembre 2016, Donald Trump n’en a pas, pour autant, été empêché d’accéder à la Maison Blanche, avec, paraît-il, un taux d’électrices supérieur à celui de son adversaire Hillary Clinton !? Et là, se pose un sacré problème d’inconnue analytique ! Car comment peut-on concilier l’indignation collective de ces derniers jours avec cette distance, voire cette légèreté affichée par la majorité des américaines par rapport aux comportements scandaleux du candidat Trump ? Une distance formellement démontrée par le simple fait de lui avoir accordé la confiance nécessaire et suffisante pour le porter aux commandes suprêmes, malgré toutes sortes de casseroles et d’indélicatesses qu’il s’est lui-même affecté. C’est à croire que parmi les pires ennemis de la Femme, il y a d’abord la Femme elle-même. 

Côté religion, sans se donner la peine d’aller puiser dans les nombreux exemples extraits des arcanes du Maghreb et du Moyen-Orient, avec toutes sortes d’exemples « célèbres » de femmes battues ou, façon animal-en-rut, pourchassées dans les rues des villes du monde musulman, et abondamment servis sur Youtube et autres réseaux sociaux, le cas le plus incroyablement abject, l’exemple extrême, à faire déborder toute jauge d’extravagance homo-sapiens, concerne Tariq Ramadan. Ce dandy d’Allah vient d’être accusé par une jeune conquête féminine d’abus des plus barbares ! Des abus qu’un minimum de décence nous empêche de reproduire ici.

Quel genre de philosophie de la vie, et de regard conscient sur les nombreux miracles qui l’ont accompagnée, peut bien déclencher chez l’Homme de tels comportements inqualifiables, en termes d’indignité et de bassesse sous-jacentes à l’évolution de notre espèce ?

Dieux des cieux ! comment un être humain normalement constitué peut-il effacer de sa mémoire ces instants d’éclosion et de balbutiement de vie pendant lesquels les bras, le regard, la voix de la petite maman, et toutes ces marques de grâce et de réconfort qu’elle distille en lui, des années durant, et malgré cela se transformer en prédateur sauvage ? Comment oublier ces instants magiques pendant lesquels la petite épouse reproduit les mêmes gestes, les mêmes mélodies, les mêmes regards aux rythmes des naissances qui embellissent votre vie de parent accompli ? Comment ne pas avoir autant de considération et de respect pour chaque femme, née pour perpétuer la tendresse et ce besoin naturel d’enfanter qui rythment les descendances de l’humanité ? Ces rythmes magiques de reproduction dupliqués à l’identique depuis des millénaires, que ce soit en Afrique, en Chine ou en Amérique.

Comment oublier les premiers sourires offerts et les premiers gazouillements émis par cette petite créature innocente, cette ultime merveille du monde, dernière gaieté de la petite tribu venue au monde pour extirper vos ultimes gagas de papa gâteux et annoncer un nouveau top départ à de futurs enfantements, de futures générations, et garantir que le sort de l’humanité et son avenir ne sont pas menacés, si tant est que la folie des hommes, laquelle opère souvent à contre-courant, n’en décide autrement. Ces fous puissants qui font de l’argent, du pouvoir, et de la religion, parfois en un mélange des trois, des appâts et des armes aux services quasi-exclusifs de pulsions grossières !

À cet égard, la dernière sortie de Sadek Slaïmia, un islamiste invétéré que certains disent écrivain et d’autres « écrit-vent » (petite pensée à Mohand Aghedu et Athualpa Yupanqui, deux ex-fidèles du matindz, disparus des colonnes sans laisser de trace), en dit long quant au caractère dépravé du type de société que les islamistes, aidés de leurs amis du pouvoir, s’acharnent à reproduire dans chaque famille et dans chaque tribu du terroir d’Algérie (*).

Des sociétés formatées selon des préceptes calqués d’ailleurs, et qui font de la femme une mineure à vie, un butin de guerre et de pouvoir autocratique à capturer pour en jouir à satiété, une esclave éternellement inférieure, car condamnée par les cieux à puiser son bonheur d’une obéissance sans limite à son maître, le mâle, qu’elle, et elle seule, a pourtant procréé ! Dans cette folie de règles saugrenues, il n’est intimé à la femme, via toutes sortes de textes machistes, que soumission et résignation, au motif qu’elle aurait été créée (de la côte d’Adam pardi !) pour le plaisir exclusif du mâle, en offrande temporaire sur Terre, avant la java éternelle promise et garantie à la droite du maître des cieux pour ceux qui l’auront mieux défendu en se sacrifiant pour sa cause !? Une cause pour laquelle la Femme ne joue que le rôle de cadeau de jouissance furtive (le fameux zaouadj el’Mout3a si cher à tous les islamistes de la planète), offert pour encourager les troupes à retourner au combat pour le pouvoir, quitte à y laisser leurs vies pour une chimérique résurrection dans un au-delà jouissif et fêtard à l’extrême. Tariq Ramadhan, l’expert es-discours des « frères », nous en dirait tant !

Les puissants de ce monde corrompu, qui en nanti de biens et d’avoir plein les armoires, qui en position de force et de pouvoir, qui au nom de la Religion et son décousu savoir, et qui se croient tout permis, n’ont-ils pas été enfantés par une mère ? n’ont-ils jamais été bercés par une sœur ? n’ont-ils pas été émerveillés par une grand-mère ? cajolés par une épouse, rendus gagas par une nouveau-née pour ainsi se laisser entraîner et dévoyer, au point de ne pas avoir appris à surmonter, calmer et refouler des pulsions primitives indignes de toutes ces femmes qui ont construit chaque Homme, bien souvent aux dépens de leurs propres tranches de bonheur et de sérénité ?

Décidément, l’Homme a encore beaucoup de chemin à faire et de choses à parfaire avant de mériter le statut de créature préférée des cieux ou celui de bipède accompli, se raffinant toujours en mieux, quand, dénudé de toute perception lucide des fondements même de la vie sur Terre, il fait de la Femme créatrice de Vie une proie à consommer au lieu de l’aimer, la protéger et, en lieu et place de toute déité, l’adorer, la vénérer, sans le moindre outrage, en dédiant chaque instant de bonheur et d’extase à son unique hommage !

Au-delà de ces turbulences et comportements, à tout le moins condamnables, il est néanmoins dommage qu’il se soit greffé un ensemble de plaintes de harcèlement que l’on brandit à tout va et que l’on confond, parfois à tort, avec des attitudes taquines bon-enfant ! De telles confusions risquent, malheureusement, de polluer et dénaturer les interactions hommes-femmes ! Car telles positions, tout aussi extrêmes, auront comme résultat celui de pousser nos petites femelles à une méfiance maladive, et les hommes à une inconfortable surdose de réserve et de malaise ! De telles postures et volte-face excessives ne peuvent que porter préjudice à des interactions femelles-mâles pourtant vitales, à moult égards, pour l’équilibre de toute société…civilisée ! Suivant telle ligne de pensée, celle d’une méfiance désobligeante, il ne reste plus à ma boulangère, à laquelle j’avais osé répliquer, suite à un revêche « et avec ceci monsieur ? » qui accompagnait la baguette qu’elle me tendait : « Eh bennnn…, un sourire s’il vous plaît ! », de m’accuser de harcèlement ! Et la boucle de la dérive relationnelle sera bouclée !

Où va le monde si on ne peut plus se permettre de petits écarts taquins et inoffensifs pour mettre de l’ambiance et déconstiper une atmosphère souvent morose (monde robotisé et virtualisé à l’extrême oblige), en la faisant glisser sur le terrain du rire et de la bonne humeur collectifs, en toute innocence, partagés ?

Il ne reste, de ce fait, plus qu’à espérer que le temps et la raison finiront par vaincre et convaincre tout le monde, surtout les adeptes d’une prédation abjecte, que dame nature n’a pas créé l’homme et la femme pour qu’un mur infranchissable (celui du sketch célèbre de notre talentueux Fellag national et international) soit érigé entre eux par toutes sortes d’imbéciles qui gravitent aux sommets des pouvoirs de l’Argent, de la Politique et de la Religion !

L’Homme est une créature engendrée par la Femme ! Qu’il fût politique, économique ou religieux, aucun Dieu, aucun prophète authentique ne commanderait aux hommes de l’agresser, de la mépriser ou de la déconsidérer pour la réduire au rôle de simple joujou jetable, à manipuler et consommer sans affection, sans amour, et sans modération, au même titre que la petite bière ou le verre de vin grisonnants ! Si tel était le cas, aucune frontière ne séparerait, dès lors, l’Homme de l’Animal dont il prétend diverger, de par son intelligence unique et ses avancées scientifiques ! Des avancées qui sont en passe de faire de lui, l’unique espèce sur Terre à suicider ses lignées en toute « un-con-science » !

Ces écarts, et autres forfaitures maléfiques qui ciblent la Femme, constituent le signe précurseur d’une déchéance collective qu’il sera bien difficile de nier par « Macrony », « Trumpy » ou « Putiny », ces Grands de ce monde qui feignent d’ignorer que l’Homme court inexorablement à sa perte et creuse, en toute inconscience, sa propre tombe sur ce petit caillou perdu dans l’univers que représente la planète Terre ! Ne parlons pas d’un Bouteflika et de son entourage, acquis corps et âmes à une supercherie de masse qui fait de la femme un être inférieur à dominer et sacrifier sur l’autel de moult messages saugrenus, prétendument descendus d’un Firmament misogyne, ou sur celui de coffres bancaires débordant de fortunes et de trésors tout aussi factices que les promesses d’un Ciel et d’un vide sidéral, oh combien…sidérant !

K.M.

Renvois

(*) Le terme tribu est à prendre dans son sens le plus affectif. Ces nombreuses tribus berbères d’Afrique du Nord auxquelles nous nous identifions sans complexe et sans embarras, mais sans arrogance ou quelconque fierté débordante, non plus ! Eh oui, c’est comme ça ! nos ancêtres ne sont ni Arabes, ni Gaulois ! Combien même on s’efforce depuis la nuit des temps à nous greffer de force à de multiples ascendances, ça ne prend pas ! Pour preuve, la sève d’une sagesse ancestrale est toujours là, malgré les multiples assauts que nous subissons depuis la nuit des temps, « onques » conquérants voulant nous confisquer et modifier jusqu’aux gènes qui coulent dans no veines ! Mais bon, cela est une autre histoire, que d’autres ont déjà raconté, et que d’autres encore raconteront plus tard, pour contrecarrer la falsification de Notre « petite » (réduite à telle par les armes des uns et l’épée des autres) Histoire ! Par contre, et aussi bizarre que cela puisse paraître dans tout référentiel de supériorité malsaine, c’est le fait de refuser des greffons contre-nature qui nous fait épouser le moule d’un universalisme apaisé, l’unique socle salvateur pour une meilleure marche de l’humanité ! Psychanalystes de tous bords, à vos psychanalyses ! Après tout, comprendre l’esprit berbère constituerait peut-être le chainon manquant, l’ingrédient efficace pour concocter une bonne recette de paix généralisée à la planète ? Un esprit, qui malgré toutes sortes de tyrannies que l’on continue à nous imposer, nous ne sommes animés d’aucune hostilité revancharde envers qui que ce soit, ni envers nos tyrans d’hier, ni envers ceux d’aujourd’hui…juste une quête de liberté dans son sens universellement reconnu, à l’image du célébrissime « we hold these truths to be self ecvident that all men are created equal… » de Thomas Jefferson ! Un Thomas Jefferson, ceci dit en passant, qui ne s’était pas gêné non-plus d’abuser d’une adolescente de couleur ; consentante, nous dit-on (évidemment !) …Ah les dessous (au sens propre comme au figuré) de la petite Histoire des sommités !

 

Auteur
Kacem Madani

 




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