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La France : rien ne va plus au pays des droits de l’Homme

REGARD

La France : rien ne va plus au pays des droits de l’Homme

 

Marine Le Pen est la seule à apporter son soutien aux militaires qui ont signé l’appel polémique.

Rien ne va plus au pays des droits de l’Homme, transformé en dictature par la volonté discrétionnaire de son président, à la faveur de la pandémie politiquement instrumentalisée. Au pays des Lumières, métamorphosé en obscure nation plongée désormais dans l’insécurité, l’instabilité, la précarité.

Depuis l’élection de Macron, « président du chaos, du désordre et de la violence », la France sombre dans la décadence. Frappée fréquemment par des émeutes, la France, assiégée par des meutes de forces de l’ordre qui font régner la terreur sur tout le territoire quadrillé par des restrictions de déplacement, ne survit que par la violence.

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La violence gouvernementale, sociale, économique, urbaine, policière. Et bientôt militaire, selon les vœux de certains de ses généraux, auteurs d’une tribune appelant à l’insurrection contre les « hordes banlieusardes », accusées d’entretenir un climat de violences. Dans cette tribune publiée le 21 avril par Valeurs actuelles, parue quelques jours après l’appel à l’insurrection de Philippe de Villiers, un autre trublion encravaté, intitulée « pour un retour de l’honneur de nos gouvernants », les signataires agitent la menace d’intervention militaire pour enrayer le « chao croissant », pour procéder à une opération de « pacification du pays », probablement selon les méthodes éprouvées durant la guerre d’Algérie.

Premier sujet cité : “l’islamisme et les hordes de banlieue” qui “entraînent le détachement de multiples parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des dogmes contraires à notre constitution”, selon les termes de ces signataires. Voilà, la messe est dite, la cible est toute désignée : la population de confession musulmane.

La tribune, publiée soixante ans jour pour jour après le putsch d’Alger, et signée par « une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d’un millier d’autres militaires dénonce le « délitement » qui frappe selon eux « la patrie », et se proclament être « disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation ». La tribune s’en prend au « délitement » qui s’attaque à la France.

Les signataires menacent : « Par contre, si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse. », annoncent-ils. Leur constat serait alarmant : « La guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers. » Les militaires ont été clairs. Ils seront « disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation ».

Incontestablement, la France est gangrenée par la violence. Toutes les strates de la société sont en proie à l’agressivité, l’intolérance, la haine. On assiste à l’ensauvagement de la société française, depuis le sommet de l’État, responsable d’une violente politique antisociale et d’une répression policière, jusqu’à la base de la société déchirée par de furieuses tensions, en passant par les entreprises dont les salariés sont en butte à la détresse psychologique et au délabrement physique.

Ironie de l’histoire, les militaires, signataires de la tribune, censés donner l’exemple en matière de discipline, de respect de l’ordre et de la loi, adoptent les mêmes mœurs délictueux que ceux qu’ils dénoncent dans leur tribune, par leurs menaces de mutinerie sociale, de sédition politique, de subversion armée.

Par leur infraction des règlements, transgression du droit de réserve, violation de la civilité, désobéissance politique, ils se comportent comme les « hordes de banlieue » qu’ils fustigent, comme la police raciste qu’ils encensent, le gouvernement scélérat qu’ils condamnent, ce gouvernement promoteur de la propagation du chaos à l’intérieur comme à l’extérieur de son pays. 

Auteur
Khider Mesloub

 




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