La centaines de travailleurs du quotidien El Watan, qui ont déclenché une grève depuis le dernier trimestre de l’année 2022, pour réclamer leurs salaires non perçus depuis plusieurs mois viennent de gagner une bataille. La justice a débouté la direction du journal.
C’est ce qui a été annoncé dans un post publié par les travailleurs en grève sur leur page Facebook.
Le verdict a été prononcé ce jeudi matin par le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) qui avait déjà rejeté en octobre dernier la plainte de l’employeur qui avait saisi la justice pour obliger la section syndicale et les travailleurs à surseoir à leur grève.
Reste à savoir si la décision de la justice allait mettre fin au bras de fer et contraindre l’employeur ainsi débouté à suivre la voie de la conciliation et accepter la revendication des travailleurs qui sont dans l’attente du versement de 12 mois de salaire.
Une revendication que la direction se doit de satisfaire maintenant qu’El Watan est revenu dans le giron du pouvoir. L’autre interrogation est de savoir s’il y a une justice pour que les travailleurs de ce quotidien qui avait fait de la justice sociale et autres grandes valeurs son cheval de bataille obtiennent gain de cause ?
Une chose est certaine : cette crise inédite est un peu l’arbre qui cache la forêt. Car certains patrons de presse sont au-dessus des lois et se conduisent en proconsuls : salariés sous-payés, non déclarés, etc. Le monopole sur la publicité pour ne pas dire sa distribution clientéliste a gravement participé à la crise de ce secteur.
L.M.
