Ce mot, ce qualificatif, qui fait hérisser les barbes de nos pratiquants ou homologués tels, et qui, faut-il le souligner est tellement diaboliser par ces plénipotentiaires et exégètes de la foi ; jusqu’à l’exclure irrémédiablement de notre vocabulaire.

Et pourtant, qui mieux que la laïcité protège la religion des manipulations malsaines, et autres récupérations à des fins égoïstement et scandaleusement matérialistes.

C’est la laïcité qui, en excluant la foi du politique, met cette première hors de la portée de toutes influences polluées, et de tous ces gourous qui ne l’utilisent que pour accéder au pouvoir, la prébende, l’accaparement,  quitte pour cela sacrifier des milliers de vies humaines, comme nous l’avions vécu pendant ces décennies noires, et comme l’avaient vécu et le vivent malheureusement et présentement beaucoup de pays musulmans.

La foi est une conviction intime, et si c’est tel est le cas, la religion devra être mise à l’abri de toute souillure, particulièrement du politique, et dans ce lieu qui lui était prédestiné, que serait la mosquée.

Nos aïeux, en Haute Kabylie par exemple, et qui, avant 1954 et au prorata de la population, bien sur, avaient le plus grand nombre de mosquées par rapport à  tout ce monde, dit musulman, et qui faut-il le rappeler, étaient érigées par les villageois.

Et ces derniers, qui imprégnés de cette laïcité spécifique à cette contrée, n’utilisaient les services du ‘’cheikh Tadarth’’ (imam du village)  lors des assemblées générales par exemple, que pour bénir la fin de leurs travaux, et à aucun moment aux cours des délibérations, ce dernier n’intervient, sinon que  comme simple citoyen, pour n’avoir d’autre statut ou prérogative que ceux de tous les présents. 

Et pour conclure, cette laïcité consacrée en d’autres lieux, blasphématoire, hérétique et honnie chez nous, qui en plus de veiller sur toutes ces valeurs démocratiques et républicaines : ‘’garantit le libre exercice des cultes, mais de la liberté aussi vis-à-vis de la religion : personne ne peut-être contraint au respect des dogmes et prescriptions religieuses’’.