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La militante Mira Mokhnache placée en garde à vue

Mira Mokhnache

Mira Mokhnache

L’enseignante universitaire et militante de la cause amazighe, Mira Moknache, est maintenue aujourd’hui, le 8 juillet, en garde à vue au commissariat central de Béjaïa. Elle pourrait être présentée demain, 9 juillet, devant le procureur près du tribunal de Béjaïa, indique le comité national pour la libération des détenus d’opinion.

Mira Mokhnache fait l’objet d’un harcèlement policier et judiciaire continue depuis la fin des manifestations du Hirak/Tanekra. Militante impénitente, elle garde toute sa liberté de parole et d’action, malgré la terreur qui règne sur le pays. Résultat : elle est souvent convoquée dans les locaux de police où à comparaître devant un tribunal.

Jeudi, 4 juillet 2024, elle était convoquée par la police judiciaire près la sûreté d’El Kseur où elle a été entendue sur deux dossiers distincts, dont l’un sur ses réactions à propos des déclarations de Saïd Sadi, informe le Cnld.

Après avoir signée les PV, il lui a été notifiée une convocation de police la sommant à se présenter pour la date d’aujourd’hui, le 8 juillet 2024, au commissariat central de Béjaïa.

Mira Moknache passe le plus clair de son temps à courir les tribunaux pour répondre aux convocations des juges. A maintes reprises, elle a eu le courage de dénoncer la répression qui s’abat sur les militants en Kabylie. Mira Mokhnache est connue par ailleurs pour être une militante pour la Kabylie. Dans une vidéo du 19 mai, elle s’est indignée sur le silence des politiques qui se taisent sur la répression. Et s’est interrogée sur l’absence d’une véritable connaissance des victimes des feux qui ont ravagé cette région depuis 2021.

Le régime ne perd pas son temps pour la faire taire. Elle est poursuivie dans plusieurs dossiers, dispatchés à travers plusieurs tribunaux : Béjaïa, Alger, Oran..

L’universitaire et militante politique a été acquittée pour certains dossiers et condamnées pour d’autres. Les peines ne sont pas toutes définitives, comme d’ailleurs celle de sa condamnation par le tribunal criminel d’Oran à 3 ans de prison ferme.

Sofiane Ayache/Cnld

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